La reconnaissance n’est pas un passe-droit. Hamed Bakayoko et les Dozos en conviennent. Jeudi, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, et près d’un millier de Dozos ont échangé à Abidjan-Plateau. Rencontrant récemment le Président Alassane Ouattara, les populations Wê avaient émis beaucoup de réserves sur leur cohabitation avec la Confrérie Dozos. Mandaté, le ministre de l’Intérieur est donc à la tâche. A huis-clos d’abord avec la hiérarchie et ensuite en plénière. « Les Dozos ont apporté leur contribution à la liberté du pays », les a d’emblée félicité le ministre d’Etat. Ne s’empêchant pas du coup de leur lancer un grand et retentissant « Merci ! ».
« Nous n’avons pas honte de cela. Nous l’assumons pleinement », ira même jusqu’à ajouter Hamed Bakayoko à l’attention de ses hôtes. Toutefois, il leur a rappelé que « la guerre est finie » et que c’est le temps pour le Chef de l’Etat « de mettre de l’ordre ». Pour lui, il est impératif que « chacun retourne à sa place ». De son avis, les membres de cette confrérie légendaire doivent mériter de leurs devanciers et se conformer à leur mission traditionnelle. Ce qui n’est plus le cas pour certains. « Personne ne va supprimer les Dozos », a martelé le ministre de l’Intérieur. Ajoutant toutefois qu’il faut que cette confrérie se garde de « transformer le Dozoya ».
Pour lui, il n’est pas acceptable que de plus en plus le nom de cette communauté, dont la noblesse originelle a survécu à des siècles, soit associé à l’insécurité. « N’acceptez pas que de faux dozos viennent salir votre réputation. Aidez-nous à sortir les mauvais grains de vos rangs », a plaidé le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur. Avant de leur rappeler que si un «Policier peut devenir un Dozo (…) Un dozo ce n’est ni un policier ni un juge ». En clair, il ne faut pas que les dozos « gênent le travail des forces régulières ». Il faut donc que la confrérie reviennent à ses fondamentaux. Ce qui passe indubitablement par leur organisation.
« Organisez-vous autour d’une seule organisation. Nous ne voulons qu’un seul interlocuteur », a-t-il conseillé. Assurant que l’Etat s’engageait à les aider dans ce sens, à « faire droit à (leur) problèmes. « Bientôt vos chefs vont entamer des tournées de sensibilisation et procéder à un recensement », a annoncé le ministre. Pour qui, à l’issue de ce processus, les Ivoiriens et l’ensemble de l’opinion doivent constater de façon concrète, que « ça change, que la situation s’est améliorée ».
« Un mauvais dozo peut aller en prison »
Car l’Etat ne compte pas tolérer les « faux dozos ». « La loi s’appliquera aux mauvais grains. Un dozo qui se comporte mal peut aller en prison » a-t-il averti. In fine, le ministre d’Etat a lancé ce message : « Merci ! Mais attention… ». De toute façon, toute la confrérie même avait déjà pris conscience qu’elle était sur le fil du rasoir. « Nous ne pouvons qu’aider le Gouvernement », avait admis NGouflin Traoré, un de ses éminents chefs. Avouant qu’un dozo ne pouvait pas prendre la place d’un Policier, d’un gendarme, d’un juge, etc. « Si vous prenez un voleur, rendez-le à la Police», a conseillé l’hôte des dozos.
C’est pourquoi, il a demandé à ses confrères de sortir de ces travers qui « noircissent (leur) réputation ». Il a ensuite prôné « l’unité » dans leur rang avec la création d’une « organisation unique ». Ce qui permettra de régler beaucoup de problèmes, notamment celui de « ceux qui paient des boubous au marché et se prétendent des dozos pour ternir (leur) image ». Pour lui, il faut que les « Dozos sachent que la crise est finie et qu’il leur revient d’aider le pays à avancer ». « Ne vous mettez plus à la place de la Police ou de la Douane ou des Eaux forêts, soyez justes des dozos », a plaidé NGouflin Traoré. Un discours totalement en phase avec celui de Zakaria Koné, Commandant des FRCI, mais dozo depuis 33 ans. « Les dozos chassent les animaux, pas les hommes », a commencé par avertir le Chef dozo Zakaria Koné. Puis d’insister que le Chef de l’Etat leur demande de se « conformer à leur mission traditionnelle ». Lui aussi a plaidé l’unité, l’organisation et la suppression des cartes fantaisistes. C’est enfin un autre chef dozo qui conclut magnifiquement cette réunion : « la réunion arrange autant les Dozos que la Côte d’Ivoire ». Pourvu que le message soit entendu et respecté dans chaque hameau du pays.
