L’année 2012 a été décrétée année du livre par le ministère de la Culture et de la Francophonie en vue de permettre sa promotion tout en insistant sur son importance dans la société. Pour ne pas déroger à cette règle, l’Alliance franco-ivoirienne (Afi) a décidé d’organiser, du 24 au 26 octobre prochain, dans le royaume de l’Indénié, une journée culturelle au cours de laquelle l’accent sera mis sur la nécessité d’adopter le livre. Une journée dont les objectifs, à en croire Claire Renaut (Afi) et Etien Amon (édition Harmattan), sont de favoriser les échanges directs avec des auteurs connus et les nouveaux ; faire connaitre la maison Harmattan dans le pays profond ; de présenter les services et produit de l’Alliance franco-ivoirienne (Afi) à la population d’Abengourou ; développer le goût de la lecture auprès de celle-ci. Cette initiative de l’Alliance franco-ivoirienne et des éditions Harmattan est la première du genre dans le royaume de l’Indénié. Des causeries débats, des rencontres dédicaces avec les auteurs qui s’articuleront autour du thème «dire, penser, écrire, pour se réconcilier » seront entre autres les axes majeurs de ces journées dédiées au livre à Abengourou. Qui, selon les initiateurs, participeront au processus de réconciliation en cours dans notre pays. «Les dix ans de crise militaro-politique qu’a connue la Côte d’Ivoire, ont été, par la force des choses, un vecteur de production d’œuvres de l’esprit. Pourtant, cela n’a pas rapproché les auteurs du public. Bien au contraire, les populations se sont de plus en plus éloignées du livre. Il est donc nécessaire de recourir à la culture générale et aux activités littéraires en particulier pour réduire le fossé entre les populations et les livres. «Aujourd’hui, nous nous engageons, à travers cette première journée culturelle dans le royaume de l’Indénié, à privilégier les productions littéraires dans le processus de réconciliation en souffrance. C’est un défi pour les écrivains ivoiriens de l’espace Harmattan, car c’est à eux que reviendra la tâche de communier avec les populations, de présenter et faire adopter leurs œuvres. Un geste qui nous fera donc porter la littérature au sommet de son art», ont affirmé Claire Renaut et Etien Amon. Plusieurs auteurs, notamment Toh Bi Emmanuel, Sophie N’Gom, Magloire Kouassi, Camille Roger Abolou, Diegou De Sahi, ont été associés à ce projet de grande envergure. Comprenant des sous-thèmes tels que : «Apport du poète dans l’économie de la réconciliation en Côte d’Ivoire», «Borg de Korhogo : entre espoir et doute : le défi de la réconciliation en Côte d’Ivoire», «collusion entre le français populaire et la réconciliation : l’équation du possible».
Marlène Sih Kah
Marlène Sih Kah