Nous voulons nous inspirer de l’expérience brésilienne qui, en quelques décennies seulement, a transformé la physionomie de son économie, principalement agricole, pour hisser le pays dans le club des grandes nations. Ce dynamisme a permis au Brésil de sortir de la misère plus de 50 millions de citoyens», a déclaré le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani. C’était le 22 octobre dernier, au cabinet du ministre, à l’occasion de la visite de travail d’une mission brésilienne en Côte d’Ivoire. En présentant les enjeux économiques de cette mission du ministère brésilien de l’Aquaculture et de la pêche, le ministre Adjoumani a indiqué que cette mission est «le fruit de la volonté du président de la République, Sem Alassane Ouattara, de créer une Délégation technique du ministère des Ressources animales et halieutiques auprès de l’Etat brésilien». Car, ajoute-t-il, «La Côte d’Ivoire a rapidement pris conscience de ses insuffisances dans le secteur des pêches et de sa responsabilité à satisfaire une demande intérieure toujours croissante.» Etant donné que le Brésil, pays émergent, demeure une référence mondiale en matière de développement des ressources animales et halieutiques avec une production totale qui a augmenté de 30 000 tonnes à 176 531 tonnes en 2000, et à 246 183 tonnes en 2002. «Cette mission constitue, par conséquent, une opportunité au moment même où le ministère a élaboré, en vue de sa mise en œuvre, l’ensemble des programmes de développement des ressources animales et halieutiques, conformément aux attributions à lui confiées par le gouvernement ivoirien», a encore déclaré le ministre Adjoumani. Un partenariat technique et économique diversifié et varié est donc envisagé avec le Brésil dans l’optique de la production de retombées bénéfiques et réciproques pour les deux pays. Pour le porte-parole de la mission brésilienne, Flavio Bezerra, et l’ambassadeur du Brésil en Côte d’Ivoire, Sem Afredo Camalgo, «le Brésil a une dette historique envers l’Afrique et a un grand dessein à coopérer avec la Côte d’Ivoire», ont-ils dit.
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE