Le Gouvernement Duncan s’est réuni pour la première fois ce jeudi 22 novembre, au palais présidentiel. A l’entame de cette réunion, le Chef de l’Etat a indiqué les axes prioritaires qui doivent guider l’action de cette nouvelle équipe.
«(…) Je voudrais naturellement vous adresser mes vives félicitations à vous M. le Premier Ministre et à tous les ministres du nouveau Gouvernement. Je souhaite à chacune et à chacun de vous la bienvenue.
Je voudrais à cette occasion féliciter Jeannot Ahoussou-Kouadio et tous les ministres sortants et les remercier de leur engagement au service de la Nation. Je souhaite qu’ils contribuent dans les nouvelles responsabilités à l’essor de la Nation ivoirienne. Ce remaniement ministériel intervient deux années après notre accession au pouvoir.
Nous sommes à trois ans de la fin du mandat que les ivoiriens nous ont confié. Nous avons donc une obligation de résultat, et ceci est d’améliorer le bien-être et le quotidien de nos concitoyens.
J’attends donc beaucoup de ce Gouvernement qui devra accélérer la mise en ?uvre de notre programme de gouvernement, le programme de gouvernement du RHDP. Au plan sécuritaire, la situation s’est nettement améliorée et se renforce de jour en jour. De nombreux défis ont été relevés en vue d’assurer une plus grande quiétude à nos concitoyens et consolider ainsi la confiance retrouvée dans notre pays.
Le processus de réconciliation également est en marche. Les échanges fructueux lors de la rencontre avec les populations du Cavally et du Guémon, ont montré les bonnes dispositions de la plupart des ivoiriens. Je peux vous assurer que d’autres contacts sont en cours et je souhaite que ceci puisse renforcer le rassemblement des Ivoiriens.
La Commission Dialogue Vérité Réconciliation a, pour sa part, organisé de grandes consultations nationales depuis sa mise en place et entame l’étape de sensibilisation des populations. Je me propose de rencontrer le comité exécutif de la Commission Dialogue Vérité Réconciliation dans les prochains jours pour échanger avec ses membres.
Au plan économique, nous avons des raisons d’espérer grâce à l’obtention du PPTE et la finalisation du Plan national de développement 2012-2015 et bien entendu, les premiers éléments de la relance économique. A présent, nos compatriotes doivent sentir dans leur quotidien cette amélioration de la situation globale. C’est l’un des défis que le nouveau Gouvernement devra relever en faisant de la réduction de la pauvreté et de la lutte contre la cherté de la vie, une priorité.
L’emploi, notamment l’emploi des jeunes devra aussi figurer parmi les priorités du Gouvernement qui devra prendre des mesures incitatives et appropriées pour relever ce défi. Les investissements devront être accrus tant au niveau du secteur privé que du secteur public pour atteindre nos ambitions en matière de croissance.
Les investissements publics, notamment, devront être massifs et créateurs d’emplois dans des secteurs d’innovation. L’amélioration du climat des affaires, la lutte contre la corruption, la justice, la facilitation des procédures pour les entreprises sont autant de mesures qui devront stimuler le secteur privé.
L’amélioration du service public, c’est-à-dire l’infrastructure, l’électricité, l’eau, la santé demeurent des objectifs essentiels. Je voudrais donc vous demander M. le Premier Ministre d’accélérer la mise en ?uvre des grands projets d’infrastructures au plan social et économique.
Je fais confiance à votre Gouvernement et aux ministres que vous avez proposés.
Je sais que ce sont des personnalités d’expérience, de compétence et dévouées à faire en sorte que la Côte d’Ivoire avance beaucoup plus rapidement. D’ailleurs, je dois signaler que, nous avons bientôt, les 4 et 5 décembre prochains, le Groupe consultatif qui se tiendra à Paris. Et cela est d’une grande importance puisque nous aurons à cette occasion le soutien des bailleurs de fonds pour réaliser l’ambitieux programme que nous avons arrêté ensemble.
Pour terminer, je voudrais dire à chacune et chacun de vous que j’attends des résultats pour améliorer la gestion ministérielle et à cet effet, je vous demande M. le Premier ministre, de mettre en place de manière effective, les secrétariats généraux des ministères pour une meilleure coordination technique du travail dans chacun des départements.
