Le Sous-Secrétaire d'Etat aux affaires africaines du département d'Etat américain, Johnnie Carson, a rencontré les journalistes francophones et anglophones de l'Afrique en visite aux Etats-Unis. Cette rencontre a eu lieu au siège du département d'Etat à Washington, DC le jeudi 1er novembre 2012. Avec ce groupe de visiteurs internationaux, Johnnie Carson a développé les grands projets du président sortant, Barack Obama pour l'Afrique. Il s'agit, a-t-il dit, du renforcement des institutions démocratiques, de la promotion des échanges commerciaux et des investissements, du renforcement de la paix et de la stabilité, puis de l'ouverture des opportunités économiques par l'intermédiaire de programmes d'aides. Selon l’orateur, quel que soit le vainqueur du scrutin du mardi prochain, il y aura plus de continuité que de divergences concernant les politiques en place. Les Etats-Unis, a indiqué M Carson, a des intérêts politiques et très historiques en Afrique et chaque administration quel qu'elle soit, doit en tenir compte. «Donc, je pense que les problèmes que je vais soulever resteront importants parce qu'ils sont indispensables à notre succès ici aux Etats-Unis et aussi cruciaux vis-à-vis des succès de l'Afrique à l'étranger», a affiché, convaincu, le Sous-Secrétaire d'Etat aux affaires africaines. Le premier pilier évoqué par M. Carson consiste à tout faire, cela dans la mesure du possible, pour renforcer les institutions démocratiques de l'Afrique. Une option qui concourt au développement et aux opportunités d’investissement. Le renforcement des institutions démocratiques, la promotion de la bonne gouvernance et la protection des droits de l'homme sont, en effet, des éléments fondamentaux dans la démarche américaine que présente Johnnie Carson. Le Sous-secrétaire aux affaires africaines a indiqué, à propos, que la démocratie ne se limite pas qu’aux élections. Lesquelles permettent à des sociétés démocratiques de choisir leurs dirigeants. La démocratie, a souligné l’interlocuteur des journalistes invités, transcende les élections. «La démocratie, c'est la presse libre et indépendante, c'est la justice libre et indépendante, les assemblées législatives indépendantes, et la protection de la liberté d'expression. Et, c'est assurer les droits individuels et les droits des sociétés et des entreprises également», a-t-il expliqué. Les Etats-Unis comptent apporter ce soutien aux institutions démocratiques, sans s'ingérer dans la vie politique des pays. Le deuxième pilier et non des moindres développé par le conférencier, c'est la stimulation de la croissance économique et le développement par l'intermédiaire du marché. «Nous sommes très engagés à faire la promotion des plus grands échanges commerciaux, davantage d'investissements et d'activités économiques entre les Etats-Unis et l'Afrique», a mentionné Johnnie Carson. Convaincu que l'Afrique reste un partenaire commercial très important pour les Etats-Unis.
