En marge de la cérémonie de passation des charges, le Commandant Coulibaly Ousmane dit « Ben Laden », nouveau Préfet de la région de San-Pedro, s’est prêté aux questions de notre correspondant.
Le Patriote : Commandant, vous venez de prendre fonction après votre nomination en tant que Préfet de la région de San-Pedro par décret du Président de la République, suite au Conseil des ministres du 26 septembre dernier. Quels sont vos sentiments ?
Cdt Coulibaly Ousmane : Mes premiers sentiments sont des sentiments de joie et de satisfaction. De joie, parce que le Président de la République, Chef suprême des armées, nous a fait confiance. Cette marque de confiance ne peut que nous réjouir. Et en même temps, elle nous interpelle à faire bien le travail pour que nous puissions faire mentir tous ceux qui ont tiré à boulets rouges sur le Président de la République pour nous avoir nommé. Pour leur démontrer qu’ils se sont trompés et que le Président Alassane Ouattara avait raison.
LP : Bien que San-Pedro et sa région n’aient pas connu de clash entre les populations, la région a cependant défrayé la chronique. Il y a eu affrontement entre des jeunes autochtones et les FRCI. De grandes quantités d’armes ont été saisies et l’on se demande si toutes les armes cachées à l’époque ont été découvertes. Des projets de déstabilisation ont été déjoués. Quelle sera votre priorité en tant que Préfet pour la sécurisation de la région ?
CCO : Comme je le dis partout, la paix n’a pas de prix. Notre première action ici, a été déjà faite par le Chef d’Etat Major Général, Soumaïla Bakayoko, qui a mis en place un Bataillon de Sécurisation du Sud-Ouest (BSSO). Avec des gens bien choisis pour mener cette action. Moi, je ne viens qu’en complément de ce que le Chef d’Etat Major a fait. Vous pouvez être rassuré et nous rassurons en même temps la population que la sécurité sera garantie ici à San-Pedro. Les opérateurs économiques peuvent être rassurés que San-Pedro et sa région seront sécurisés. Car déjà, le Chef d’Etat Major Général des Armées qui a pris vite conscience de tout ce que vous avez dit, a pris toutes les dispositions et nous ne faisons qu’entériner. Vous pouvez compter sur nous et rassurer la population à travers vos écrits.
LP : Votre région s’étire sur près de 300 km tout au long du fleuve Cavally, frontière naturelle avec le Libéria voisin, de San-Pedro, Tabou jusqu’à Nigré, à 45 km de Taï. Zone où il y a eu des attaques de mercenaires libériens dans laquelle 7 soldats de l’ONUCI ont perdu la vie en juin dernier. Pour une maitrise et une sécurisation de cette zone, quelles dispositions allez-vous mettre en place?
CCO : Je voudrais vous rassurer pour vous dire qu’au sein des FRCI, nous avons un savoir faire. Nous avons mis à la tête de cette armée des gens très valables. Toutes les dispositions sécuritaires ont été prises depuis Man jusqu’à Tabou. C’est pourquoi, vous avez vu de nouvelles créations de bataillons : le Bataillon de Sécurisation de l’Ouest (BSO), le Bataillon de Sécurisation du Sud-Ouest (BSSO) qui est basé à San-Pedro et qui s’étend jusqu’à Nigré. A Duékoué, nous avons encore un détachement militaire qui est mis en place par le Chef d’Etat Major pour sécuriser le Mont Péko. Cela pour vous dire que votre inquiétude, donc celle de la population, a été déjà prise en compte par le Chef d’Etat Major Général des Armées. Nous venons à double titre, administrateur et militaire, pour entériner les bonnes actions qui sont menées. A ce niveau, pas de souci, la sécurité sera maitrisée avec tout ce dispositif que nous avons mis en place.
LP : Homme de terrain, vous qui aviez été acteur dans la guerre qui a vu les fils et filles de la Côte d’Ivoire s’affronter entre eux, quel message à vos administrés en tant que Préfet de région ?
