Le président Ouattara a parlé aux assaillants et à leurs suppos. Ils devraient parler aussi aux Ivoiriens qui ont besoin d’être rassurés. Trois mois après son message à la nation du 6 août, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Et loin de s’estomper, les attaques ont continué à une cadence qui commence à créer le doute dans l’esprit de certains citoyens. Ils commencent à se poser des questions sur la capacité des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) à endiguer les attaques, alors que théoriquement elles en ont la capacité. Le président Ouattara doit monter au créneau pour dire à ses concitoyens pourquoi lui qui est visé par ces actions ne panique pas. Bien au contraire. Il doit aussi leur démontrer qu’autant il investit dans la réfection des routes et autres infrastructures de base, il prend en charge les besoins sécuritaires. A la faveur de la réunion du Conseil national de sécurité du 29 août dernier, il a pris l’engagement de donner les moyens aux Frci pour qu’elles soient plus opérationnelles et plus efficaces sur le terrain. En tant que dirigeant, il joue donc sa partition. Mais en plus du discours, sans doute faudrait-il que le président donne un coup de pied dans la termitière. «Aujourd’hui, cela s’avère plus que nécessaire. L’opinion est persuadée qu’il faut remplacer certaines pièces de l’appareil sécuritaire, poussives à ses yeux, pour lui permettre de mieux fonctionner », préconise K. Lanciné, ancien ‘’jeune patriote’’ en pleine reconversion.
MD
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