Le premier ministre Kablan Duncan a ouvert hier à la fondation Félix Houphouët-Boigny, le 8ème symposium des statistiques africaines. Duncan a révélé que dans nos Etats, ‘‘la déclaration de décès souffre beaucoup de faiblesses’’. Surtout à cause des enterrements non enregistrés dans nos villages et même dans nos villes. Le taux d’enregistrement et de couverture de décès en Côte d’Ivoire est en moyenne de 40%. Alors que celui de la naissance avoisine les 80%. Pour le Premier ministre, les assises des coordonnateurs statisticiens africains vont permettre la mise en œuvre de la Charte africaine de la statistique. Et la Côte d’Ivoire entend examiner avec attention, les conclusions des travaux en vue d’une mise en œuvre effective au profit du développement durable. Avec pour thème «Normalisation des causes des décès et classifications statistiques en Afrique», cette réunion, selon Ibrahima Ba, Directeur général de l’INS, vise à relever le défi des insuffisances liées à la préparation des recensements généraux de la population. L’objectif recherché étant l’amélioration de l’enregistrement des décès et la certification des causes de décès en Afrique. Selon le ministre d’Etat, ministre du Plan et du développement, Mabri Toikeusse, sur les 54 Etats qui ont signé la Charte africaine de la statistique, 34 ont effectivement fait le recensement général de la population et deux autres sont en passe de le faire. Soit au total 37 Etats. Comment sauvegarder la bonne gouvernance s’il n’existe pas de données statistiques fiables, s’est interrogé Mabri. Avant de relever que des lois sont sur la table des députés et qu’un décret est à l’étude. 600 participants sont présents à ces assises.
Jacquelin Mintoh
Jacquelin Mintoh