Des tam-tams, des danses et chants au Palais présidentiel au Plateau sous le régime Alassane Ouattara. C’est ce qui s’est passé hier lundi 22 octobre 2012 au terme de la rencontre que le président de la République a eue avec les populations de la région du Guemon et de Cavally. Celles-ci étaient dans l’allégresse après leurs échanges avec Alassane Ouattara. Des échanges empreints de cordialité, mais aussi une occasion pour Alassane Ouattara et ses hôtes de se dire des vérités. Ainsi les populations wê venues de Bangolo, Kouibly, Facobly, Guiglo, Blolequin et Toulepleu, après avoir remercié le chef de l’Etat pour avoir consacré sa première visite d’Etat dans leurs régions qui a été suivie de réhabilitation de quelques infrastructures, ont par la voix de leur porte-parole Tyéoulou Félix, ex-secrétaire général du gouvernement fait part au chef de l’Etat de leurs préoccupations. Qui ont porté sur huit points. A savoir, tueries et incendie des domiciles, profanation des lieux de culte, sécurité, foncier rural, la pauvreté, la justice, la reconstruction et la réconciliation. En retour, Alassane Ouattara a passé au peigne fin toutes les doléances de ses interlocuteurs.
S’agissant des tueries et incendies, le président de la République a condamné la violence en Côte d’Ivoire tout en estimant que celle-ci tire sa source du coup d’état de 1999. «Au nom de la nation ivoirienne, nous devons tous demander pardon parce que nous avons trahi la mémoire et l’œuvre du président Félix Houphouët-Boigny. Souvenez-vous que, la boîte de pandore a été ouverte par le coup d’Etat de 1999. (…) ce coup d’Etat a déclenché un processus de violence. Je vous ai dit que je parlerai avec sincérité. Donc, pour vous dire la vérité, tout est parti de l’introduction de la violence dans la politique. La solution n’est pas compliquée. Je ne dirai pas qu’elle est simple. Il faut extraire la violence de la politique et de notre société», a conseillé le chef de l’Etat. Qui propose le remède devant permettre aux Ivoiriens de tourner le dos à la violence : «Si nous voulons véritablement extraire la violence de notre société et être chacun de nous des hommes et des femmes de paix, nous devons commencer par reconnaître que ce qui est arrivé n’est pas acceptable. Nous devons tout faire pour bannir la violence de notre société ( …) Malgré les soubresauts que nous vivons actuellement, je continue à tendre la main à ceux qui font ces dérapages parce que ce sont des jeunes gens qui sont manipulés. Je ne suis pas inquiet de ses conséquences, mais de l’image que ça donne à notre pays. La Côte d’Ivoire appartient à nous tous. Faire sauter Azito, ce n’est pas Alassane Ouattara seul. On sera tous dans l’obscurité, non seulement à Abidjan mais tout le pays». Pour Alassane Ouattara, les actes de violence ont causé 20 ans de retard à la Côte d’Ivoire qui pourtant était la 3ème puissance économique en Afrique en 1990 et n’était pas loin de la première place. En ce qui concerne la justice, le président de la République a dit qu’il fera en sorte que la Côte d’Ivoire soit un Etat de droit. Se voulant président de tous les ivoiriens, il a appelé ses frères et sœurs en exil, en particulier l’ex-directeur général du Port Autonome d’Abidjan, Marcel Gossio et le président de l’Alliance ivoirienne pour la République et la démocratie (Aird) de retourner au bercail. «J’ai indiqué au ministre de l’Intérieur que Gossio est quelqu’un que je connais.
Je l’ai connu bien avant qu’il ne soit au Port Autonome. Je l’avais même taquiné une fois à l’occasion de la campagne. Qu’est ce qu’il a à se reprocher. Qu’il rentre au pays. Et le ministre de l’Intérieur organisera leur retour au pays et après ils se présenteront devant la justice. Nous l’avons fait même pour les militaires. De quoi ont-ils peur ? (…) Qu’il rentre. Il aura la période nécessaire pour se préparer. S’il y a des audits au port qui montrent qu’il a détourné de l’argent, il pourra s’expliquer et rembourser l’argent pour être tranquille (…) Nous n’avons pas de listes pour cueillir les gens», a rassuré le chef de l’Etat. Ayant entendu le mot justice, les populations ont poussé un cri de désapprobation. Et Alassane Ouattara de les rassurer à nouveau en usant cette fois de sa casquette de chef suprême de la magistrature. «En tant que chef suprême de la magistrature, j’ai dit au premier ministre de dire à ces deux personnalités de rentrer. Rien ne leur arrivera jusqu’au bout». Toujours parlant de la justice, le président a déploré la lenteur dans le traitement des cas ‘‘légers’’ et a souhaité que les procédures soient simplifiées à ce niveau.