Je voudrais souhaiter bonne chance à chacune et à chacun de vous et je vous invite au travail, à l’humilité et la probité. Car chacun de vous a signé un code d’éthique pour faire en sorte que les rumeurs de corruption que nous entendons ça et là soient carrément extraites du comportement de l’Administration en Côte d’Ivoire.
C’est ainsi donc que nous pourrons redonner confiance à nos compatriotes, aux investisseurs pour bâtir une Nation forte, unie, résolument tournée engagée dans la paix pour le développement et la prospérité de nos concitoyens. Bonne chance et je comte sur chacune et chacun de vous. »
Ces grosses têtes qui sont parties
Une dizaine de ministres a été remercié. Tous ces ministres n’étaient pas forcément mauvais. Certains avaient même assez de soutien politique pour se maintenir. Mais ces grosses têtes sont tout de même tombées. Sidiki Konaté, bras droit de Guillaume Soro, fait partie de ceux-là. Ni l’inéluctable appui du Président de l’Assemblée nationale ni sa relative réussite à la tête de son ministère n’ont pu le sauver. C’est une surprise. Il en est de même pour Gilbert Kafana Koné. Travailleur, intègre, effacé, militant de la première heure du Rassemblement des Républicains, il a été cependant remercié par le Président Alassane Ouattara. Beaucoup ne s’y attendait pas. Bouéka Nabo Clément, le ‘‘Neveu’’ du Président Alassane Ouattara a quitté le Gouvernement. Au-delà de son rendement à la tête de son département ministériel, même la géopolitique, rare cadre du Sud-ouest engagé au RDR, il n’a pu sauver son fauteuil. Certains en sont retournés. Philippe Légré, unique ministre du MFA d’Anaky Kobenan. Il n’a pu protéger ni son fauteuil ni le quota de son parti au Gouvernement. Pourquoi ? Enfin, Diakité Coty Souleymane. Il avait commencé à séduire le monde de la Communication. Militant du RDR, originaire d’Odienné comme la défunte mère du Président, son fauteuil lui a quand même échappé. Ses collaborateurs ne comprennent pas. Il s’agit entre autres de quelques surprises pour certains observateurs. Il faut toutefois relativiser. Car en politique, des départs sont négociés pour d’autres horizons. Ces remerciements ne sont donc pas nécessairement de sanction. Ce peut être aussi de la stratégie.
Kigbafori Inza
«(…) Je voudrais naturellement vous adresser mes vives félicitations à vous M. le Premier Ministre et à tous les ministres du nouveau Gouvernement. Je souhaite à chacune et à chacun de vous la bienvenue.
Je voudrais à cette occasion féliciter Jeannot Ahoussou-Kouadio et tous les ministres sortants et les remercier de leur engagement au service de la Nation. Je souhaite qu’ils contribuent dans les nouvelles responsabilités à l’essor de la Nation ivoirienne. Ce remaniement ministériel intervient deux années après notre accession au pouvoir.
Nous sommes à trois ans de la fin du mandat que les ivoiriens nous ont confié. Nous avons donc une obligation de résultat, et ceci est d’améliorer le bien-être et le quotidien de nos concitoyens.
J’attends donc beaucoup de ce Gouvernement qui devra accélérer la mise en ?uvre de notre programme de gouvernement, le programme de gouvernement du RHDP. Au plan sécuritaire, la situation s’est nettement améliorée et se renforce de jour en jour. De nombreux défis ont été relevés en vue d’assurer une plus grande quiétude à nos concitoyens et consolider ainsi la confiance retrouvée dans notre pays.
Le processus de réconciliation également est en marche. Les échanges fructueux lors de la rencontre avec les populations du Cavally et du Guémon, ont montré les bonnes dispositions de la plupart des ivoiriens. Je peux vous assurer que d’autres contacts sont en cours et je souhaite que ceci puisse renforcer le rassemblement des Ivoiriens.
La Commission Dialogue Vérité Réconciliation a, pour sa part, organisé de grandes consultations nationales depuis sa mise en place et entame l’étape de sensibilisation des populations. Je me propose de rencontrer le comité exécutif de la Commission Dialogue Vérité Réconciliation dans les prochains jours pour échanger avec ses membres.