CCO : Je voudrais dire à mes administrés de San-Pedro, que la guerre est derrière nous. Nous passons à une phase active qui est la réconciliation de tous les enfants de ce pays. De quelque bord que ce soit, de quelque ethnie que ce soit, que tous sachent que nous sommes tous des Ivoiriens égaux en droit. Nous sommes tous des Ivoiriens de la Côte d’Ivoire. Il n’y a pas d’Ivoiriens du Nord, d’Ivoiriens du Sud, d’Ivoiriens de l’Ouest. Mais des Ivoiriens de la Côte d’Ivoire. Cela, je tiens à le préciser. Que tous mes administrés le sachent. Aujourd’hui, nous sommes partis pour la réconciliation. Chacun doit adhérer à cette réconciliation qui est chère au Président de la République, SEM Alassane Ouattara. Il ne pouvait pas mieux choisir que nous-mêmes qui avons été acteurs, comme vous l’avez mentionné tantôt, pour leur dire: « Ceux que vous avez cru comme ennemis hier, sont vos enfants et qu’ils n’étaient pas vos ennemis ». Je crois que cela est un signal fort qui va permettre à toute la population de devoir se ressaisir et savoir que le Président de la République de Côte d’Ivoire aujourd’hui, c’est le Président Alassane Ouattara.
LP : Vous avez effectué le pèlerinage à la Mecque. El Hadj Coulibaly Ousmane, en tant qu’homme qui s’est rapproché de Dieu, quel regard portez-vous sur tout ce qui est arrivé à la Côte d’Ivoire ?
CCO : Je voudrais vraiment vous remercier, car c’est important. J’ai toujours dit qu’il faut que chacun de nous sache que dans la vie d’un homme, il y a toujours des hauts et des bas. C’est aussi valable pour une nation. Dieu le Tout-Puissant n’a rien fait au hasard. Tout ce qu’il fait est bon. Je dis à tous les Ivoiriens qu’il était écrit dans le destin de la Côte d’Ivoire que ce qui s’est passé comme guerre, est un fait de Dieu. La guerre est passée. Il faut tout de suite se remettre à Dieu. C’est pour cela qu’il est important que nous sachions que la réconciliation engagée par le Dr Alassane Ouattara est la base même de l’union à retrouver entre les fils et filles de ce pays. Je voudrais prier, implorer le Tout-Puissant, qu’il fasse en sorte que la Côte d’Ivoire qui a toujours été le poumon de toute l’Afrique de l’Ouest, retrouve son lustre d‘antan. Que tous les Ivoiriens sachent que la guerre qui s’est passée en Côte d’Ivoire était inscrite dans le destin de ce pays. Elle est passée, il faut l’oublier et s’en remettre à sa volonté (Dieu). Que chaque Ivoirien puisse désarmer son cœur. Par la même occasion, avoir une pensée pieuse pour tous ceux qui sont tombés dans cette guerre fratricide. Que le Tout-Puissant fasse en sorte qu’on ne connaisse plus jamais de tels dérapages et cela ne vaudra que par les actions que nous-mêmes, fils de ce pays, allons poser pour aboutir au développement tant attendu parle Président de la République.
LP : Vous étiez avant d’être préfet le responsable militaire chargé de la sécurité à Yopougon après la crise postélectorale. Certaines associations internationales de défense des droits de l’Homme telles qu’Amnesty International vous accusent, vous et d’autres chefs militaires, doivent commis des violations graves telles que la torture. Qu’en dites-vous ?
CO : Je pense le gouvernement s’est déjà clairement prononcé sur cette affaire. En tant que préfet, je n’ai rien à ajouter sur ce qu’a déclaré le gouvernement.
LP : Vous étiez également chargé de veiller sur l’ex-Premier dame à Odienné. Certains vous accusent d’avoir maltraité Simone Gbagbo?
CO : A ceux-là, tout ce que je peux dire c’est de leur dire merci pour les accusations. Mais je n’ai rien à me reprocher.
