L’ex-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Jean-Louis Billon, hérite désormais du ministère du Commerce et de la Promotion des Pme, respectivement détenu par Dagobert Banzio et Sidiki Konaté. Les populations ivoiriennes qui tirent le diable par la queue (encore que certains diables, à force de leur tirer la queue n’en n’ont plus) attendent beaucoup de Jean-Louis Billon, ce technocrate, patron d’entreprise qui mieux que quiconque, sait ce qu’endurent les populations et entreprises. Au chapitre de la cherté de la vie, Billon a toujours fait partie des personnes critiques. N’hésitant pas à dénoncer le racket et la corruption qui sont des freins à la baisse du coût de la vie. Récemment, alors qu’il n’avait pas encore été nommé ministre, Billon, dans un quotidien de la place, a indiqué avoir évoqué pendant deux heures avec le président de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), Charles Konan Banny, tout ce que les Ivoiriens ont comme souffrances et préoccupations. Et figurait en bonne place, la cherté de la vie, la corruption, etc. Dagobert Banzio a fait ce qu’il pouvait, se démenant comme un beau diable. Les résultats obtenus ont permis une baisse des prix de certaines denrées dans les grandes surfaces mais pas toujours le cas chez les détaillants malgré la signature de protocole d’accord. La campagne d’affichage des prix n’a pas connu l’effet escompté et les contrôleurs de prix étaient quasi inexistants. L’Etat semblait même impuissant face aux commerçants véreux qui dictaient leur loi aux consommateurs. Tous les espoirs sont désormais tournés vers Billon qui doit réussir là où Banzio n’a pu aller au bout de son action. L’occasion est ainsi donnée au nouveau ministre du Commerce de se mettre à l’ouvrage. Même son de cloche pour les Pme qui attendent aussi d’être dédommagées après avoir payé un lourd tribut à la crise. Et Billon qui s’est toujours érigé en avocat défenseur de ses structures devra mériter la confiance placée en lui. Il en est conscient. Ainsi, après les grandes théories qu’il a toujours développées au sujet de la cherté de la vie et du paiement de la dette des Pme, place désormais à la pratique. Comme le dit l’adage, c’est au pied du mur que l’on voit le vrai maçon. Alors M. Billon, à votre truelle...
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA