A peine nommé hier pour conduire le prochain gouvernement que Daniel Kablan Duncan est obligé de retrousser ses manches. L’attente des Ivoiriens est si grande que le nouveau Premier ministre n’aura pas de période de grâce.
Il a lui-même fixé ses priorités à la tête du prochain gouvernement. Mais, l’a-t-il fait de manière exhaustive ? Pas sûr, si on parcourt à la loupe sa déclaration faite sur le perron du Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau. «L’objectif du président de la République, et il l’a confirmé tout à l’heure, c’est d’atteindre une croissance à deux chiffres rapidement, probablement à partir de 2014», indique le nouveau chef du gouvernement. Si, avec précision, il décline ses intentions en matière économique, Daniel Kablan Duncan se veut prudent voire vague sur les autres chantiers où les Ivoiriens commencent à manifester des inquiétudes. Le premier de ces chantiers est sans doute celui de la sécurité. Certes, le pays n’est plus tout à fait un champ de bataille, mais les populations espèrent retrouver un peu plus de sérénité. Elles nourrissent le rêve de revivre la tranquillité qui a prévalu avant le putsch de décembre 1999, la crise militaro-politique déclenchée en septembre 2002 ou la crise postélectorale qui a commencé en décembre 2010 et dont les manifestations se poursuivent jusqu’aujourd’hui. Elles sont d’autant plus exigeantes sur ce point que le gouvernement Kouadio-Ahoussou leur a semblé impuissant face aux attaques qui ont débuté en août dernier. Outre la sécurité, la question de l’emploi se pose comme une urgence à prendre à bras-le- corps. Les jeunes qui représentent la plus importante frange de la population semblent avoir vainement attendu le gouvernement sorti, au sujet des emplois promis par le président Ouattara. Les autres chantiers qui ont leur pendant en économie, sont ceux de la cherté de la vie et des revendications salariales ou corporatistes. Tout en poursuivant sa croissance à deux chiffres, Daniel Kablan Duncan et son équipe ne doivent pas oublier que ce sont ces deux données qui permettent à la population de mieux appréhender la croissance. «C’est la face visible de la croissance», explique un économiste. Autant dire qu’il n’y aura pas de round d’observation pour le successeur de Jeannot Kouadio-Ahoussou.
Marc Dossa
Il a lui-même fixé ses priorités à la tête du prochain gouvernement. Mais, l’a-t-il fait de manière exhaustive ? Pas sûr, si on parcourt à la loupe sa déclaration faite sur le perron du Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau. «L’objectif du président de la République, et il l’a confirmé tout à l’heure, c’est d’atteindre une croissance à deux chiffres rapidement, probablement à partir de 2014», indique le nouveau chef du gouvernement. Si, avec précision, il décline ses intentions en matière économique, Daniel Kablan Duncan se veut prudent voire vague sur les autres chantiers où les Ivoiriens commencent à manifester des inquiétudes. Le premier de ces chantiers est sans doute celui de la sécurité. Certes, le pays n’est plus tout à fait un champ de bataille, mais les populations espèrent retrouver un peu plus de sérénité. Elles nourrissent le rêve de revivre la tranquillité qui a prévalu avant le putsch de décembre 1999, la crise militaro-politique déclenchée en septembre 2002 ou la crise postélectorale qui a commencé en décembre 2010 et dont les manifestations se poursuivent jusqu’aujourd’hui. Elles sont d’autant plus exigeantes sur ce point que le gouvernement Kouadio-Ahoussou leur a semblé impuissant face aux attaques qui ont débuté en août dernier. Outre la sécurité, la question de l’emploi se pose comme une urgence à prendre à bras-le- corps. Les jeunes qui représentent la plus importante frange de la population semblent avoir vainement attendu le gouvernement sorti, au sujet des emplois promis par le président Ouattara. Les autres chantiers qui ont leur pendant en économie, sont ceux de la cherté de la vie et des revendications salariales ou corporatistes. Tout en poursuivant sa croissance à deux chiffres, Daniel Kablan Duncan et son équipe ne doivent pas oublier que ce sont ces deux données qui permettent à la population de mieux appréhender la croissance. «C’est la face visible de la croissance», explique un économiste. Autant dire qu’il n’y aura pas de round d’observation pour le successeur de Jeannot Kouadio-Ahoussou.
Marc Dossa