«La République peut reconnaître la juridiction de la Cour Pénale Internationale, dans les conditions prévues par le Traité signé le 17 juillet 1998», Article 85 bis. A défaut d’un référendum, les députés ivoiriens ont adopté en commission, le Statut de Rome le vendredi 30 novembre 2012 en attendant le vote en plénière. Le faisant, ils viennent de donner une marge de manœuvres aux autorités ivoiriennes en leur offrant la latitude de transférer qui elles veulent à La Haye. Du coup, Simone Gbagbo, Amadé Ouérémi, Coulibaly Ousmane (Ben Laden), Chérif Ousmane, Ouattara Issiaka, Ouattara Mourou, Kouakou Fofié…, qui seraient dans la ligne de mire de la CPI, courent vers un scénario à la ‘’Omar El-Béchir’’ qui joue à cache-cache avec la Cour pénale internationale. En émettant des réserves à appliquer totalement les décisions de la Cour Pénale Internationale, non seulement la Côte d’Ivoire met à l’abri ses enfants qui seraient sous mandat d’arrêt international délivré par la CPI, mais aussi, elle réduit leurs champs d’action et de liberté. Ils ne pourront plus se déplacer aussi librement à travers le monde, même en cas de mission ou de formation. Et comme pour répondre à Mme Fatou Bensouda et ses collaborateurs, les décisions de la CPI ne sont plus opposables aux lois ivoiriennes. Une manière pour la République de Côte d’Ivoire de marquer son indépendance et sa souveraineté vis-à-vis de cette institution qui, en 10 ans d’existence, a jugé plusieurs hautes personnalités du monde.
Dosso Villard
Dosso Villard