ABIDJAN - La Fédération internationale des ligues des droits de l`Homme (FIDH) a dénoncé mardi l`existence de lieux de détention illégaux et des cas de disparitions forcées et de torture en Côte d`Ivoire, affirmant avoir enregistré des "dizaines" de violations des droits de l`Homme.
Condamnant les attaques qui ont visé les forces de sécurité depuis août, la FIDH, avec le Mouvement ivoirien des droits humains (Midh) et la Ligue ivoirienne des droits de l`Homme (Lidho), regrette cependant que "ce climat de violence et de tension" ait "justifié le retour de l`armée dans le dispositif sécuritaire intérieur", causant "de nouvelles violations des droits de l`Homme".
"Des lieux de détention illégaux, des disparitions forcées, des arrestations arbitraires contre des demandes de rançon ou encore des cas de torture ont refait leur apparition de façon inquiétante, en particulier à Abidjan où les barrages de nuit sont quotidiens, le plus souvent illégaux et parfois menés par des hommes en tenues et en armes mais non-immatriculés", affirment ces ONG dans un communiqué.
"Nos organisations ont recensé plusieurs dizaines de cas de violations de ce type au cours des derniers mois", écrit la FIDH à l`issue d`une mission d`une quinzaine de jours dans le pays.
Pour les trois organisations, la réforme du secteur de la sécurité et "l`adoption urgente d`un cadre légal pour contrôler l`activité des chasseurs traditionnels +Dozos+, qui assurent des tâches de sécurité et qui commettent aussi des exactions", doivent rester une priorité pour le gouvernement.
Appelant à des efforts en vue d`une "justice impartiale", elles demandent aussi que l`enquête aille jusqu`à son terme concernant l`attaque de juillet contre le camp de déplacés de Nahibly, voisin de la ville de Duékoué (ouest) et qui abritait des membres de l`ethnie guéré, considérés comme pro-Gbagbo.
L`attaque a fait officiellement six morts. Mais six corps ont été retirés mi-octobre d`un puits.
"Selon les informations en notre possession, confirmées par les résultats préliminaires des autopsies, ces six hommes ont été exécutés sommairement par des éléments des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI, armée, ndlr) à la suite de l`attaque du camp", souligne le communiqué.
Deux éléments FRCI suspects "se seraient enfuis vers le Burkina Faso voisin" après la découverte de la fosse commune, rapportent la FIDH et les deux ONG ivoiriennes.
La disparition "de plusieurs dizaines de personnes déplacées, ainsi que la confirmation de cas d`exécutions sommaires et extra-judiciaires laissent entrevoir un bilan beaucoup plus lourd que les chiffres officiels", assurent-elles.
Amnesty International a affirmé le 26 octobre que plus de 200 personnes, dont des partisans de l`ex-président Laurent Gbagbo, ont été "arbitrairement détenues et torturées" dans le pays. L`organisation a appelé le chef de l`Etat Alassane Ouattara à "aller au-delà des promesses" sur le respect des droits de l`Homme.
Le ministre des Droits de l`Homme, Gnénéma Coulibaly, a reproché à Amnesty de "relativiser la portée des attaques meurtrières" des derniers mois, défendu l`engagement du gouvernement contre l`impunité et s`est dit ouvert à "toutes les enquêtes nécessaires".
Le régime Ouattara s`est installé à l`issue d`une crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) qui a fait quelque 3.000 morts.
Condamnant les attaques qui ont visé les forces de sécurité depuis août, la FIDH, avec le Mouvement ivoirien des droits humains (Midh) et la Ligue ivoirienne des droits de l`Homme (Lidho), regrette cependant que "ce climat de violence et de tension" ait "justifié le retour de l`armée dans le dispositif sécuritaire intérieur", causant "de nouvelles violations des droits de l`Homme".
"Des lieux de détention illégaux, des disparitions forcées, des arrestations arbitraires contre des demandes de rançon ou encore des cas de torture ont refait leur apparition de façon inquiétante, en particulier à Abidjan où les barrages de nuit sont quotidiens, le plus souvent illégaux et parfois menés par des hommes en tenues et en armes mais non-immatriculés", affirment ces ONG dans un communiqué.
"Nos organisations ont recensé plusieurs dizaines de cas de violations de ce type au cours des derniers mois", écrit la FIDH à l`issue d`une mission d`une quinzaine de jours dans le pays.
Pour les trois organisations, la réforme du secteur de la sécurité et "l`adoption urgente d`un cadre légal pour contrôler l`activité des chasseurs traditionnels +Dozos+, qui assurent des tâches de sécurité et qui commettent aussi des exactions", doivent rester une priorité pour le gouvernement.
Appelant à des efforts en vue d`une "justice impartiale", elles demandent aussi que l`enquête aille jusqu`à son terme concernant l`attaque de juillet contre le camp de déplacés de Nahibly, voisin de la ville de Duékoué (ouest) et qui abritait des membres de l`ethnie guéré, considérés comme pro-Gbagbo.
L`attaque a fait officiellement six morts. Mais six corps ont été retirés mi-octobre d`un puits.
"Selon les informations en notre possession, confirmées par les résultats préliminaires des autopsies, ces six hommes ont été exécutés sommairement par des éléments des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI, armée, ndlr) à la suite de l`attaque du camp", souligne le communiqué.
Deux éléments FRCI suspects "se seraient enfuis vers le Burkina Faso voisin" après la découverte de la fosse commune, rapportent la FIDH et les deux ONG ivoiriennes.
La disparition "de plusieurs dizaines de personnes déplacées, ainsi que la confirmation de cas d`exécutions sommaires et extra-judiciaires laissent entrevoir un bilan beaucoup plus lourd que les chiffres officiels", assurent-elles.
Amnesty International a affirmé le 26 octobre que plus de 200 personnes, dont des partisans de l`ex-président Laurent Gbagbo, ont été "arbitrairement détenues et torturées" dans le pays. L`organisation a appelé le chef de l`Etat Alassane Ouattara à "aller au-delà des promesses" sur le respect des droits de l`Homme.
Le ministre des Droits de l`Homme, Gnénéma Coulibaly, a reproché à Amnesty de "relativiser la portée des attaques meurtrières" des derniers mois, défendu l`engagement du gouvernement contre l`impunité et s`est dit ouvert à "toutes les enquêtes nécessaires".
Le régime Ouattara s`est installé à l`issue d`une crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) qui a fait quelque 3.000 morts.