L’ambiance était mi-figue mi-raisin dans des départements ministériels hier, trois jours après la dissolution du gouvernement.
La dissolution du gouvernement mercredi n’a pas ébranlé que les ministres. Des cabinets ministériels en ont pris un coup. Il n’y a qu’à parcourir ces lieux pour s’en convaincre. Hier, une visite dans des ministères a permis de vivre l’ambiance qu’a engendrée le renvoi des ministres. Premier témoignage recueilli au ministère de l’Education nationale, 28ème étage tour D de la Cité administrative. « Nous avons été surpris par la décision de dissolution du gouvernement en conseil des ministres. Nous nous en conformons et continuons de faire notre travail », confie Bernadette Bath chargée de la communication du département. Pense-t-elle que l’ex-ministre de l’Education nationale sera reconduite ? « La fonction de ministre n’est pas un poste sur mesure. Avant Kandia Camara, il y avait un ministre et après elle, il aura un ministre », répond-elle, visiblement sereine. Toutefois, elle croise les doigts, priant pour le retour aux affaires de l’ex-ministre de l’Education nationale. « Nous prions vivement le Seigneur, atteste-t-elle, afin que la ministre fasse partie du prochain gouvernement ». Tout comme Bernadette Bath, Mlle Maténin Sanogo, au secrétariat du ministre de la Construction, de l’assainissement et de l’urbanisme formule le même vœu. « Depuis ce matin, les locaux sont vides et les gens très calmes. Cela est certainement dû à la dissolution du gouvernement », a-t-elle dépeint l’atmosphère inhabituelle au 25è étage de la tour D. La collaboratrice de Mamadou Sanogo, anciennement détenteur du portefeuille de la Construction, s’en remet à Dieu. « Nous nous en remettons à la décision divine et espérons que notre ministre sera reconduit », a-t-elle imploré.
Une atmosphère ordinaire d’une journée normale de travail régnait dans les locaux du ministère de la Promotion de l’emploi et du service civique. Un personnel à la tâche, des allées et venues dans les couloirs et devant les ascenseurs. Ce n’est pas vraiment la tristesse au 8ème niveau de la même tour. Une collaboratrice d’Alain Lobognon qui a requis l’anonymat partage son commentaire. « L’Administration, c’est une continuité. Nous sommes au travail. En attendant la formation du gouvernement, le ministre gère les affaires courantes », a-t-elle indiqué. Selon elle, le ministère a plusieurs activités à son calendrier et le personnel est à pied d’œuvre pour l’organisation de ces manifestations. « Aucun partenaire ne nous a lâchés jusqu'à présent. Nous travaillons sereinement », a ajouté l’interlocutrice. Autre ministère, même tranquillité. Cette fois, c’est au siège de l’Intégration africaine. Gontié Diomandé, chargé de l’organisation des conférences et des missions du ministre Ally Coulibaly se confie : « Nous n’avons pas peur. Notre ministre est un bosseur. Nous sommes sûrs qu’il sera reconduit. Si ce n’est pas le cas, nous aurons perdu un travailleur compétent à toute épreuve.» Par contre au ministère du Logement, au 14ème étage de la Tour D, on fait grise mine. Francis Danho, secrétaire dans ce département est préoccupé : « On ne sait jamais, dans le cadre d’un remaniement tout peut arriver.» Son analyse est que la dissolution « est une décision politique » qui « n’a rien à voir avec la compétence des ministres ». Il est toute de même «serein». Au ministère de la Communication, cette fois au sommet de la tour C, toujours à la cité administrative, des bureaux sont fermés. Il y avait réunions selon un membre du personnel. Pour lui, le silence qui règne en ces lieux n’est pas synonyme d’inquiétude. Bien plus, il affirme que l’évacuation des affaires courantes doit se faire en toute quiétude.
KM (stagiaire)
La dissolution du gouvernement mercredi n’a pas ébranlé que les ministres. Des cabinets ministériels en ont pris un coup. Il n’y a qu’à parcourir ces lieux pour s’en convaincre. Hier, une visite dans des ministères a permis de vivre l’ambiance qu’a engendrée le renvoi des ministres. Premier témoignage recueilli au ministère de l’Education nationale, 28ème étage tour D de la Cité administrative. « Nous avons été surpris par la décision de dissolution du gouvernement en conseil des ministres. Nous nous en conformons et continuons de faire notre travail », confie Bernadette Bath chargée de la communication du département. Pense-t-elle que l’ex-ministre de l’Education nationale sera reconduite ? « La fonction de ministre n’est pas un poste sur mesure. Avant Kandia Camara, il y avait un ministre et après elle, il aura un ministre », répond-elle, visiblement sereine. Toutefois, elle croise les doigts, priant pour le retour aux affaires de l’ex-ministre de l’Education nationale. « Nous prions vivement le Seigneur, atteste-t-elle, afin que la ministre fasse partie du prochain gouvernement ». Tout comme Bernadette Bath, Mlle Maténin Sanogo, au secrétariat du ministre de la Construction, de l’assainissement et de l’urbanisme formule le même vœu. « Depuis ce matin, les locaux sont vides et les gens très calmes. Cela est certainement dû à la dissolution du gouvernement », a-t-elle dépeint l’atmosphère inhabituelle au 25è étage de la tour D. La collaboratrice de Mamadou Sanogo, anciennement détenteur du portefeuille de la Construction, s’en remet à Dieu. « Nous nous en remettons à la décision divine et espérons que notre ministre sera reconduit », a-t-elle imploré.
Une atmosphère ordinaire d’une journée normale de travail régnait dans les locaux du ministère de la Promotion de l’emploi et du service civique. Un personnel à la tâche, des allées et venues dans les couloirs et devant les ascenseurs. Ce n’est pas vraiment la tristesse au 8ème niveau de la même tour. Une collaboratrice d’Alain Lobognon qui a requis l’anonymat partage son commentaire. « L’Administration, c’est une continuité. Nous sommes au travail. En attendant la formation du gouvernement, le ministre gère les affaires courantes », a-t-elle indiqué. Selon elle, le ministère a plusieurs activités à son calendrier et le personnel est à pied d’œuvre pour l’organisation de ces manifestations. « Aucun partenaire ne nous a lâchés jusqu'à présent. Nous travaillons sereinement », a ajouté l’interlocutrice. Autre ministère, même tranquillité. Cette fois, c’est au siège de l’Intégration africaine. Gontié Diomandé, chargé de l’organisation des conférences et des missions du ministre Ally Coulibaly se confie : « Nous n’avons pas peur. Notre ministre est un bosseur. Nous sommes sûrs qu’il sera reconduit. Si ce n’est pas le cas, nous aurons perdu un travailleur compétent à toute épreuve.» Par contre au ministère du Logement, au 14ème étage de la Tour D, on fait grise mine. Francis Danho, secrétaire dans ce département est préoccupé : « On ne sait jamais, dans le cadre d’un remaniement tout peut arriver.» Son analyse est que la dissolution « est une décision politique » qui « n’a rien à voir avec la compétence des ministres ». Il est toute de même «serein». Au ministère de la Communication, cette fois au sommet de la tour C, toujours à la cité administrative, des bureaux sont fermés. Il y avait réunions selon un membre du personnel. Pour lui, le silence qui règne en ces lieux n’est pas synonyme d’inquiétude. Bien plus, il affirme que l’évacuation des affaires courantes doit se faire en toute quiétude.
KM (stagiaire)