S’agissant de la sécurité, le président de la République s’est engagé à prendre des mesures pour désarmer toutes les personnes qui détiennent illégalement des armes. Une mission qui sera menée par l’autorité spéciale pour le désarmement et la réinsertion sous l’égide d’un ivoirien vivant au Congo et qui travaillera en collaboration avec les sept structures existantes. S’ajouteront à cela, les réunions hebdomadaires du Conseil national de sécurité (Cns), structure qui permettra de juguler le phénomène de l’insécurité. Le chef de l’Etat compte mettre un point d’honneur à la formation des Forces de sécurité aux droits de l’homme. «Je demande votre indulgence pour insister que les uns et les autres parlent aux jeunes, notamment les chefs de village, les cadres, les élus pour leur demander de sortir de la violence et de leur dire que nous allons leur construire un avenir meilleur». Parlant des dozos, qui est l’un des soucis majeurs de ses hôtes, Alassane Ouattara a d’abord relevé que les ivoiriens de toutes les ethnies se font passer pour des dozos. Toute chose qui constitue une profanation de cette activité. Ceci étant, Alassane Ouattara a promis faire en sorte que par l’entremise du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur que les «dozos retournent à leur activité traditionnelle».
Autres préoccupations soulevées par les populations wê, le foncier rural. Sur ce point, le président de la République a expliqué que cette situation est due à la non application de la loi de 1999 sur le foncier. Toutefois, a-t-il ajouté, «La terre appartient ou à l’Etat, ou aux collectivités publiques et aux personnes physiques de nationalité ivoirienne. Il faut que la mise en œuvre de ces dispositions soit clarifiée». Le président de la République est soucieux de l’amélioration des conditions de vie de ses hôtes. C’est pourquoi, Il a réhabilité la moitié des pompes villageoises pour permettre aux populations de se ravitailler en eau. Le chef de l’Etat s’est engagé à résoudre d’autres problèmes, notamment l’occupation des forêts par des hommes en armes. Et entend tenir ses promesses. Car «si nous n’appliquons pas ce que nous disons, on ne sera plus crédible».
Touré Abdoulaye
S’agissant des tueries et incendies, le président de la République a condamné la violence en Côte d’Ivoire tout en estimant que celle-ci tire sa source du coup d’état de 1999. «Au nom de la nation ivoirienne, nous devons tous demander pardon parce que nous avons trahi la mémoire et l’œuvre du président Félix Houphouët-Boigny. Souvenez-vous que, la boîte de pandore a été ouverte par le coup d’Etat de 1999. (…) ce coup d’Etat a déclenché un processus de violence. Je vous ai dit que je parlerai avec sincérité. Donc, pour vous dire la vérité, tout est parti de l’introduction de la violence dans la politique. La solution n’est pas compliquée. Je ne dirai pas qu’elle est simple. Il faut extraire la violence de la politique et de notre société», a conseillé le chef de l’Etat. Qui propose le remède devant permettre aux Ivoiriens de tourner le dos à la violence : «Si nous voulons véritablement extraire la violence de notre société et être chacun de nous des hommes et des femmes de paix, nous devons commencer par reconnaître que ce qui est arrivé n’est pas acceptable. Nous devons tout faire pour bannir la violence de notre société ( …) Malgré les soubresauts que nous vivons actuellement, je continue à tendre la main à ceux qui font ces dérapages parce que ce sont des jeunes gens qui sont manipulés. Je ne suis pas inquiet de ses conséquences, mais de l’image que ça donne à notre pays. La Côte d’Ivoire appartient à nous tous. Faire sauter Azito, ce n’est pas Alassane Ouattara seul. On sera tous dans l’obscurité, non seulement à Abidjan mais tout le pays». Pour Alassane Ouattara, les actes de violence ont causé 20 ans de retard à la Côte d’Ivoire qui pourtant était la 3ème puissance économique en Afrique en 1990 et n’était pas loin de la première place. En ce qui concerne la justice, le président de la République a dit qu’il fera en sorte que la Côte d’Ivoire soit un Etat de droit. Se voulant président de tous les ivoiriens, il a appelé ses frères et sœurs en exil, en particulier l’ex-directeur général du Port Autonome d’Abidjan, Marcel Gossio et le président de l’Alliance ivoirienne pour la République et la démocratie (Aird) de retourner au bercail. «J’ai indiqué au ministre de l’Intérieur que Gossio est quelqu’un que je connais.
