Le débat sur le cumul de postes ou des mandats électifs fait rage. Comme à la veille de chaque élection.
Et revoilà le débat sur le cumul de postes ! Comme à la veille de toutes les élections la polémique sur l’exercice de plus d’une fonction à la fois fait rage. Dans les partis politiques, précisément le Rassemblement des républicains (Rdr), la formation du président de la République, le ton est électrique. D’un côté ceux qui ont déjà été élus députés et qui veulent (encore) postuler pour les municipales ou les régionales, en février. Et, de l’autre, ceux des ‘’républicains‘’ qui espèrent eux aussi bénéficier des suffrages des populations à ces élections couplées. Une véritable guerre larvée que toutes les régions ne parviennent toutefois pas à contenir. Le 3 septembre, les cadres de la Bagoué (Boundiali) sont en réunion au siège du Rdr à la rue Lepic, à Abidjan. L’un d’entre eux indique que le problème de la localité, c’est le cumul de postes. «Vous avez des cadres qui, en plus d’être ministres, députés et autres, ne veulent rien concéder aux autres compétences. Et c’est ce qui amène la division», s’est-il offusqué. La députée de Tengréla, Mariame Traoré, candidate à la candidature à la mairie de Boundiali, se sent visée. Sa réaction est immédiate: «Je serai candidate parce que c’est la démocratie. On n’empêche personne d’être candidat».
Ça bouillonne sur le net !
Si dans les partis politiques ça bouillonne, les réseaux sociaux ne sont pas en reste. Depuis quelques jours, le débat fait la une. Les plus actifs contre cet ‘’appétit’’ qu’ils jugent ‘’demeuré’’ sont des proches du parti au pouvoir. Le groupe «La marée blanche» connu sur le réseau social Facebook pour son engagement lors de la crise postélectorale et ses appels à la bonne gouvernance aux dirigeants actuels est très sévère et prévenant. «Ne donne pas ta voix à la copie conforme. Ne vote pas quelqu’un qui est déjà ministre, député… C’est eux-mêmes qui nous ont dit cela», appelle-t-il à la méfiance. «Non au cumul de postes ! Tu es député et ministre, ça suffit! Tu es Dg, Pca et député, ça suffit! On ne veut pas de maires et de présidents de conseils régionaux fantômes», protestent ces anti-cumul de postes. Ils ne démordent pas : «Disons NON à tous les "supermen" et "superwomen" du marigot politique ivoirien et votons l'adversaire de celui ou celle qui est déjà ministre ou député», dénoncent ces activistes. Ils ont même lancé une pétition.
Un parapluie atomique
D’autres soutiennent cependant que ceux qui ne sont que ministres peuvent prétendre à d’autres fonctions électives dans la mesure où ils peuvent être remerciés à tout moment du gouvernement. Ainsi, les ‘’anti-cumul’’ n’occupent pas seuls le terrain. Une opinion nationale estime que par respect pour la démocratie, tous les citoyens qui en remplissent les conditions doivent être libres de se présenter aux élections. Le soin devant revenir aux électeurs de décider. Le débat est si passionné et intéresse des membres du gouvernement. Sur Twitter, le ministre-député de Fresco, Alain Lobognon milite pour le cumul, mais précise qu’il n’a pas l’intention de postuler à d’autres postes électifs.
Pourquoi tout ce débat ? Qu’est-ce que le cumul ? Selon la définition mise à disposition par le site linternaute.com, le substantif «cumul» vient du verbe «cumuler» qui signifie avoir plusieurs activités, emplois, fonctions... en même temps. Percevoir plusieurs rémunérations en même temps. C’est justement cette explication qui fonde la colère des ‘’anti-cumul’’. Ils accusent les cumulards «de gourmandise, d’égoïsme et d’avidité». Ils leur reprochent de profiter de l’avantage qu’ils ont à être déjà présents dans les cercles de décisions pour tout rafler. Le choix des candidats réserve des surprises. D’autant que la loi n’interdit pas le cumul.
