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Politique Publié le vendredi 16 novembre 2012 | Nord-Sud

Gouvernement Ahoussou : Les raisons profondes d’une dissolution

© Nord-Sud Par Atapointe
Séminaire gouvernemental : Le Premier ministre Ahoussou Jeannot préside l`ouverture des travaux
Lundi 29 Octobre 2012. Abidjan. Palais présidentiel au Plateau. Le gouvernement en séminaire sur le Programme de travail gouvernemental (PTG).
Le manque de solidarité au sein du Rhdp a entraîné une lourdeur de la machine gouvernementale. D’importants dossiers en ont pâti au grand dam de la hiérarchie. Elle en a tiré les leçons et les conséquences, mercredi.


Le conseil des ministres de mercredi aura été le plus court de l’histoire de ces réunions gouvernementales d’après crise postélectorale. «Le conseil a débuté avec du retard. Il a commencé à 10h 50 et a pris fin à 10h52», atteste une source proche de la rencontre. Le président de la République s’est juste donné le temps de faire une annonce qui du reste semble avoir pris de court des membres du gouvernement. Pourtant, des bruits persistants présageaient de la formation d’une nouvelle équipe, évoquant notamment la possibilité d’un remaniement. Ceux des ministres qui ont minimisé ce signal l’auront appris à leurs dépens. Car, «le président cherchait une occasion de se faire entendre une fois pour toutes sur le travail de son gouvernement. Il lui avait déjà reproché un manque de rythme à l’action gouvernementale». En effet, les choses n’ont pas dû normalement fonctionner entre les ministres issus du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) et leurs collègues. Si bien qu’une rareté d’actions doublée d’une lenteur dans le traitement des dossiers sensibles a été relevée par la hiérarchie. Celle-ci n’entendait donc pas laisser les choses en l’état. Au fil du temps, la prestation de l’équipe de Jeannot Ahoussou-Kouadio a fini par donner raison à qui de droit. Ce d’autant qu’il lui a été donné de constater en plein conseil des ministres que d’importants dossiers en phase terminale dans le traitement ne comportaient pas la signature du ministre de l’Economie et des finances, Charles Koffi Diby. Or, le visa de ce ministre issu du Pdci est le sésame à l’action gouvernementale. Le financement a ainsi fait défaut là où des ministres réclamaient de l’argent pour passer à la réalisation de leurs projets. Ainsi, la déconvenue de l’absence de signature a souventes fois retardé l’évacuation d’importants projets. «Ce n’est pas que les procédures ne sont pas bonnes. Une méthodologie avait été imprimée au travail avant même la nomination du Premier ministre. Un ministre présente un dossier, le soumet à l’ensemble des ministres pour faire des observations. Après quoi la mouture visée est soumise au conseil de gouvernement. Puis, le dossier est présenté en conseil des ministres», argumente une source bien informée, histoire de reprocher à la formation gouvernementale démise de s’être écartée de l’usage. Le président ne pouvait pas l’admettre longtemps, lui qui avait prévenu qu’il relèverait de ses fonctions le ministre qui ne ferait pas convenablement son travail. La machine s’étant alourdie, elle piétinait quant au règlement des questions brûlantes de l’heure. «Il ne faut pas se voiler la face : La réconciliation est en panne, la sécurité n’est pas reluisante, des piliers du programme de gouvernement du chef de l’Etat semblent ne pas intéresser certains… Il faut avouer qu’il n’y avait plus d’actions. Les ministères qui bougent les plus sont ceux qu’occupent les cadres du Pdci parce que l’argent y circule», accuse notre informateur. Celui-ci n’exclut pas l’impact négatif des dernières observations faites par la communauté internationale sur la prestation du gouvernement Ahoussou. L’opinion internationale «n’est pas satisfaite» de son rendement. Elle en veut pour preuve, les récentes recommandations de la Banque mondiale et du Système des Nations unies. Ce dernier a dû redéfinir les «axes prioritaires» du plan de développement en vue de l’«émergence» à l’horizon 2020 du pays. Ces principaux chantiers dont il recommande l’exécution ne sont autres que «la consolidation de la paix, l`Etat de droit et la gouvernance, les services sociaux de base, la création d`opportunités d`emplois et l`accroissement de revenus et la gestion durable de l`environnement».

Bidi Ignace
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