Je l’ai connu bien avant qu’il ne soit au Port Autonome. Je l’avais même taquiné une fois à l’occasion de la campagne. Qu’est ce qu’il a à se reprocher. Qu’il rentre au pays. Et le ministre de l’Intérieur organisera leur retour au pays et après ils se présenteront devant la justice. Nous l’avons fait même pour les militaires. De quoi ont-ils peur ? (…) Qu’il rentre. Il aura la période nécessaire pour se préparer. S’il y a des audits au port qui montrent qu’il a détourné de l’argent, il pourra s’expliquer et rembourser l’argent pour être tranquille (…) Nous n’avons pas de listes pour cueillir les gens», a rassuré le chef de l’Etat. Ayant entendu le mot justice, les populations ont poussé un cri de désapprobation. Et Alassane Ouattara de les rassurer à nouveau en usant cette fois de sa casquette de chef suprême de la magistrature. «En tant que chef suprême de la magistrature, j’ai dit au premier ministre de dire à ces deux personnalités de rentrer. Rien ne leur arrivera jusqu’au bout». Toujours parlant de la justice, le président a déploré la lenteur dans le traitement des cas ‘‘légers’’ et a souhaité que les procédures soient simplifiées à ce niveau.
S’agissant de la sécurité, le président de la République s’est engagé à prendre des mesures pour désarmer toutes les personnes qui détiennent illégalement des armes. Une mission qui sera menée par l’autorité spéciale pour le désarmement et la réinsertion sous l’égide d’un ivoirien vivant au Congo et qui travaillera en collaboration avec les sept structures existantes. S’ajouteront à cela, les réunions hebdomadaires du Conseil national de sécurité (Cns), structure qui permettra de juguler le phénomène de l’insécurité. Le chef de l’Etat compte mettre un point d’honneur à la formation des Forces de sécurité aux droits de l’homme. «Je demande votre indulgence pour insister que les uns et les autres parlent aux jeunes, notamment les chefs de village, les cadres, les élus pour leur demander de sortir de la violence et de leur dire que nous allons leur construire un avenir meilleur». Parlant des dozos, qui est l’un des soucis majeurs de ses hôtes, Alassane Ouattara a d’abord relevé que les ivoiriens de toutes les ethnies se font passer pour des dozos. Toute chose qui constitue une profanation de cette activité. Ceci étant, Alassane Ouattara a promis faire en sorte que par l’entremise du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur que les «dozos retournent à leur activité traditionnelle».
Autres préoccupations soulevées par les populations wê, le foncier rural. Sur ce point, le président de la République a expliqué que cette situation est due à la non application de la loi de 1999 sur le foncier. Toutefois, a-t-il ajouté, «La terre appartient ou à l’Etat, ou aux collectivités publiques et aux personnes physiques de nationalité ivoirienne. Il faut que la mise en œuvre de ces dispositions soit clarifiée». Le président de la République est soucieux de l’amélioration des conditions de vie de ses hôtes. C’est pourquoi, Il a réhabilité la moitié des pompes villageoises pour permettre aux populations de se ravitailler en eau. Le chef de l’Etat s’est engagé à résoudre d’autres problèmes, notamment l’occupation des forêts par des hommes en armes. Et entend tenir ses promesses. Car «si nous n’appliquons pas ce que nous disons, on ne sera plus crédible».
Touré Abdoulaye