KIGBAFORY Inza
« Nous n’avons pas honte de cela. Nous l’assumons pleinement », ira même jusqu’à ajouter Hamed Bakayoko à l’attention de ses hôtes. Toutefois, il leur a rappelé que « la guerre est finie » et que c’est le temps pour le Chef de l’Etat « de mettre de l’ordre ». Pour lui, il est impératif que « chacun retourne à sa place ». De son avis, les membres de cette confrérie légendaire doivent mériter de leurs devanciers et se conformer à leur mission traditionnelle. Ce qui n’est plus le cas pour certains. « Personne ne va supprimer les Dozos », a martelé le ministre de l’Intérieur. Ajoutant toutefois qu’il faut que cette confrérie se garde de « transformer le Dozoya ».
Pour lui, il n’est pas acceptable que de plus en plus le nom de cette communauté, dont la noblesse originelle a survécu à des siècles, soit associé à l’insécurité. « N’acceptez pas que de faux dozos viennent salir votre réputation. Aidez-nous à sortir les mauvais grains de vos rangs », a plaidé le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur. Avant de leur rappeler que si un «Policier peut devenir un Dozo (…) Un dozo ce n’est ni un policier ni un juge ». En clair, il ne faut pas que les dozos « gênent le travail des forces régulières ». Il faut donc que la confrérie reviennent à ses fondamentaux. Ce qui passe indubitablement par leur organisation.
« Organisez-vous autour d’une seule organisation. Nous ne voulons qu’un seul interlocuteur », a-t-il conseillé. Assurant que l’Etat s’engageait à les aider dans ce sens, à « faire droit à (leur) problèmes. « Bientôt vos chefs vont entamer des tournées de sensibilisation et procéder à un recensement », a annoncé le ministre. Pour qui, à l’issue de ce processus, les Ivoiriens et l’ensemble de l’opinion doivent constater de façon concrète, que « ça change, que la situation s’est améliorée ».
« Un mauvais dozo peut aller en prison »
Car l’Etat ne compte pas tolérer les « faux dozos ». « La loi s’appliquera aux mauvais grains. Un dozo qui se comporte mal peut aller en prison » a-t-il averti. In fine, le ministre d’Etat a lancé ce message : « Merci ! Mais attention… ». De toute façon, toute la confrérie même avait déjà pris conscience qu’elle était sur le fil du rasoir. « Nous ne pouvons qu’aider le Gouvernement », avait admis NGouflin Traoré, un de ses éminents chefs. Avouant qu’un dozo ne pouvait pas prendre la place d’un Policier, d’un gendarme, d’un juge, etc. « Si vous prenez un voleur, rendez-le à la Police», a conseillé l’hôte des dozos.
C’est pourquoi, il a demandé à ses confrères de sortir de ces travers qui « noircissent (leur) réputation ». Il a ensuite prôné « l’unité » dans leur rang avec la création d’une « organisation unique ». Ce qui permettra de régler beaucoup de problèmes, notamment celui de « ceux qui paient des boubous au marché et se prétendent des dozos pour ternir (leur) image ». Pour lui, il faut que les « Dozos sachent que la crise est finie et qu’il leur revient d’aider le pays à avancer ». « Ne vous mettez plus à la place de la Police ou de la Douane ou des Eaux forêts, soyez justes des dozos », a plaidé NGouflin Traoré. Un discours totalement en phase avec celui de Zakaria Koné, Commandant des FRCI, mais dozo depuis 33 ans. « Les dozos chassent les animaux, pas les hommes », a commencé par avertir le Chef dozo Zakaria Koné. Puis d’insister que le Chef de l’Etat leur demande de se « conformer à leur mission traditionnelle ». Lui aussi a plaidé l’unité, l’organisation et la suppression des cartes fantaisistes. C’est enfin un autre chef dozo qui conclut magnifiquement cette réunion : « la réunion arrange autant les Dozos que la Côte d’Ivoire ». Pourvu que le message soit entendu et respecté dans chaque hameau du pays.
KIGBAFORY Inza