L'Afrique, dernière frontière de l'économie mondiale
Les Etats-Unis, à en croire Carson, veulent aussi contribuer à la promotion des échanges commerciaux à l'intérieur de l'Afrique, renforcer les échanges commerciaux entre pays africains. Cela, pour aider l'Afrique à renforcer sa présence dans l'Economie mondiale. «Nous croyons que l'Afrique est la dernière frontière de l'économie mondiale. Et, nous pensons que l'Afrique a beaucoup de potentialités et de promesses et nous croyons que l'Afrique a toutes les ressources qu'il faut pour faire le pas stratégique. C'est-à-dire les ressources humaines. Mais, au-delà des ressources humaines, vous avez d'énormes ressources naturelles: le pétrole, le gaz, toute une variété de minerais anciens et nouveaux. Vous avez également beaucoup de potentiels agricoles qui n'ont pas été vraiment bien exploitées ». Ce potentiel, explique le conférencier, pourrait être un moteur très important vers un développement économique plus soutenu. Idem pour les ports africains dont le diplomate américain a souligné l’importance. Malgré ces projets de développement dynamiques en faveur de l'Afrique, le Sous-Secrétaire d'Etat a fait observer que c'est le secteur privé et le marché qui vont créer des emplois, les industries et les opportunités pour un développement plus soutenu. Le troisième objectif des quatre piliers qu’il a présentés porte sur la promotion de la paix et de la stabilité sur le continent africain. «On ne peut pas avoir une bonne croissance économique dans des zones instables, ravagées par la guerre. Vous ne pourrez pas continuer à attirer des investissements ou à développer le commerce si vous êtes en zone de conflit. Et, c'est très difficile de soutenir la démocratie et la stabilité politique dans des zones de conflits. Nous sommes engagés à tout faire dans la mesure de nos capacités avec les pays africains, et cela en partenariat, pour prévenir ou atténuer, dans la mesure du possible, et régler les conflits de par le continent africain», a-t-il indiqué. Puis de saluer le fait que dans ces deux dernières décennies, il y a eu une baisse assez forte des violences intra-Etats et inter-Etats. «Nous sommes engagés à travailler pour la paix et la stabilité et cela représente un des objectifs majeurs de notre administration. Nous sommes préoccupés par la situation au Mali. J'ai passé beaucoup de jours à m'entretenir avec les Français, et nos collègues sur la situation au Mali et avec toutes nos ambassades de l'Afrique de l'Ouest. La Secrétaire d'Etat était en Algérie, s’est entretenue avec le président Bouteflika ». La situation à l'Est de la RDC et également les violences internes comme en Somalie, ont été aussi au menu des préoccupations de M. Carson. Le quatrième et dernier objectif développé par le conférencier, c’est la volonté des Etats-Unis de libérer les opportunités pour les populations africaines. «Nous tentons de le faire par l'intermédiaire de nos programmes d'aide au développement, notamment l'USAID, l'Agence pour l'aide internationale, le CDC qui est le service épidémiologique des Etats-Unis et l'Institut des Etats-Unis de la santé, du département de la culture et bien d'autres programmes d'aide au développement». Le Sous-secrétaire d’Etat a fait remarquer qu'annuellement, le Congrès américain alloue plus de 9 milliards de dollars pour l'aide au développement en Afrique. Ces fonds, précise-t-il, ont été augmentés de façon constante depuis 10 ans, malgré les contraintes budgétaires et financières. Et ce, contrairement à beaucoup d'autres pays dans le monde. Ce que les Etats-Unis donnent, souligne M. Carson, c'est en général des subventions et non des prêts. Ces aides, a-t-il dit, sont concentrées dans six domaines: la sécurité alimentaire, le développement de l'agriculture intitulé ‘’la révolution verte’’, la contribution à la création des agro-industries, la lutte contre certaines maladies en Afrique. «Nous avons ce qu'on appelle l'initiative de santé mondiale qui s'inspire d'une initiative du président Bush. Le programme pour lutter contre le VIH/SIDA. Nous œuvrons également pour lutter contre le paludisme, la tuberculose et d'autres maladies hydriques comme le choléra. Nous continuons de travailler dans les domaines de l'éducation et continuons à travailler pour la promotion des droits des femmes», a-t-il conclu.
Irène BATH, depuis Washington, DC
Code ph: CARSON JOHNNIE
Légende: Le Sous-Secrétaire d'Etat aux affaires africaines, Johnnie Carson. (Photo: I.B.)