SORY BLINTIAKA
(Correspondant)
Le Patriote : Commandant, vous venez de prendre fonction après votre nomination en tant que Préfet de la région de San-Pedro par décret du Président de la République, suite au Conseil des ministres du 26 septembre dernier. Quels sont vos sentiments ?
Cdt Coulibaly Ousmane : Mes premiers sentiments sont des sentiments de joie et de satisfaction. De joie, parce que le Président de la République, Chef suprême des armées, nous a fait confiance. Cette marque de confiance ne peut que nous réjouir. Et en même temps, elle nous interpelle à faire bien le travail pour que nous puissions faire mentir tous ceux qui ont tiré à boulets rouges sur le Président de la République pour nous avoir nommé. Pour leur démontrer qu’ils se sont trompés et que le Président Alassane Ouattara avait raison.
LP : Bien que San-Pedro et sa région n’aient pas connu de clash entre les populations, la région a cependant défrayé la chronique. Il y a eu affrontement entre des jeunes autochtones et les FRCI. De grandes quantités d’armes ont été saisies et l’on se demande si toutes les armes cachées à l’époque ont été découvertes. Des projets de déstabilisation ont été déjoués. Quelle sera votre priorité en tant que Préfet pour la sécurisation de la région ?
CCO : Comme je le dis partout, la paix n’a pas de prix. Notre première action ici, a été déjà faite par le Chef d’Etat Major Général, Soumaïla Bakayoko, qui a mis en place un Bataillon de Sécurisation du Sud-Ouest (BSSO). Avec des gens bien choisis pour mener cette action. Moi, je ne viens qu’en complément de ce que le Chef d’Etat Major a fait. Vous pouvez être rassuré et nous rassurons en même temps la population que la sécurité sera garantie ici à San-Pedro. Les opérateurs économiques peuvent être rassurés que San-Pedro et sa région seront sécurisés. Car déjà, le Chef d’Etat Major Général des Armées qui a pris vite conscience de tout ce que vous avez dit, a pris toutes les dispositions et nous ne faisons qu’entériner. Vous pouvez compter sur nous et rassurer la population à travers vos écrits.
LP : Votre région s’étire sur près de 300 km tout au long du fleuve Cavally, frontière naturelle avec le Libéria voisin, de San-Pedro, Tabou jusqu’à Nigré, à 45 km de Taï. Zone où il y a eu des attaques de mercenaires libériens dans laquelle 7 soldats de l’ONUCI ont perdu la vie en juin dernier. Pour une maitrise et une sécurisation de cette zone, quelles dispositions allez-vous mettre en place?
CCO : Je voudrais vous rassurer pour vous dire qu’au sein des FRCI, nous avons un savoir faire. Nous avons mis à la tête de cette armée des gens très valables. Toutes les dispositions sécuritaires ont été prises depuis Man jusqu’à Tabou. C’est pourquoi, vous avez vu de nouvelles créations de bataillons : le Bataillon de Sécurisation de l’Ouest (BSO), le Bataillon de Sécurisation du Sud-Ouest (BSSO) qui est basé à San-Pedro et qui s’étend jusqu’à Nigré. A Duékoué, nous avons encore un détachement militaire qui est mis en place par le Chef d’Etat Major pour sécuriser le Mont Péko. Cela pour vous dire que votre inquiétude, donc celle de la population, a été déjà prise en compte par le Chef d’Etat Major Général des Armées. Nous venons à double titre, administrateur et militaire, pour entériner les bonnes actions qui sont menées. A ce niveau, pas de souci, la sécurité sera maitrisée avec tout ce dispositif que nous avons mis en place.
LP : Homme de terrain, vous qui aviez été acteur dans la guerre qui a vu les fils et filles de la Côte d’Ivoire s’affronter entre eux, quel message à vos administrés en tant que Préfet de région ?
