Selon nos sources, c’est par la faute de ses dirigeants que l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci) en est venue à perdre quelques plumes dans le nouveau gouvernement.
Il y a du tumulte à l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), le parti fondé par Robert Guéï. A l’origine de ce tohu-bohu, la formation du gouvernement du 22 novembre qui a vu le parti arc-en-ciel perdre quelques plumes. Le parti qui avait deux cadres dans l’équipe dissoute le 14 novembre, n’en a plus qu’un seul, en la personne de son président, Albert Toikeusse Mabri. De bonne source, cette reculade est pourtant loin d’être le fait du président de la République, Alassane Ouattara. Elle serait consécutive à une question d’honneur ou, disons mieux, d’un choix stratégique. Il ressort, en effet, de la petite incursion faite dans cet appareil politique, qu’Albert Toikeusse Mabri, pour rester le tout-puissant président de l’Udpci, a choisi de sacrifier le second poste de ministre concédé à sa formation politique. Selon nos informations, l’équation qui lui était posée, était qu’il délaisse son titre de ministre d’Etat pour permettre à l’Udpci de garder ses deux postes. Cette exigence du chef de l’exécutif serait sous-tendue par la prise en compte des contingences économiques (réduction des charges salariales) dans la composition de la nouvelle équipe- le ministre d’Etat perçoit environ 7 millions FCFA comme rétribution là où ses collègues de rang inférieur touchent environ 5,5 millions FCFA. Toujours selon nos informations, Albert Toikeusse Mabri qui estime qu’il n’est pas bon pour son image de perdre le titre de ministre d’Etat, a laissé filer le second poste de son parti. Bien plus, rapportent nos sources, M. Mabri soutient que son départ du gouvernement le fragiliserait par rapport aux autres leaders du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). «Je ne pourrais pas tenir le parti», aurait-il avancé. Une stratégie qui n’est pas forcément appréciée aussi bien par des membres de la direction du parti que par des militants. Et, le premier à se plaindre de ce choix d’Albert Toikeusse Mabri, est Albert Flindé, le second représentant de l’Udpci dans le gouvernement dissout. Mais, selon nos sources, il ne serait pas le seul. La direction du parti, qui espérait faire tourner son effectif, avait commencé à passer en revue ses potentiels ministrables quand elle est informée que l’exercice n’en valait pas la peine. Albert Toikeusse Mabri qui était attendu pour valider le choix des nouveaux représentants de l’Udpci aurait appelé au petit matin, le jour de la présentation du nouveau gouvernement, pour dire qu’il serait seul à porter l’étendard de l’Udpci dans l’équipe de Daniel Kablan Duncan. Depuis lors, il règnerait un froid polaire entre le ministre du Développement et les membres de la direction du parti arc-en-ciel. Que dit le clan Mabri face à toutes ces ‘’accusations’’. Faux, rétorque un très proche collaborateur du ministre d’Etat. «Sur la question des deux postes dévolus à l’Udpci, le président de la République a décidé de réduire l’effectif des ministres. Dès lors, il appartenait à chaque parti membre du Rhdp de faire un effort sur lui. C’est ce que le ministre Mabri a fait. Peut-on le lui reprocher ? S’agissant de la fameuse réunion pour désigner le représentant de l’Udpci, le président du parti y a bel et bien pris part. Selon nos textes, seul le président est habilité à convoquer les réunions de la direction qu’il préside d’ailleurs. Il a donc pris part à cette réunion au cours de laquelle il a partagé toutes les informations utiles avec les autres membres de la direction», renseigne un autre pro-Mabri joint hier au téléphone. Pourquoi Albert Toikeusse Mabri n’a-t-il pas donné l’occasion à un autre cadre du parti de faire l’expérience du gouvernement ? «Seul lui pourra répondre à cette question», rembarre ce proche du ministre du Plan et du développement.
Marc Dossa
Il y a du tumulte à l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), le parti fondé par Robert Guéï. A l’origine de ce tohu-bohu, la formation du gouvernement du 22 novembre qui a vu le parti arc-en-ciel perdre quelques plumes. Le parti qui avait deux cadres dans l’équipe dissoute le 14 novembre, n’en a plus qu’un seul, en la personne de son président, Albert Toikeusse Mabri. De bonne source, cette reculade est pourtant loin d’être le fait du président de la République, Alassane Ouattara. Elle serait consécutive à une question d’honneur ou, disons mieux, d’un choix stratégique. Il ressort, en effet, de la petite incursion faite dans cet appareil politique, qu’Albert Toikeusse Mabri, pour rester le tout-puissant président de l’Udpci, a choisi de sacrifier le second poste de ministre concédé à sa formation politique. Selon nos informations, l’équation qui lui était posée, était qu’il délaisse son titre de ministre d’Etat pour permettre à l’Udpci de garder ses deux postes. Cette exigence du chef de l’exécutif serait sous-tendue par la prise en compte des contingences économiques (réduction des charges salariales) dans la composition de la nouvelle équipe- le ministre d’Etat perçoit environ 7 millions FCFA comme rétribution là où ses collègues de rang inférieur touchent environ 5,5 millions FCFA. Toujours selon nos informations, Albert Toikeusse Mabri qui estime qu’il n’est pas bon pour son image de perdre le titre de ministre d’Etat, a laissé filer le second poste de son parti. Bien plus, rapportent nos sources, M. Mabri soutient que son départ du gouvernement le fragiliserait par rapport aux autres leaders du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). «Je ne pourrais pas tenir le parti», aurait-il avancé. Une stratégie qui n’est pas forcément appréciée aussi bien par des membres de la direction du parti que par des militants. Et, le premier à se plaindre de ce choix d’Albert Toikeusse Mabri, est Albert Flindé, le second représentant de l’Udpci dans le gouvernement dissout. Mais, selon nos sources, il ne serait pas le seul. La direction du parti, qui espérait faire tourner son effectif, avait commencé à passer en revue ses potentiels ministrables quand elle est informée que l’exercice n’en valait pas la peine. Albert Toikeusse Mabri qui était attendu pour valider le choix des nouveaux représentants de l’Udpci aurait appelé au petit matin, le jour de la présentation du nouveau gouvernement, pour dire qu’il serait seul à porter l’étendard de l’Udpci dans l’équipe de Daniel Kablan Duncan. Depuis lors, il règnerait un froid polaire entre le ministre du Développement et les membres de la direction du parti arc-en-ciel. Que dit le clan Mabri face à toutes ces ‘’accusations’’. Faux, rétorque un très proche collaborateur du ministre d’Etat. «Sur la question des deux postes dévolus à l’Udpci, le président de la République a décidé de réduire l’effectif des ministres. Dès lors, il appartenait à chaque parti membre du Rhdp de faire un effort sur lui. C’est ce que le ministre Mabri a fait. Peut-on le lui reprocher ? S’agissant de la fameuse réunion pour désigner le représentant de l’Udpci, le président du parti y a bel et bien pris part. Selon nos textes, seul le président est habilité à convoquer les réunions de la direction qu’il préside d’ailleurs. Il a donc pris part à cette réunion au cours de laquelle il a partagé toutes les informations utiles avec les autres membres de la direction», renseigne un autre pro-Mabri joint hier au téléphone. Pourquoi Albert Toikeusse Mabri n’a-t-il pas donné l’occasion à un autre cadre du parti de faire l’expérience du gouvernement ? «Seul lui pourra répondre à cette question», rembarre ce proche du ministre du Plan et du développement.
Marc Dossa