L'Afrique, dernière frontière de l'économie mondiale
Les Etats-Unis, à en croire Carson, veulent aussi contribuer à la promotion des échanges commerciaux à l'intérieur de l'Afrique, renforcer les échanges commerciaux entre pays africains. Cela, pour aider l'Afrique à renforcer sa présence dans l'Economie mondiale. «Nous croyons que l'Afrique est la dernière frontière de l'économie mondiale. Et, nous pensons que l'Afrique a beaucoup de potentialités et de promesses et nous croyons que l'Afrique a toutes les ressources qu'il faut pour faire le pas stratégique. C'est-à-dire les ressources humaines. Mais, au-delà des ressources humaines, vous avez d'énormes ressources naturelles: le pétrole, le gaz, toute une variété de minerais anciens et nouveaux. Vous avez également beaucoup de potentiels agricoles qui n'ont pas été vraiment bien exploitées ». Ce potentiel, explique le conférencier, pourrait être un moteur très important vers un développement économique plus soutenu. Idem pour les ports africains dont le diplomate américain a souligné l’importance. Malgré ces projets de développement dynamiques en faveur de l'Afrique, le Sous-Secrétaire d'Etat a fait observer que c'est le secteur privé et le marché qui vont créer des emplois, les industries et les opportunités pour un développement plus soutenu. Le troisième objectif des quatre piliers qu’il a présentés porte sur la promotion de la paix et de la stabilité sur le continent africain. «On ne peut pas avoir une bonne croissance économique dans des zones instables, ravagées par la guerre. Vous ne pourrez pas continuer à attirer des investissements ou à développer le commerce si vous êtes en zone de conflit. Et, c'est très difficile de soutenir la démocratie et la stabilité politique dans des zones de conflits. Nous sommes engagés à tout faire dans la mesure de nos capacités avec les pays africains, et cela en partenariat, pour prévenir ou atténuer, dans la mesure du possible, et régler les conflits de par le continent africain», a-t-il indiqué. Puis de saluer le fait que dans ces deux dernières décennies, il y a eu une baisse assez forte des violences intra-Etats et inter-Etats. «Nous sommes engagés à travailler pour la paix et la stabilité et cela représente un des objectifs majeurs de notre administration. Nous sommes préoccupés par la situation au Mali. J'ai passé beaucoup de jours à m'entretenir avec les Français, et nos collègues sur la situation au Mali et avec toutes nos ambassades de l'Afrique de l'Ouest. La Secrétaire d'Etat était en Algérie, s’est entretenue avec le président Bouteflika ». La situation à l'Est de la RDC et également les violences internes comme en Somalie, ont été aussi au menu des préoccupations de M. Carson. Le quatrième et dernier objectif développé par le conférencier, c’est la volonté des Etats-Unis de libérer les opportunités pour les populations africaines. «Nous tentons de le faire par l'intermédiaire de nos programmes d'aide au développement, notamment l'USAID, l'Agence pour l'aide internationale, le CDC qui est le service épidémiologique des Etats-Unis et l'Institut des Etats-Unis de la santé, du département de la culture et bien d'autres programmes d'aide au développement». Le Sous-secrétaire d’Etat a fait remarquer qu'annuellement, le Congrès américain alloue plus de 9 milliards de dollars pour l'aide au développement en Afrique. Ces fonds, précise-t-il, ont été augmentés de façon constante depuis 10 ans, malgré les contraintes budgétaires et financières. Et ce, contrairement à beaucoup d'autres pays dans le monde. Ce que les Etats-Unis donnent, souligne M. Carson, c'est en général des subventions et non des prêts. Ces aides, a-t-il dit, sont concentrées dans six domaines: la sécurité alimentaire, le développement de l'agriculture intitulé ‘’la révolution verte’’, la contribution à la création des agro-industries, la lutte contre certaines maladies en Afrique. «Nous avons ce qu'on appelle l'initiative de santé mondiale qui s'inspire d'une initiative du président Bush. Le programme pour lutter contre le VIH/SIDA. Nous œuvrons également pour lutter contre le paludisme, la tuberculose et d'autres maladies hydriques comme le choléra. Nous continuons de travailler dans les domaines de l'éducation et continuons à travailler pour la promotion des droits des femmes», a-t-il conclu.
Irène BATH, depuis Washington, DC
Code ph: CARSON JOHNNIE
Légende: Le Sous-Secrétaire d'Etat aux affaires africaines, Johnnie Carson. (Photo: I.B.)