CCO : Je voudrais dire à mes administrés de San-Pedro, que la guerre est derrière nous. Nous passons à une phase active qui est la réconciliation de tous les enfants de ce pays. De quelque bord que ce soit, de quelque ethnie que ce soit, que tous sachent que nous sommes tous des Ivoiriens égaux en droit. Nous sommes tous des Ivoiriens de la Côte d’Ivoire. Il n’y a pas d’Ivoiriens du Nord, d’Ivoiriens du Sud, d’Ivoiriens de l’Ouest. Mais des Ivoiriens de la Côte d’Ivoire. Cela, je tiens à le préciser. Que tous mes administrés le sachent. Aujourd’hui, nous sommes partis pour la réconciliation. Chacun doit adhérer à cette réconciliation qui est chère au Président de la République, SEM Alassane Ouattara. Il ne pouvait pas mieux choisir que nous-mêmes qui avons été acteurs, comme vous l’avez mentionné tantôt, pour leur dire: « Ceux que vous avez cru comme ennemis hier, sont vos enfants et qu’ils n’étaient pas vos ennemis ». Je crois que cela est un signal fort qui va permettre à toute la population de devoir se ressaisir et savoir que le Président de la République de Côte d’Ivoire aujourd’hui, c’est le Président Alassane Ouattara.
LP : Vous avez effectué le pèlerinage à la Mecque. El Hadj Coulibaly Ousmane, en tant qu’homme qui s’est rapproché de Dieu, quel regard portez-vous sur tout ce qui est arrivé à la Côte d’Ivoire ?
CCO : Je voudrais vraiment vous remercier, car c’est important. J’ai toujours dit qu’il faut que chacun de nous sache que dans la vie d’un homme, il y a toujours des hauts et des bas. C’est aussi valable pour une nation. Dieu le Tout-Puissant n’a rien fait au hasard. Tout ce qu’il fait est bon. Je dis à tous les Ivoiriens qu’il était écrit dans le destin de la Côte d’Ivoire que ce qui s’est passé comme guerre, est un fait de Dieu. La guerre est passée. Il faut tout de suite se remettre à Dieu. C’est pour cela qu’il est important que nous sachions que la réconciliation engagée par le Dr Alassane Ouattara est la base même de l’union à retrouver entre les fils et filles de ce pays. Je voudrais prier, implorer le Tout-Puissant, qu’il fasse en sorte que la Côte d’Ivoire qui a toujours été le poumon de toute l’Afrique de l’Ouest, retrouve son lustre d‘antan. Que tous les Ivoiriens sachent que la guerre qui s’est passée en Côte d’Ivoire était inscrite dans le destin de ce pays. Elle est passée, il faut l’oublier et s’en remettre à sa volonté (Dieu). Que chaque Ivoirien puisse désarmer son cœur. Par la même occasion, avoir une pensée pieuse pour tous ceux qui sont tombés dans cette guerre fratricide. Que le Tout-Puissant fasse en sorte qu’on ne connaisse plus jamais de tels dérapages et cela ne vaudra que par les actions que nous-mêmes, fils de ce pays, allons poser pour aboutir au développement tant attendu parle Président de la République.
LP : Vous étiez avant d’être préfet le responsable militaire chargé de la sécurité à Yopougon après la crise postélectorale. Certaines associations internationales de défense des droits de l’Homme telles qu’Amnesty International vous accusent, vous et d’autres chefs militaires, doivent commis des violations graves telles que la torture. Qu’en dites-vous ?
CO : Je pense le gouvernement s’est déjà clairement prononcé sur cette affaire. En tant que préfet, je n’ai rien à ajouter sur ce qu’a déclaré le gouvernement.
LP : Vous étiez également chargé de veiller sur l’ex-Premier dame à Odienné. Certains vous accusent d’avoir maltraité Simone Gbagbo?
CO : A ceux-là, tout ce que je peux dire c’est de leur dire merci pour les accusations. Mais je n’ai rien à me reprocher.
SORY BLINTIAKA
(Correspondant)