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Société Publié le vendredi 16 novembre 2012 | AIP

Un rapport insiste sur l`urgence de réduire les conflits fonciers

Abidjan – Un rapport de la Banque mondiale insiste sur l’urgence de développer des mécanismes permettant de réduire les conflits en vue de consolider la paix et la réconciliation en Côte d’Ivoire.
Selon ce rapport présenté, mercredi, au ministre de l’économie et des finances, Charles Diby Koffi, la contestation sur la propriété foncière reste une des sources principales de conflits dans le pays.
Le rapport invite le ministère de l’agriculture à disposer de moyens financiers nécessaires pour soutenir la délivrance de titres fonciers.
Ensuite, poursuit le texte, l’Etat doit considérer la prise charge d’une partie des frais liés à la mesure des parcelles afin que la question financière ne soit pas un obstacle à la mise œuvre de la loi.
Ce rapport a été réalisé par le centre mondial sur les conflits, la sécurité et le développement après deux missions effectuées sur le terrain, à Abidjan, au nord et à l’ouest du pays.
Le document a passé en revue les secteurs centraux au rétablissement de la paix et « recommande des actions à court et long termes dans ces secteurs afin de compléter les efforts extrêmement importants entrepris par le gouvernement afin de consolider la paix et promouvoir la réconciliation nationale ».
La première conclusion du rapport souligne que le soutien des bailleurs de fonds, les deux premières années, va être absolument crucial pour le renforcement de la paix en Côte d’Ivoire.
Il recommande cependant, le rapprochement de l’Etat du citoyen en renforçant la présence des institutions étatiques avec une attention particulière aux domaines de la sécurité, de la justice et de l’administration locale. Le rapport appelle notamment à une accélération des mesures de renforcement de la sécurité ainsi que le déploiement d’une justice formelle et impartiale sur l’ensemble du territoire ivoirien.
Pour le rapport, il faut réduire l’exclusion sociale par l’emploi, l’accès à la citoyenneté et l’accès au titre foncier.
Il souligne, par ailleurs, que l’absence d’identification de la population reste une importante source de fragilité en Côte d’Ivoire et invite le gouvernement à relancer dans les plus bref délais un recensement de la population afin d’avoir un état des lieux précis et à jour de celles et ceux présents en Côte d’Ivoire.
Enfin, pour la réconciliation et la résolution au niveau des villages et des quartiers, le rapport souhaite que la commission dialogue et vérité (CDVR) soit présenté sur l’ensemble du territoire et qu’un travail de sensibilisation et de dialogue soit mis en place au niveau des chefs de village, des groupes villageois, des groupes de jeunes etc.
"La relance économique est indispensable pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise mais n’est pas suffisante et ne pourra être effective et entière sans que l’Etat ne remplisse ses fonctions régaliennes et sociales » a conclu le rapport précisant que « La Côte d’Ivoire dans cette phase de transition a besoin d’un Etat fort et surtout impartial".
(AIP)
kkf/kam



(AIP)
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