Au terme de la caravane de la paix qui a sillonné la Côte d’Ivoire du 20 octobre au 3 novembre 2012, le président fondateur de l’ONG A.N.A (Aimons Notre Afrique), Harouna Douamba, s’est réjoui de cette initiative qui, pour lui, est une démarche méritoire. Toutefois, il a déploré le déroulement de ce projet. «C’est la deuxième caravane du genre pour réconcilier les populations. La première a été un échec. Aujourd’hui, nous réclamons un bilan financier, moral et du point de vue de la réconciliation après deux semaines de tournée à travers le pays. Il faut expliquer aux Ivoiriens les résultats de cette caravane. Si les organisateurs pensent qu’ils ont réconcilié les Ivoiriens en deux semaines, qu’ils le disent pour que le Président de la République dissolve la CDVR (Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation)», a craché vertement Harouna Douamba. Par ailleurs, le président fondateur de l’ONG A.N.A, a fait savoir que la réconciliation signifie pour lui, échanges francs sans faux-fuyant entre les populations. Selon lui, le seul remède aux maux des pays africains reste la démocratie. En lieu et place de la caravane de la paix, Harouna Douamba propose sa panacée: «La campagne nationale de la promotion de la culture démocratique». Celle-ci démarrera au début du mois de janvier 2013 pour s’achever en décembre 2015. «Nous estimons qu’il y a des projets plus viables qui entraînent des retombées qui ont une incidence palpable sur le changement des mentalités et des comportements des populations ivoiriennes, au point de pouvoir s’aimer, s’embrasser et désormais fraterniser à nouveau. Nous n’avons qu’un budget de sept cent quatre vingt dix-huit millions de francs CFA pour deux ans de campagne. La réconciliation est un processus de longue haleine, donc nous invitons le gouvernement à se tourner vers les ONG qui œuvrent dans le sens de la cohésion pacifique», a expliqué Harouna Douamba, qui a invité les populations ivoiriennes à s’impliquer résolument dans la campagne de la promotion pour la culture démocratique.
P.K
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