Au plan économique, nous avons des raisons d’espérer grâce à l’obtention du PPTE et la finalisation du Plan national de développement 2012-2015 et bien entendu, les premiers éléments de la relance économique. A présent, nos compatriotes doivent sentir dans leur quotidien cette amélioration de la situation globale. C’est l’un des défis que le nouveau Gouvernement devra relever en faisant de la réduction de la pauvreté et de la lutte contre la cherté de la vie, une priorité.
L’emploi, notamment l’emploi des jeunes devra aussi figurer parmi les priorités du Gouvernement qui devra prendre des mesures incitatives et appropriées pour relever ce défi. Les investissements devront être accrus tant au niveau du secteur privé que du secteur public pour atteindre nos ambitions en matière de croissance.
Les investissements publics, notamment, devront être massifs et créateurs d’emplois dans des secteurs d’innovation. L’amélioration du climat des affaires, la lutte contre la corruption, la justice, la facilitation des procédures pour les entreprises sont autant de mesures qui devront stimuler le secteur privé.
L’amélioration du service public, c’est-à-dire l’infrastructure, l’électricité, l’eau, la santé demeurent des objectifs essentiels. Je voudrais donc vous demander M. le Premier Ministre d’accélérer la mise en ?uvre des grands projets d’infrastructures au plan social et économique.
Je fais confiance à votre Gouvernement et aux ministres que vous avez proposés.
Je sais que ce sont des personnalités d’expérience, de compétence et dévouées à faire en sorte que la Côte d’Ivoire avance beaucoup plus rapidement. D’ailleurs, je dois signaler que, nous avons bientôt, les 4 et 5 décembre prochains, le Groupe consultatif qui se tiendra à Paris. Et cela est d’une grande importance puisque nous aurons à cette occasion le soutien des bailleurs de fonds pour réaliser l’ambitieux programme que nous avons arrêté ensemble.
Pour terminer, je voudrais dire à chacune et chacun de vous que j’attends des résultats pour améliorer la gestion ministérielle et à cet effet, je vous demande M. le Premier ministre, de mettre en place de manière effective, les secrétariats généraux des ministères pour une meilleure coordination technique du travail dans chacun des départements.
Je voudrais souhaiter bonne chance à chacune et à chacun de vous et je vous invite au travail, à l’humilité et la probité. Car chacun de vous a signé un code d’éthique pour faire en sorte que les rumeurs de corruption que nous entendons ça et là soient carrément extraites du comportement de l’Administration en Côte d’Ivoire.
C’est ainsi donc que nous pourrons redonner confiance à nos compatriotes, aux investisseurs pour bâtir une Nation forte, unie, résolument tournée engagée dans la paix pour le développement et la prospérité de nos concitoyens. Bonne chance et je comte sur chacune et chacun de vous. »
Ces grosses têtes qui sont parties
Une dizaine de ministres a été remercié. Tous ces ministres n’étaient pas forcément mauvais. Certains avaient même assez de soutien politique pour se maintenir. Mais ces grosses têtes sont tout de même tombées. Sidiki Konaté, bras droit de Guillaume Soro, fait partie de ceux-là. Ni l’inéluctable appui du Président de l’Assemblée nationale ni sa relative réussite à la tête de son ministère n’ont pu le sauver. C’est une surprise. Il en est de même pour Gilbert Kafana Koné. Travailleur, intègre, effacé, militant de la première heure du Rassemblement des Républicains, il a été cependant remercié par le Président Alassane Ouattara. Beaucoup ne s’y attendait pas. Bouéka Nabo Clément, le ‘‘Neveu’’ du Président Alassane Ouattara a quitté le Gouvernement. Au-delà de son rendement à la tête de son département ministériel, même la géopolitique, rare cadre du Sud-ouest engagé au RDR, il n’a pu sauver son fauteuil. Certains en sont retournés. Philippe Légré, unique ministre du MFA d’Anaky Kobenan. Il n’a pu protéger ni son fauteuil ni le quota de son parti au Gouvernement. Pourquoi ? Enfin, Diakité Coty Souleymane. Il avait commencé à séduire le monde de la Communication. Militant du RDR, originaire d’Odienné comme la défunte mère du Président, son fauteuil lui a quand même échappé. Ses collaborateurs ne comprennent pas. Il s’agit entre autres de quelques surprises pour certains observateurs. Il faut toutefois relativiser. Car en politique, des départs sont négociés pour d’autres horizons. Ces remerciements ne sont donc pas nécessairement de sanction. Ce peut être aussi de la stratégie.
Kigbafori Inza