Avant la rentrée solennelle de l’Institut du Conservatoire des Sciences de gestion de Cocody (ICS), qui sera marquée par une messe le 1er décembre 2012, Honoré Hervé Siaba, le président-fondateur de cette grande école, évoque dans cette interview, le caractère social et citoyen de son établissement. Et plaide pour un soutien effectif et plus grand de l’Etat à l’enseignement supérieur privé.
Présentez-nous l’Institut du Conservatoire des Sciences de gestion de Cocody ?
ICS est un établissement privé professionnel reconnu par le ministère en charge de l’Enseignement supérieur. Nous donnons des formations pour la préparation du BTS, le cycle ingénieur, le DESS, le master...
Vos coûts de la scolarité se résument visiblement aux frais d’inscription, étant donné que vous donnez des prises en charge à tous vos étudiants. D’où tirez-vous vos ressources pour réaliser ce social des plus hardis?
Permettez-moi de dire pour cela merci à l’Eglise catholique de Côte d’Ivoire, au Diocèse d’Abidjan et à son chef, Mgr Jean-Pierre Kutwa. Il faut dire que depuis l’ouverture de cet établissement, les conseils de ces chefs religieux, qui sont nos pères spirituels, nous accompagnent. Ils nous disent toujours, faites du social pendant que nous sortons de la grave crise que notre pays a connue. C’est ainsi que tous ceux qui viennent à nous, nous leur donnons des prises en charge à hauteur de 100% de couverture. Tout le monde sait qu’au BTS par exemple, la scolarité oscille entre 300.000 et 500.000 F.CFA dans tous les établissements. Chez nous, elle s’élève à 450.000 F.CFA. Mais avec la prise en charge, l’étudiant ne paye que les frais d’inscription qui s’élèvent cette année à 110.000 F.CFA pour le BTS et 150.000 F.CFA pour le cycle ingénieur, avec une somme forfaitaire de 27.000 F.CFA qui constitue les frais annexes. Les frais annexes couvrent la santé de l’étudiant qui s’inscrit chez nous. Cela lui donne aussi droit à la carte d’étudiant, la carte de bus etc. Tout ceci pour aider les jeunes Ivoiriens qui ont des difficultés pour se payer une formation susceptible de leur permettre de s’insérer dans le tissu social et économique demain. C’est un sacerdoce auquel on arrive à faire face par la pure grâce de Dieu. Et nos bailleurs de fonds nous comprennent parce qu’eux-mêmes savent que nous faisons du social, nous travaillons pour la jeunesse ivoirienne. Il y a aussi le fait que nos enseignants acceptent les taux horaires que nous leur proposons. Tout ceci concourt à cette idée de rendre service à la jeunesse de notre pays.
Si l’on considère votre rang, 44ème sur 88, dans le classement des grandes écoles de Côte d’Ivoire, on est fondé à dire que vous répondez aux standards internationaux. Quel est finalement votre secret si vous ne faites que le social, qui a un coût tout de même ?
Je suis du genre à respecter ma propre volonté. Celle de faire toujours un travail propre, pour ne rien me reprocher. Les étudiants que nous avons ici, sont ceux-là qui, demain, vont fonder des écoles, vont aller dans l’armée, faire la comptabilité dans les entreprises etc. C’est pourquoi, je mets un point d’honneur à vouloir toujours le meilleur dans leur formation. La preuve, 70% de nos salles de classe sont climatisées. Ce sont des classes très spacieuses. Il y a un amphithéâtre de plus de 300 places. Nous sommes équipés en matériels de pointe en termes de Tic. Nous avons une administration irréprochable. Un personnel enseignant qualifié où tous les intervenants ont un niveau au-delà de la maîtrise. J’aime faire bien ce que je décide de faire. Et je ne lésine pas sur les moyens. Aucun enseignant ici, aucun membre de l’administration ne dira que moi fondateur de ICS-Cocody, je ne paye pas la modeste indemnité qui lui est due. Tout simplement parce que je veux que chacun s’approprie cette idée-là de bien faire les choses. Et c’est pourquoi tous les jours, je suis moi-même présent à l’école pour avoir l’œil sur toutes les décisions, sur tous les axes de formation que nous organisons. Nous recherchons sans relâche l’excellence et la perfection chez nous.
