Dans le cadre de la rentrée ‘’des vendredis du Cerap’’ (Centre de recherche et d’action pour la paix), Nicolas Madelénat di Florio, professeur, enseignant-chercheur associé au Creeadp, faculté de droit et de science politique d’Aix en Provence (France), à travers Audace Institut Afrique (AIA), a animé une conférence le vendredi 9 novembre 2012 au Cerap, à Abidjan-Cocody, sur le thème, ‘’Aide internationale publique et éthique économique’’. Dans son exposé, Nicolas Madelénat di Florio s’est appesanti sur ‘’les effets pervers de l’aide internationale publique’’ apportée aux Etats (africains). Selon lui, les Etats qui souhaitent sortir du marasme économique doivent se délier des lianes d’abêtissement, et refuser l’aide internationale. A l’en croire, elle impose des contraintes qui, en réalité ne font que maintenir le pays qui la reçoit dans la domination et l’avilissement. «L’aide internationale est une perte de la souveraineté d’un Etat», martèle-t-il. Poursuivant, le professeur a affirmé que l’aide internationale publique fait non seulement perdre ‘’le caractère pluriel de l’homme’’, mais, qu’elle tend de façon implicite à exporter la manière de voir et de concevoir des donateurs (UE, FMI, etc) dans les Etats bénéficiaires (Les pays en développement). Sur cette lancée, il fait savoir que ‘‘l’infortune et la misère sont imméritées’’, de ce point de vue, Nicolas Madelénat di Florio en appel à la méfiance ‘’des prédateurs’’. Pour l’orateur, la solidarité vraie, n’est pas étatique, c’est du gré à gré, sans condition, celle qui «s’offre par amour à l’homme, celle qui aide l’homme à s’en sortir dignement». Comme ‘’seul remède’’, le professeur soutient que la liberté économique peut sortir l’Afrique de son sous développement. «L’Etat doit encourager l’initiative privée… et l’Afrique doit se cramponner à certaines de ses valeurs pour rester elle-même», a-t-il ajouté. Dans le même volet, l’invité de AIA exhorte le peuple a ‘’exiger des comptes aux Etats emprunteurs’’ et à ces derniers, il demande d’être ‘’responsables’’. La vraie richesse d’un système économique, c’est l’homme, regardez ces Etats «tous puissants’’ qui, à la moindre catastrophe s’effritent’’», a-t-il ironisé.
Ben T.
Ben T.