Bamba K. Inza
Et revoilà le débat sur le cumul de postes ! Comme à la veille de toutes les élections la polémique sur l’exercice de plus d’une fonction à la fois fait rage. Dans les partis politiques, précisément le Rassemblement des républicains (Rdr), la formation du président de la République, le ton est électrique. D’un côté ceux qui ont déjà été élus députés et qui veulent (encore) postuler pour les municipales ou les régionales, en février. Et, de l’autre, ceux des ‘’républicains‘’ qui espèrent eux aussi bénéficier des suffrages des populations à ces élections couplées. Une véritable guerre larvée que toutes les régions ne parviennent toutefois pas à contenir. Le 3 septembre, les cadres de la Bagoué (Boundiali) sont en réunion au siège du Rdr à la rue Lepic, à Abidjan. L’un d’entre eux indique que le problème de la localité, c’est le cumul de postes. «Vous avez des cadres qui, en plus d’être ministres, députés et autres, ne veulent rien concéder aux autres compétences. Et c’est ce qui amène la division», s’est-il offusqué. La députée de Tengréla, Mariame Traoré, candidate à la candidature à la mairie de Boundiali, se sent visée. Sa réaction est immédiate: «Je serai candidate parce que c’est la démocratie. On n’empêche personne d’être candidat».
Ça bouillonne sur le net !
Si dans les partis politiques ça bouillonne, les réseaux sociaux ne sont pas en reste. Depuis quelques jours, le débat fait la une. Les plus actifs contre cet ‘’appétit’’ qu’ils jugent ‘’demeuré’’ sont des proches du parti au pouvoir. Le groupe «La marée blanche» connu sur le réseau social Facebook pour son engagement lors de la crise postélectorale et ses appels à la bonne gouvernance aux dirigeants actuels est très sévère et prévenant. «Ne donne pas ta voix à la copie conforme. Ne vote pas quelqu’un qui est déjà ministre, député… C’est eux-mêmes qui nous ont dit cela», appelle-t-il à la méfiance. «Non au cumul de postes ! Tu es député et ministre, ça suffit! Tu es Dg, Pca et député, ça suffit! On ne veut pas de maires et de présidents de conseils régionaux fantômes», protestent ces anti-cumul de postes. Ils ne démordent pas : «Disons NON à tous les "supermen" et "superwomen" du marigot politique ivoirien et votons l'adversaire de celui ou celle qui est déjà ministre ou député», dénoncent ces activistes. Ils ont même lancé une pétition.
Un parapluie atomique
D’autres soutiennent cependant que ceux qui ne sont que ministres peuvent prétendre à d’autres fonctions électives dans la mesure où ils peuvent être remerciés à tout moment du gouvernement. Ainsi, les ‘’anti-cumul’’ n’occupent pas seuls le terrain. Une opinion nationale estime que par respect pour la démocratie, tous les citoyens qui en remplissent les conditions doivent être libres de se présenter aux élections. Le soin devant revenir aux électeurs de décider. Le débat est si passionné et intéresse des membres du gouvernement. Sur Twitter, le ministre-député de Fresco, Alain Lobognon milite pour le cumul, mais précise qu’il n’a pas l’intention de postuler à d’autres postes électifs.
Pourquoi tout ce débat ? Qu’est-ce que le cumul ? Selon la définition mise à disposition par le site linternaute.com, le substantif «cumul» vient du verbe «cumuler» qui signifie avoir plusieurs activités, emplois, fonctions... en même temps. Percevoir plusieurs rémunérations en même temps. C’est justement cette explication qui fonde la colère des ‘’anti-cumul’’. Ils accusent les cumulards «de gourmandise, d’égoïsme et d’avidité». Ils leur reprochent de profiter de l’avantage qu’ils ont à être déjà présents dans les cercles de décisions pour tout rafler. Le choix des candidats réserve des surprises. D’autant que la loi n’interdit pas le cumul.
Bamba K. Inza