Parlez-nous de vos projets de développement. Et quel message voulez-vous envoyer à l’adresse de la communauté nationale ?
C’est vrai qu’à San- Pedro, nous avons pu mettre en place un collège. Mais notre ambition, c’est plus d’évoluer dans la formation. Je pense que si on continue de bénéficier de la grâce de Dieu, les perspectives restent prometteuses. Avec une université belge de renom, nous avons de grands projets. La création, par exemple, d’une université à Bouaflé dont les études sont très avancées. Alors comme message, je lance un appel pressant à l’endroit de la tutelle. Je demande à Mr le ministre de l’Enseignement supérieur de venir personnellement rendre visite à ICS Cocody pour voir le travail que nous faisons. Nous sommes 44 ème sur 88. Pour nous, ce n’est certes pas le meilleur classement. Mais nous avons amélioré considérablement non seulement nos infrastructures, mais également le niveau de travail. Je souhaite que la tutelle s’organise pour venir nous soutenir, nous aider. Cela fait quatre ans, je n’ai jamais reçu de bacheliers. Et je souhaite qu’on envoie les bacheliers dans les établissements non seulement bien classés qui font de bons résultats, mais aussi qui respectent les normes du ministère de l’Enseignement supérieur. Aux parents enfin, je demande qu’ils n’hésitent pas, surtout qu’ils n’expédient pas les enfants à venir s’inscrire chez nous. Que les parents eux-mêmes se déplacent, qu’ils viennent découvrir nos infrastructures et notre organisation pour mieux apprécier le travail que nous faisons. C’est d’ailleurs pour cela que nous organisons dans nos locaux le 1er décembre 2012, la messe de la rentrée. C’est l’occasion pour nous de recevoir les parents, nos partenaires à la formation pour qu’ils viennent apprécier le travail que nous faisons. Nous attendons, à cette occasion, tous les jeunes qui ont besoin de bien se former et qui, pour ce fait, sont à la recherche d’une école sérieuse par la qualité de ses infrastructures et des enseignements qui y sont dispensés. ICS dispose d’une capacité d’accueil de 800 étudiants. Il y a de la place et nous faisons du social.
Réalisée par Maxime Wangué (Coll. Ismaël N.)
Présentez-nous l’Institut du Conservatoire des Sciences de gestion de Cocody ?
ICS est un établissement privé professionnel reconnu par le ministère en charge de l’Enseignement supérieur. Nous donnons des formations pour la préparation du BTS, le cycle ingénieur, le DESS, le master...
Vos coûts de la scolarité se résument visiblement aux frais d’inscription, étant donné que vous donnez des prises en charge à tous vos étudiants. D’où tirez-vous vos ressources pour réaliser ce social des plus hardis?
Permettez-moi de dire pour cela merci à l’Eglise catholique de Côte d’Ivoire, au Diocèse d’Abidjan et à son chef, Mgr Jean-Pierre Kutwa. Il faut dire que depuis l’ouverture de cet établissement, les conseils de ces chefs religieux, qui sont nos pères spirituels, nous accompagnent. Ils nous disent toujours, faites du social pendant que nous sortons de la grave crise que notre pays a connue. C’est ainsi que tous ceux qui viennent à nous, nous leur donnons des prises en charge à hauteur de 100% de couverture. Tout le monde sait qu’au BTS par exemple, la scolarité oscille entre 300.000 et 500.000 F.CFA dans tous les établissements. Chez nous, elle s’élève à 450.000 F.CFA. Mais avec la prise en charge, l’étudiant ne paye que les frais d’inscription qui s’élèvent cette année à 110.000 F.CFA pour le BTS et 150.000 F.CFA pour le cycle ingénieur, avec une somme forfaitaire de 27.000 F.CFA qui constitue les frais annexes. Les frais annexes couvrent la santé de l’étudiant qui s’inscrit chez nous. Cela lui donne aussi droit à la carte d’étudiant, la carte de bus etc. Tout ceci pour aider les jeunes Ivoiriens qui ont des difficultés pour se payer une formation susceptible de leur permettre de s’insérer dans le tissu social et économique demain. C’est un sacerdoce auquel on arrive à faire face par la pure grâce de Dieu. Et nos bailleurs de fonds nous comprennent parce qu’eux-mêmes savent que nous faisons du social, nous travaillons pour la jeunesse ivoirienne. Il y a aussi le fait que nos enseignants acceptent les taux horaires que nous leur proposons. Tout ceci concourt à cette idée de rendre service à la jeunesse de notre pays.
