L’extraction et le traitement du minerai d’or à ciel ouvert occasionnent de nombreux effets de pollution. Consciente de cette réalité, la société minière Newcrest a mis en place un service environnemental qui effectue périodiquement des actions pour prévenir et signaler les éventuels cas de pollution. A cet effet, Pascal Ettien Anokan, responsable du service environnemental à Newcrest rassure toutes les communautés que des dispositions sont prises afin de prévenir et éviter d’éventuels cas de pollution. «Nous contrôlons chaque jour le risque de pollution. Un camion citerne effectue trois (3) fois dans la journée l’arrosage des routes sur le site d’exploitation et aux environs de la mine pour réduire la poussière. Un contrôle microbiologique (pour déterminer les cas ou les niveaux de contamination lié aux microbes) est également effectué mensuellement. Tous les trois (3) mois, des échantillons sont prélevés dans les rives situées à proximité du site. Ces échantillons sont par la suite envoyés à deux laboratoires. L’un en Côte d’Ivoire et l’autre au Ghana pour des questions d’indépendance et de crédibilité de l’analyse physicochimique des échantillons. Nous vérifions également le niveau de la nappe d’eau », a-t-il fait savoir. Selon lui, Newcrest envoie les résultats des analyses effectuées à l’Agence nationale de l’environnement (ANDE) et au Centre ivoirien d’anti-pollution (CIAPOL) qui, à leur tour, attestent ces résultats. Pour Kouaho Léopold, conseiller technique à l’ANDE, Newcrest exploite l’or à Hiré parce qu’un comité interministériel a apprécié le rapport de l’étude d’impact environnemental effectuée concernant l’extraction de l’or à Bonikro. «Une fois que ce rapport a été apprécié et validé, il ressort ce qu’on appelle un plan de gestion environnementale et sociale (PGES). Ce PGES est en quelque sorte un cahier de charges que la société doit respecter. Pour le vérifier, nous allons sur les sites d’exploitation minière trimestriellement, semestriellement ou annuellement, selon les clauses établies avec la société», a-t-il soutenu. Selon Kouaho Léopold, les rapports effectués à Newcrest leur permettent de contrôler ses activités. Notamment, un contrôle sur les produits utilisés. Comment ces produits sont-ils utilisés ? Quels sont les effets collatéraux ? Si éventuellement il y’a un accident, comment le gérer ? Toutefois, le conseiller technique de l’ANDE indique que « c’est l’activité des orpailleurs clandestins qui nous inquiète. Ils utilisent les mêmes produits que les sociétés autorisées. A savoir le cyanure. Les exploitants clandestins représentent un danger, parce que leurs activités ne passent pas devant un comité interministériel pour des appréciations techniques. Jusqu’à présent, Newcrest nous apporte ses rapports. Nous les vérifions. Jusqu’aujourd’hui, nous n’avons constaté aucune anomalie », a-t-il soutenu.
OGD
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