Après deux mois de chômage technique suite à la signature du décret mettant fin aux activités des structures et programmes étatiques de réinsertion, de réintégration socio-économique, de restructuration et de réhabilitation communautaire post-crise...et la signature du décret portant création de l'Autorité de démobilisation et de la réintégration(ADDR), censée recevoir le patrimoine et les activités des structures dissoutes, les agents desdites structures ont reçu chacun depuis hier vendredi 02 novembre, un courrier individuel de cessation de contrat. Ce sont environ 400 agents du privé de ces structures et programmes étatiques dédiées aux questions de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants qui sont ainsi jetés à la rue. A eux s'ajoutent les nombreux fonctionnaires qui n'ont pas de point de chute alors que l'ADDR a démarré ses activités. Selon les courriers reçus, cette résiliation de contrat prend effet à compter du 30 octobre. Le hic, c'est que la décision de mise en chômage technique renouvelée courait jusqu'au 31 octobre. Qu'à cela ne tienne, la réalité c'est que le Conseil national de sécurité a mis un terme de façon officielle et définitive au contrat des agents de ces désormais défuntes structures étatiques. Ils sont mis à la rue alors même qu'ils attendent encore leurs salaires de septembre et d'octobre. En cette période de rentrée scolaire qui est en train de faire place progressivement à la période de fêtes d'année, il y a lieu de s'inquiéter. Ce d'autan plus que le courrier reste muet quant à la date de paiement des salaires et des droits légaux. Pis, il ne fait aucunement cas d'un quelconque paiement de mesures d'accompagnement. Certains agents du FNS que nous avons rencontrés hier en début d'après-midi, disent ne pas comprendre pourquoi leur structure a été ajoutée à ce lot de structures dissoutes. Le FNS, ont-ils expliqué, est un établissement public à caractère industriel et commercial qui a pour objectif de favoriser, en partenariat avec le système bancaire et financier national et international, l'accès au crédit de jeunes entrepreneurs et entreprises créatrices d'emplois jeunes. C'est un fonds de garantie qui gère les ressources de l'Etat dévolues à la promotion de l'emploi-jeunes.
Franck SOUHONE
Franck SOUHONE
