La jeunesse proche de l’ancien président Laurent Gbagbo peine à parler le même langage. Différentes structures ou associations de cette jeunesse s’empoignent à travers déclarations, communiqués et meetings pour avoir pignon sur rue.
«Quand le tonnerre gronde, chacun attrape sa tête», dit l’adage. Cette volonté de protéger sa chapelle plonge en ce moment les partisans de Laurent Gbagbo dans la tourmente de la division. La jeunesse de la galaxie patriotique s’est effritée en plusieurs clans d’intérêts antagonistes. D’abord, la Jeunesse du Front populaire ivoirien (JFpi) conduite par Justin Koua. Radicale, elle refuse de faire allégeance, obstinée qu’elle est à croire, maladroitement d’ailleurs, que son champion reste le président des Ivoiriens. Elle ne pardonnerait pas à ceux de ses militants qui penseraient le contraire. «Il arrive des fois où le silence est signe de trahison. Et puisque je ne peux et je veux jamais trahir, je ne saurai me taire pour trahir l’esprit de Laurent Gbagbo», a déclaré Justin Koua, le 28 septembre dernier lors d’une conférence de presse, au Qg de campagne du candidat Laurent Gbagbo à la Riviera 2. Le président par intérim de la JFpi fustigeait ainsi ceux qui prétendent avoir choisi la réconciliation avec le pouvoir Ouattara. Quant au Congrès panafricain des jeunes patriotes (Cojep), il penche pour un semblant de ‘‘modération’’ parce qu’il espère le retour d’exil de son président-fondateur, Charles Blé Goudé. A la recherche de ses repères, ce mouvement n’a plus de complexe à se faire la sympathie des nouvelles autorités. En témoigne les déclarations du ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, le samedi 8 septembre dernier au baron de Yopougon, lors d’une rencontre avec les jeunes du Cojep. «Blé Goudé m’appelle. On se parle», avait-il révélé. A l’avant-garde de cette politique de dialogue, le président de la galaxie patriotique, Zady Djédjé. Cet homme qui conduit le groupe des jeunes pro-Gbagbo qui ont fait, sans réserve, allégeance aux nouvelles autorités, ne manque aucune occasion pour asséner sa ‘’conviction’’. N’en déplaise aux radicaux de la JFpi. «Si on nous taxe de traîtres, de vendus ou d’achetés, de pro-Ouattara, je dis oui», ne manque-t-il plus de répondre à ses détracteurs. La montée en puissance de Zady Djédjé dans cette dynamique de rapprochement inquiète ses camardes. D’où l’ouverture d’un autre front. «Pour qui Zady Djédjé se prend-il?», a chargé Sépé Mark Blé, vice-président du Cojep, dans une note dont nous avons reçu copie hier. Reprochant à M. Zady d’avoir «tourné le dos à Laurent Gbagbo». «Que ceux qui sont fatigués et ne peuvent plus supporter la traversée du désert qui vient à peine de commencer, l'expriment clairement et prennent leurs distances», a tranché Sépé Mark Blé. Plus de doute que les jeunes qui se réclament de Laurent Gbagbo, en perte de vitesse, se regardent en chiens de faïence. Laissant présager un risque d’affrontement imminent.
Ténin Bè Ousmane
«Quand le tonnerre gronde, chacun attrape sa tête», dit l’adage. Cette volonté de protéger sa chapelle plonge en ce moment les partisans de Laurent Gbagbo dans la tourmente de la division. La jeunesse de la galaxie patriotique s’est effritée en plusieurs clans d’intérêts antagonistes. D’abord, la Jeunesse du Front populaire ivoirien (JFpi) conduite par Justin Koua. Radicale, elle refuse de faire allégeance, obstinée qu’elle est à croire, maladroitement d’ailleurs, que son champion reste le président des Ivoiriens. Elle ne pardonnerait pas à ceux de ses militants qui penseraient le contraire. «Il arrive des fois où le silence est signe de trahison. Et puisque je ne peux et je veux jamais trahir, je ne saurai me taire pour trahir l’esprit de Laurent Gbagbo», a déclaré Justin Koua, le 28 septembre dernier lors d’une conférence de presse, au Qg de campagne du candidat Laurent Gbagbo à la Riviera 2. Le président par intérim de la JFpi fustigeait ainsi ceux qui prétendent avoir choisi la réconciliation avec le pouvoir Ouattara. Quant au Congrès panafricain des jeunes patriotes (Cojep), il penche pour un semblant de ‘‘modération’’ parce qu’il espère le retour d’exil de son président-fondateur, Charles Blé Goudé. A la recherche de ses repères, ce mouvement n’a plus de complexe à se faire la sympathie des nouvelles autorités. En témoigne les déclarations du ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, le samedi 8 septembre dernier au baron de Yopougon, lors d’une rencontre avec les jeunes du Cojep. «Blé Goudé m’appelle. On se parle», avait-il révélé. A l’avant-garde de cette politique de dialogue, le président de la galaxie patriotique, Zady Djédjé. Cet homme qui conduit le groupe des jeunes pro-Gbagbo qui ont fait, sans réserve, allégeance aux nouvelles autorités, ne manque aucune occasion pour asséner sa ‘’conviction’’. N’en déplaise aux radicaux de la JFpi. «Si on nous taxe de traîtres, de vendus ou d’achetés, de pro-Ouattara, je dis oui», ne manque-t-il plus de répondre à ses détracteurs. La montée en puissance de Zady Djédjé dans cette dynamique de rapprochement inquiète ses camardes. D’où l’ouverture d’un autre front. «Pour qui Zady Djédjé se prend-il?», a chargé Sépé Mark Blé, vice-président du Cojep, dans une note dont nous avons reçu copie hier. Reprochant à M. Zady d’avoir «tourné le dos à Laurent Gbagbo». «Que ceux qui sont fatigués et ne peuvent plus supporter la traversée du désert qui vient à peine de commencer, l'expriment clairement et prennent leurs distances», a tranché Sépé Mark Blé. Plus de doute que les jeunes qui se réclament de Laurent Gbagbo, en perte de vitesse, se regardent en chiens de faïence. Laissant présager un risque d’affrontement imminent.
Ténin Bè Ousmane