«Promotion du respect de la propriété intellectuelle», c’est autour de ce thème que s’articule le séminaire de formation des magistrats de différents Etats d’Afrique francophone, débuté le lundi 22 octobre dernier. Ce séminaire, selon le chef du gouvernement, vient à point nommé, dans la mesure où cela permettra aux hommes de lois, de s’imprégner des réalités du contentieux judiciaire et de la contrefaçon. Raison pour laquelle, il insiste sur la nécessité d’organisation de telles rencontres, dans les différents Etats africains, afin d’éclairer la lanterne des uns et des autres. Se félicitant de ce que la Côte d’Ivoire ait été choisie pour abriter cette rencontre, le Premier ministre Ahoussou Jeannot, a rappelé que la contrefaçon, qui dans certains pays africains a atteint sa vitesse de croisière, est un réel obstacle au développement des secteurs industriels, culturels et commerciaux. Le chef du gouvernement a démontré que 80% des logiciels utilisés sur le continent africain ainsi que 30 à 70% des antipaludéens, en circulation au Sud du Sahara, sont des produits contrefaits. L’Afrique est donc, pour cet homme de lois, inondée par des produits contrefaits. C’est pourquoi, l’ex garde des Sceaux ministre de la Justice, estime qu’une lutte ardue contre ce fléau, devrait être menée. Ce qui passe, bien entendu, par une formation des garants de la loi que sont les magistrats et juges. En rehaussant de sa présence, la cérémonie d’ouverture dudit séminaire, le premier ministre espère ainsi contribuer au renforcement, voire à la consolidation des fondements de la gouvernance de l’appareil judicaire dans nos Etats. En outre, Ahoussou Jeannot appelle à l’implication des uns et des autres dans la lutte contre le fléau qui, à l’en croire, entraine des conséquences désastreuses pour les pays africains.
M. Sih Kah
M. Sih Kah