Si l’on considère votre rang, 44ème sur 88, dans le classement des grandes écoles de Côte d’Ivoire, on est fondé à dire que vous répondez aux standards internationaux. Quel est finalement votre secret si vous ne faites que le social, qui a un coût tout de même ?
Je suis du genre à respecter ma propre volonté. Celle de faire toujours un travail propre, pour ne rien me reprocher. Les étudiants que nous avons ici, sont ceux-là qui, demain, vont fonder des écoles, vont aller dans l’armée, faire la comptabilité dans les entreprises etc. C’est pourquoi, je mets un point d’honneur à vouloir toujours le meilleur dans leur formation. La preuve, 70% de nos salles de classe sont climatisées. Ce sont des classes très spacieuses. Il y a un amphithéâtre de plus de 300 places. Nous sommes équipés en matériels de pointe en termes de Tic. Nous avons une administration irréprochable. Un personnel enseignant qualifié où tous les intervenants ont un niveau au-delà de la maîtrise. J’aime faire bien ce que je décide de faire. Et je ne lésine pas sur les moyens. Aucun enseignant ici, aucun membre de l’administration ne dira que moi fondateur de ICS-Cocody, je ne paye pas la modeste indemnité qui lui est due. Tout simplement parce que je veux que chacun s’approprie cette idée-là de bien faire les choses. Et c’est pourquoi tous les jours, je suis moi-même présent à l’école pour avoir l’œil sur toutes les décisions, sur tous les axes de formation que nous organisons. Nous recherchons sans relâche l’excellence et la perfection chez nous.
Parlez-nous de vos projets de développement. Et quel message voulez-vous envoyer à l’adresse de la communauté nationale ?
C’est vrai qu’à San- Pedro, nous avons pu mettre en place un collège. Mais notre ambition, c’est plus d’évoluer dans la formation. Je pense que si on continue de bénéficier de la grâce de Dieu, les perspectives restent prometteuses. Avec une université belge de renom, nous avons de grands projets. La création, par exemple, d’une université à Bouaflé dont les études sont très avancées. Alors comme message, je lance un appel pressant à l’endroit de la tutelle. Je demande à Mr le ministre de l’Enseignement supérieur de venir personnellement rendre visite à ICS Cocody pour voir le travail que nous faisons. Nous sommes 44 ème sur 88. Pour nous, ce n’est certes pas le meilleur classement. Mais nous avons amélioré considérablement non seulement nos infrastructures, mais également le niveau de travail. Je souhaite que la tutelle s’organise pour venir nous soutenir, nous aider. Cela fait quatre ans, je n’ai jamais reçu de bacheliers. Et je souhaite qu’on envoie les bacheliers dans les établissements non seulement bien classés qui font de bons résultats, mais aussi qui respectent les normes du ministère de l’Enseignement supérieur. Aux parents enfin, je demande qu’ils n’hésitent pas, surtout qu’ils n’expédient pas les enfants à venir s’inscrire chez nous. Que les parents eux-mêmes se déplacent, qu’ils viennent découvrir nos infrastructures et notre organisation pour mieux apprécier le travail que nous faisons. C’est d’ailleurs pour cela que nous organisons dans nos locaux le 1er décembre 2012, la messe de la rentrée. C’est l’occasion pour nous de recevoir les parents, nos partenaires à la formation pour qu’ils viennent apprécier le travail que nous faisons. Nous attendons, à cette occasion, tous les jeunes qui ont besoin de bien se former et qui, pour ce fait, sont à la recherche d’une école sérieuse par la qualité de ses infrastructures et des enseignements qui y sont dispensés. ICS dispose d’une capacité d’accueil de 800 étudiants. Il y a de la place et nous faisons du social.
Réalisée par Maxime Wangué (Coll. Ismaël N.)