Le président de la Fédération Nationale des Victimes de la crise Postélectorale de Côte d’Ivoire (FENAVIPELCI), Coulibaly Mamadou Soromidjo, n’est pas content. Il l’a fait savoir le jeudi 8 novembre 2012, au cours d’une visite qu’il a rendu à notre rédaction. Coulibaly Mamadou Soromidjo pense que «le problème des victimes de la crise postélectorale est trop sérieux pour que le ministère de la Culture et de la Francophonie puisse dépenser une somme faramineuse dans une balade». «Il faut éviter de multiplier les frustrations», a-t-il martelé. Coulibaly Mamadou Soromidjo pense que la CDVR (Commission Dialogue Vérité et Réconciliation) n’a pas failli, mais préconise plutôt la patience dans la quête de la réconciliation des Ivoiriens. «Réconcilier 60 ethnies n’est pas chose facile. Le cas de la Côte d’Ivoire est un peu spécial», a-t-il dit. Il a avoué être en phase avec la décision de la CPI de refuser d’accorder la liberté provisoire à Laurent Gbagbo. «Que chacun paye pour ses actes», a-t-il sermonné. Le président de la FENAVIPELCI a tenu à préciser également que sa Fédération n’a aucunement pas affaire au Fpi, mais plutôt à des individus ayant appartenus à ce parti et qui, estime-t-elle, «ont plongé la Côte d’Ivoire dans la désolation». A ce propos, il a demandé au Président de la République d’absoudre tous ceux du Fpi qui ne sont pas coupables de crimes de sang et crimes économiques. Il a tenu à dire merci à leur ministre de tutelle, et en particulier à Sylvanus Goré, directeur des victimes de guerre qui depuis sa nomination à ce poste ne cesse de multiplier les rencontres avec les victimes. Ce qui a débouché affirme-t-il, sur une rencontre le lundi 12 novembre entre les victimes et leur ministre, au District d’Abidjan, deux ans après sa prise de fonction.
A.Dedi
A.Dedi