Les agents du ministère de la Fonction publique et de l’Emploi ne sont pas du tout contents de leur condition de travail depuis l’arrivée du ministre Gnamien Konan à la tête de leur structure. Ils l’ont exprimé le mercredi 14 novembre 2012, au cours d’un point de presse co-animé par Gaha Joël secrétaire général et Tapé Djedjé Apollinaire tous deux de la fédération des syndicats dudit ministère. Les deux conférenciers ont fait savoir que l’arrivée de nouvelles autorités à la tête du ministère de la Fonction publique et de l’emploi, a suscité beaucoup d’espoir au sein de leur corporation. Les nouveaux venus ont-ils soutenu, avaient rassuré tous les agents sur leur volonté de travailler avec l’ensemble des employés pour l’amélioration de leur condition de vie et de travail. Dans cette optique, tous les travailleurs se sont alors investis corps et âmes pour la réussite de toutes les réformes initiées par le ministère, notamment l’informatisation des services, l’opération tiroir, le recensement des fonctionnaires et le contrôle des diplômes. Mais contre toute attente, au moment où tous les agents attendaient de percevoir les retombées bénéfiques de tous ces sacrifices consentis, à savoir l’intégralité des primes et indemnités, les agents vont constater que le ministre Gnamien Konan se révèle être un bourreau pour eux. En effet, la revalorisation des primes et indemnités qui avaient suscité un réel espoir pour eux avec l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ptte, a été relégué aux calandres grecques. Pis, les postes de travail sont menacés et les avantages supprimés. Gaha Joël s’est insurgé contre le fait que l’informatisation au ministère de la Fonction publique rime avec le redéploiement de l’administration et que la mise en place du système intégré de gestion des fonctionnaires et agents de l’Etat rime avec une sélection subjective et arbitraire des agents dans le ministère. Depuis quelques jours donc, le redéploiement des agents bât son plein dans au ministère de la Fonction publique avec son corollaire de frustration et d’amertume. Les agents étant virés des bureaux sans autre forme de procès. Ceux des de la direction de la gestion des personnels civils de l’Etat, des pensions et des risques professionnels étaient invités à se rendre soit au 2e ou au 3e étage de l’immeuble principal de la fonction publique où est située la direction pour chercher leur nom sur les affiches à l’entrée de chaque bureau. Les autres directions suivront bientôt et les agents qui ne seront pas retenus seront affectés ailleurs où des besoins seraient exprimés selon les propos des autorités. Face à cette situation inqualifiable, le syndicat manifeste sa désapprobation et sa réprobation et recommande la mise en place effective des directions régionales avant tout redéploiement, ces directions régionales étant censées recueillir ceux qui n’ont pas été retenus ici à Abidjan, la revalorisation effective des primes et indemnités, l’amélioration effective de leur condition de vie et de travail. Le syndicat prévient ne plus être prêt à accepter une telle injustice et reste indéterminé à lutter pour la défense de leur droit.
Jean-Baptiste Essis
Jean-Baptiste Essis