Un atelier pour doter la Côte d’Ivoire d’un dispositif juridique et institutionnel en matière de moralisation de la vie publique. C’est une initiative du Secrétariat national à la gouvernance et au renforcement des capacités (Sngrc), en collaboration avec le ministère délégué chargé de la Justice et le soutien financier du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Hier, à l’ouverture des travaux à Yamoussoukro, le secrétaire national à la gouvernance a expliqué qu’il s’agit d’élaborer une série de projets de textes permettant de parachever le dispositif institutionnel dont dispose le pays, en l’occurrence la Charte d’éthique et le Code de déontologie des agents publics. Le Sngrc, ajoute Méité Sindou, a également conduit l’élaboration du projet de loi portant répression de l’enrichissement illicite, avec, au cœur de ce texte, l’institutionnalisation de la déclaration de patrimoine pour tous les responsables de la décision publique. « Il nous reste donc un dernier palier des projets de textes pertinents traçant un cadre juridique et institutionnel pertinent et efficace de lutte contre la corruption », a-t-il ajouté. Tout en se félicitant de la collaboration avec le ministère délégué à la Justice qui propose à l’examen du présent atelier les projets de textes relatifs à la relecture de la loi du 29 juin 1977 portant répression de la corruption et à l’institution d’une Haute autorité de lutte contre la corruption et infractions connexes. Madeleine Oka-Balima, conseiller au programme gouvernance au Pnud a salué le double engagement pris par la Côte d’Ivoire en ratifiant non seulement la Convention des Nations unies contre la corruption, mais également celle de l’Union africaine de prévention et de lutte contre la corruption. « Il est important que ce soit les Ivoiriens qui décident de se pencher sur les contraintes à leur développement qu’ils ont eux-mêmes identifiées, et qu’ils déterminent eux-mêmes les moyens d’y remédier », souhaite-elle. A ce jour, révèle le conseiller, sur 23 pays de l’Afrique de l’ouest et du centre, 20 ont ratifié la convention des Nations unies contre la corruption. « Si la Côte d’Ivoire a signé les conventions, elle ne les a pas encore déposées, dans l’attente de remplir certaines conditions auxquelles cet atelier va concourir à la réalisation. Elle n’est donc pas encore enregistrée comme état-partie dans le système mondial», a-t-elle souligné.
Justin N’Dri, conseiller technique du ministre délégué à la Justice a, pour sa part, soutenu que « si la corruption enrichit un petit nombre de personnes, elle affaiblit la société, l’économie et l’Etat. Là où elle s’enracine, la corruption devient un obstacle au développement et sape les fondements-mêmes de l’Etat de droit et mine les bases de la démocratie.» Toutefois, il reste convaincu que ce fléau n’est pas une fatalité. Les travaux durent deux jours.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Justin N’Dri, conseiller technique du ministre délégué à la Justice a, pour sa part, soutenu que « si la corruption enrichit un petit nombre de personnes, elle affaiblit la société, l’économie et l’Etat. Là où elle s’enracine, la corruption devient un obstacle au développement et sape les fondements-mêmes de l’Etat de droit et mine les bases de la démocratie.» Toutefois, il reste convaincu que ce fléau n’est pas une fatalité. Les travaux durent deux jours.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro