Le nouveau chef du gouvernement est tout sauf un novice en matière de gestion des affaires de l’Etat. Loin s’en faut. Il est plutôt un vétéran, qui plus est, est bien capé. Il fait son come-back à un poste qu’il a quitté, il y a 13 ans. Avant de se voir confier la charge de diriger le prochain gouvernement, Daniel Kablan Duncan s’occupait déjà de la diplomatie ivoirienne, dans l’équipe sortante. Il y a passé deux ans. Parfaitement bilingue (anglais, français), il a su jouer en duo avec le président de la République, pour repositionner la Côte d’Ivoire sur la scène internationale. Il a été de toutes les missions d’Alassane Ouattara à l’extérieur. La dernière en date, c’est celle qui a eu lieu du 15 au 17 novembre dernier à Rome. Toutes choses qui démontrent, si besoin en était, de la complicité qu’il y a entre ces deux hommes d’Etat. Ils sont d’autant plus complices que le nouveau locataire de la primature comptait parmi les hommes de confiance d’Alassane Ouattara quand celui-ci était chef de gouvernement de 1990 à 1993. Il a occupé en ce temps-là, le poste de ministre-délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’Economie, des finances, du budget, du plan, du commerce et de l’industrie. C’est certainement parce qu’il a démontré son savoir-faire en matière de gestion quand il a été, de juillet à novembre 1990, ministre de l’Economie et des finances, qu’Alassane Ouattara lui a fait appel, à ses côtés. Quand M. Ouattara doit quitter la primature en décembre 1993, à la suite du décès du président Félix Houphouet-Boigny, le successeur, Henri Konan n’hésite pas à faire de Daniel Kablan Duncan, son chef de gouvernement. Réputé rigoureux, loyal, fin connaisseur des dossiers économiques, Kablan Duncan établira le premier record de longévité à la primature. Cinq ans à ce poste. Il faudra d’ailleurs le coup d’Etat de décembre 1999 qui a emporté M. Bédié pour le voir partir. Son obsession à cette époque, était la croissance à deux chiffres. Après la chute d’Henri Konan Bédié, on ne le verra que très peu dans les arènes politiques. Il est resté effacé, discret jusqu’à l’accession du président Ouattara au pouvoir. C’est d’ailleurs ce caractère qui lui vaut encore beaucoup d’estime au Rassemblement des républicains (Rdr). Car, durant la sombre période de la guerre fratricide entre le Premier ministre du ‘’Vieux’’ et le Sphinx de Daoukro, Daniel Kablan Duncan, à la différence de nombreux de ses ministres, s’est toujours gardé de prendre ouvertement position pour l’un ou l’autre des frères ennemis.
De bonnes sources, c’est ce trait de caractère qui lui a aujourd’hui encore permis de coiffer au poteau, plusieurs cadres de sa famille politique, candidats à la succession de Jeannot Kouadio-Ahoussou. Brillant économiste qui a l’atout de plus d’avoir déjà travaillé avec M. Ouattara à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Daniel Kablan Duncan aura pour mission d’aider le chef de l’Etat à mettre en œuvre ses solutions pour la Côte d’Ivoire. En termes clairs, contribuer à travers la coordination du gouvernement, à impulser la relance économique et le développement de la Côte d’Ivoire. L’économiste Daniel Kablan Duncan qui est manifestement dans son jardin, a sans doute plus de chance de réussir mieux que Jeannot Kouadio-Ahoussou qui n’est vraiment pas parvenu à imprimer sa marque de politicien rompu à son gouvernement.
Marc Dossa
De bonnes sources, c’est ce trait de caractère qui lui a aujourd’hui encore permis de coiffer au poteau, plusieurs cadres de sa famille politique, candidats à la succession de Jeannot Kouadio-Ahoussou. Brillant économiste qui a l’atout de plus d’avoir déjà travaillé avec M. Ouattara à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Daniel Kablan Duncan aura pour mission d’aider le chef de l’Etat à mettre en œuvre ses solutions pour la Côte d’Ivoire. En termes clairs, contribuer à travers la coordination du gouvernement, à impulser la relance économique et le développement de la Côte d’Ivoire. L’économiste Daniel Kablan Duncan qui est manifestement dans son jardin, a sans doute plus de chance de réussir mieux que Jeannot Kouadio-Ahoussou qui n’est vraiment pas parvenu à imprimer sa marque de politicien rompu à son gouvernement.
Marc Dossa