Le PDCI-RDA épouse l’ère de la modernisation de ses structures et de la bonne gouvernance. C’est tout le sens de cette première conférence budgétaire qui a ouvert ses travaux ce lundi 29 octobre à la salle de conférence du ministère des Affaires Etrangères et ce, en présence de Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA et plusieurs personnalités du vieux parti. Deux temps forts ont sanctionné cette cérémonie. Les différentes allocutions et l’exposé prononcé par l’expert- financier Niamkey Paul Kodjo. Situant le cadre de cette conférence ? Monsieur Désiré Assamoua N’zi, secrétaire général adjoint chargé des finances et du patrimoine ? A indiqué d’entrée de propos que l’outil de pilotage qu’est le budget mise en place par le président Henri Konan Bédié vise à mettre en œuvre une gestion saine, efficace et moderne des finances du PDCI-RDA. Ce budget, à en croire le nouveau directeur financier du parti sexagénaire, va éviter le gaspillage et permettre de respecter les obligations légales qui découlent de la gestion des deniers publics. Pour tracer les sillons de cette nouvelle dynamique que le président Bédié veut imprimer à la gestion du PDCI-RDA, la direction financière a entrepris des actions majeurs à savoir l’arrêt des cotisations et des ventes des cartes, l’audit social et financier du parti, l’élaboration d’un budget et l’identification des militants, la reprise des cotisations et la vente des cartes. Cette conférence qui réunit autour de la table les différents membres des organes centraux, décentralisés et les organes spéciaux vise à promouvoir un esprit d’échanges d’informations dans le respect des principes de la gestion démocratique et participative pour mettre en place le budget 2013. Dans son adresse, le secrétaire général du PDCI-RDA le professeur Djédjé Mady a fait l’historique de la gestion du parti depuis sa création. Il ressort de cette exposée que le financement du PDCI-RDA a subi des changements aux différentes époques. De sa création jusqu’en 1960, le financement du PDCI-RDA reposait sur son père- fondateur et quelques militants de premières heures. De 1960 à 1980 les recettes du vieux parti étaient constituées de vente des cartes de militants, des prélèvements… De 1980 jusqu`à la période du multipartisme où les ventes des cartes et les prélèvements ont pris fin, le fonctionnement du PDCI-RDA reposait sur ces responsables notamment les président Félix Houphouët et Henri Konan Bédié. Et, Djédjé Mady de préciser que depuis le coup d’Etat de 1999, le financement a pris un coup. C’est fort de cela que le n°2 PDCI-RDA a salué cette initiative du président Bédié de doter le PDCI-RDA d’un outil moderne pour maîtriser le la gestion du parti. En outre, Djédjé Mady a souhaité que le budget qui sera, élaboré prenne en compte toutes les contingences liées au fonctionnement d’un parti politique. Avant d’ouvrir les travaux de ces assises sur le budget du PDCI-RDA, le président Henri Konan Bédié a tenu à rappeler la nécessité pour le parti qu’il dirige d’élaborer un budget s’il veut se mettre à l’ère de la modernité. « Elaborer et disposer d’un budget est une nécessité pour toute organisation digne de ce nom. C’est d’abord une indication de modernité. Cela signifie que l’on ne gère pas sa structure comme une boutique de quartier. Ensuite, le budget permet de savoir de quels moyens financiers l’on dispose et quelle utilisation l’on veut en faire. Les sources de financement des partis politiques sont diverses : cotisation des militants, financement par un particulier, et depuis quelques années, dans notre pays, financement par l’Etat. Pour respecter ses obligations vis-à-vis de l’Etat, le PDCI-RDA, doit se doter d’une bonne organisation comptable et financière, à même de produire les documents financiers requis, non seulement pour son bon fonctionnement, mais aussi pour l’information des tiers », a expliqué le président du PDCI. Appuyant cette idée du président Henri Konan Bédié, le vice-président du PDCI-RDA Marcel Zadi Kessy a instruit l’assistance sur le bien fondé de planifier la gestion financière d’un parti comme le PDCI. Pour monsieur Marcel Zadi Kessy le budget se présente comme l’instrument pour mener à bien le fonctionnement de toute structure qui tend à un progrès fut-il un parti politique. La cérémonie d’ouverture de la conférence budgétaire sur le PDCI-RDA s’est achevée par un exposé prononcé par l’expert- financier Niamkey Paul Kodjo sur le thème « Budget, un outil essentiel pour la modernisation et le financement du parti ». De ces travaux qui se sont poursuivis toute la journée d’hier lundi des propositions doivent être faites à la direction du PDCI pour la mise en place du budget 2013 du parti au plus tard le 1er décembre prochain.
JERÔME N’DRI
JERÔME N’DRI
