ABIDJAN - Quarante détenus de la prison d`Abidjan, qui a connu évasions et troubles ces derniers mois, ont été transférés mardi vers d`autres centres de détention de Côte d`Ivoire, officiellement pour raisons de sécurité, a-t-on appris de sources concordantes.
Selon une source proche de la Maison d`arrêt et de correction d`Abidjan (Maca), la prison de la capitale économique, ces détenus, parmi lesquels beaucoup de militaires proches de l`ex-président Laurent Gbagbo, ont quitté la prison à destination de villes de l`intérieur du pays.
Ce groupe compte l`amiral Vagba Faussignaux, une figure de l`appareil sécuritaire de l`ancien régime, détenu depuis environ un an et demi et en attente de procès, selon la même source.
"Pour des raisons sécuritaires, le gouvernement a estimé qu`il fallait répartir les prisonniers sur d`autres sites", a déclaré devant la presse le Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, à l`issue d`un séminaire du gouvernement.
"L`Etat a la responsabilité de sécuriser" les détenus, et la loi "permet" de "les répartir dans d`autres prisons", a-t-il ajouté.
La semaine dernière, sur décision de la hiérarchie militaire qui invoquait des raisons de sécurité, une quarantaine de détenus (surtout des civils) avaient été transférés de la Maca vers la prison militaire d`Abidjan, en vue d`une incarcération dans le nord du pays.
Parmi eux figurait un ex-ministre de M. Gbagbo, Alphonse Douati, détenu depuis août pour lien présumé avec une série d`attaques contre l`armée commises dans les semaines précédentes.
L`essentiel des détenus avaient finalement été reconduits quelques jours plus tard à la Maca, la procédure judiciaire normale n`ayant pas été suivie, selon une source proche du dossier.
La sécurité à la prison civile d`Abidjan est un problème récurrent pour le gouvernement du président Alassane Ouattara depuis la fin de la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) ayant fait quelque 3.000 morts, durant laquelle elle avait été entièrement vidée.
La prison a subi cette année deux vagues d`évasions importantes. En outre, des détenus s`en sont violemment pris la semaine dernière à des gardes pénitentaires stagiaires. Ils avaient reconnu parmi eux des anciens prisonniers évadés et devenus combattants durant la crise.
La plus grande prison du pays est, par ailleurs, considérée comme un site stratégique, alors que des attaques ont frappé depuis août forces de sécurité et sites sensibles, notamment à Abidjan. Le pouvoir a imputé ces attaques à des pro-Gbagbo, ce que l`opposition récuse.
Des dizaines de personnes ayant appartenu au régime déchu, dont l`ex-Première dame Simone Gbagbo, sont incarcérées dans le Nord ivoirien, contrôlé durant près d`une décennie par l`ex-rébellion qui a aidé M. Ouattara à s`installer au pouvoir en 2011.
tmo/gg
Selon une source proche de la Maison d`arrêt et de correction d`Abidjan (Maca), la prison de la capitale économique, ces détenus, parmi lesquels beaucoup de militaires proches de l`ex-président Laurent Gbagbo, ont quitté la prison à destination de villes de l`intérieur du pays.
Ce groupe compte l`amiral Vagba Faussignaux, une figure de l`appareil sécuritaire de l`ancien régime, détenu depuis environ un an et demi et en attente de procès, selon la même source.
"Pour des raisons sécuritaires, le gouvernement a estimé qu`il fallait répartir les prisonniers sur d`autres sites", a déclaré devant la presse le Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, à l`issue d`un séminaire du gouvernement.
"L`Etat a la responsabilité de sécuriser" les détenus, et la loi "permet" de "les répartir dans d`autres prisons", a-t-il ajouté.
La semaine dernière, sur décision de la hiérarchie militaire qui invoquait des raisons de sécurité, une quarantaine de détenus (surtout des civils) avaient été transférés de la Maca vers la prison militaire d`Abidjan, en vue d`une incarcération dans le nord du pays.
Parmi eux figurait un ex-ministre de M. Gbagbo, Alphonse Douati, détenu depuis août pour lien présumé avec une série d`attaques contre l`armée commises dans les semaines précédentes.
L`essentiel des détenus avaient finalement été reconduits quelques jours plus tard à la Maca, la procédure judiciaire normale n`ayant pas été suivie, selon une source proche du dossier.
La sécurité à la prison civile d`Abidjan est un problème récurrent pour le gouvernement du président Alassane Ouattara depuis la fin de la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) ayant fait quelque 3.000 morts, durant laquelle elle avait été entièrement vidée.
La prison a subi cette année deux vagues d`évasions importantes. En outre, des détenus s`en sont violemment pris la semaine dernière à des gardes pénitentaires stagiaires. Ils avaient reconnu parmi eux des anciens prisonniers évadés et devenus combattants durant la crise.
La plus grande prison du pays est, par ailleurs, considérée comme un site stratégique, alors que des attaques ont frappé depuis août forces de sécurité et sites sensibles, notamment à Abidjan. Le pouvoir a imputé ces attaques à des pro-Gbagbo, ce que l`opposition récuse.
Des dizaines de personnes ayant appartenu au régime déchu, dont l`ex-Première dame Simone Gbagbo, sont incarcérées dans le Nord ivoirien, contrôlé durant près d`une décennie par l`ex-rébellion qui a aidé M. Ouattara à s`installer au pouvoir en 2011.
tmo/gg
