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Politique Publié le mardi 4 décembre 2012 | Le Temps

Pose de première pierre par ci, premier coup de pioche par là : Quand Ouattara profite des œuvres de «Gbagbo le bâtisseur»

Depuis son accession au pouvoir, Ouattara a beau procéder aux poses de premières pierres et aux premiers coups de pioches des gros œuvres en Côte d’Ivoire, il ne pourra occulter une vérité tangible : à savoir que sous Gbagbo, nombre de projets étaient déjà bouclés et étaient sur la voie d’être exécutés inaugurés. Une phase primordiale qui avait été suspendue du fait de la tenue des présidentielles de 2010. Voilà bientôt 2 ans que Ouattara est installé au pouvoir. Comme appât, il brandit des promesses, fait miroiter monts et merveilles. Des promesses pharaoniques à faire rêver le commun des mortels. Mais il a fallu que Ouattara soit au fauteuil pour que les Ivoiriens se rendent compte de la supercherie bien orchestrée. A travers des cérémonies de poses de premières pierres ou de premiers coups de pioches pompeusement médiatisées à coups de millions au préjudice du contribuable ivoirien. Ou encore diffusées en édition spéciale sur les écrans de la Rti. Des montages qui rappellent trait pour trait des pratiques sous le parti unique. A y voir de près, ces cérémonies de lancement dans la plupart des cas, de gros œuvres de développement ne sont en réalité que le produit fini du régime de M. Gbagbo. Des documents en notre possession et dont l’authenticité n’est plus à démontrer, prouve que le «Woody de Mama le bâtisseur. Le Président Laurent Gbagbo, est en vérité le géniteur-concepteur des œuvres dont le régime actuel se prévaut.
La vérité cachée aux Ivoiriens…
Du pain bénit pour le régime Ouattara… Sous Laurent Gbagbo, les financements d’un grand nombre de projets ont été bouclé. Mais leur exécution a été reportée pour «l’après élection présidentielle de 2010». Entre autres projets l’on peut aisément citer le «Le pont Laurent Gbagbo» qui fait partie du projet «Le grand Abidjan» dont l’architecte est Pierre Fackoury. D’un coût estimé à plus de 14 milliards de Fcfa, déjà mobilisés auprès de la Banque Ouest Africaine de Développement, (Boad), ce projet majeur doit relier l’île Boulay à la commune de Yopougon. Malheureusement, le nom de baptême de ce pont est en train de changer. On peut aller des projets de l’échangeur de la Riviera II aux travaux du transfert effectif de la capitale politique à Yamoussoukro, en passant par le prolongement de l’autoroute du Nord et les débuts des travaux de celui de Grand-Bassam. Sans oublier le Pont de Bouaflé... Autant de projets dont le financement avait été bouclé. Il en va de même pour le chantier du pont de Jacqueville devant relier Jacqueville au reste de la Côte d’Ivoire. Lancé sous Laurent Gbagbo le marché de sa construction a été enlevé par le Groupe Arab Contractors, une entreprise égyptienne opérant dans le secteur des Bâtiments et travaux Publics en Afrique. Le contrat en question a été signé entre la partie ivoirienne et égyptienne au nom de la Côte d’Ivoire, par Achi Patrick au Caire. Précisément le 24 mai 2009 avec le Président Directeur Général, Monsieur Ibrahim Roushdy Mahlab, du Group Arab Contractors. Patrick Achi qui est en ce moment ministre des Infrastructures Economiques de Alassane Ouattara ne peut pas dire le contraire. Il est bon de rappeler que la pose de la première pierre du pont de Jacqueville a eu lieu le 12 juillet 2009 par S.E.M Laurent Gbagbo. Estimé à 18 milliards de francs Cfa, cet ouvrage en béton précontraint long de 570 mètres sur 10 mètres de largeur avec des trottoirs repose sur 16 appuis et 15 travées (espace entre deux appuis). Il comporte une voie à double sens. La hauteur des piliers variera entre 40 et 50 mètres en fonction de la profondeur de la lagune et la largeur des travées permettra la circulation d’engins sous le pont allant jusqu’à 6 mètres de largeur. Sa livraison était prévue dans 24 mois, soit à la fin du deuxième trimestre 2011. Des informations en notre possession prouvent que le régime Ouattara tente de tronquer cette belle histoire des grands travaux écrite par Laurent Gbagbo et maquillant réalité des faits et en continuant de narguer les Ivoiriens. Même dans le secteur de la santé, là où devrait reconnaître le mérite de «Gbagbo Laurent le bâtisseur» le trompe-l’œil se poursuit. C’est le cas de l’hôpital général d’Angré dont l’achèvement est passé sous la coupole du Programme présidentiel d’urgence (Ppu) logé actuellement à la présidence de la République de Côte d’Ivoire. Pour rappel, il est bon d’indiquer que c’est le 1er août 2009 que les travaux ont débuté. Confiés à l’époque à l’entreprise Ekacico, ces travaux sont exécutés sur une superficie de 4 hectares et 90% des gros œuvres sont terminés, avec au départ plus de 15 bâtiments, après une modification. Etant donné qu’il s’agit d’un projet en «Conception et Réalisation», l’on est à ce jour à plus de 20 bâtiments comprenant, entre autres, un cabinet dentaire, un amphithéâtre et une salle de travaux dirigés, un bâtiment d’hospitalisation et de Chirurgie d’une part, et d’une morgue et hospitalisation-médecine d’autre part. Sans oublier l’administration et la pharmacie. Selon le chef de la mission du Bnetd rencontré sur le site en février 2011 le coût était estimé à 14 milliards de Fcfa.
Des projets honteusement récupérés
En visite sur le chantier en mars 2012, très émerveillée par la conception, l’ancienne ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, le Pr Thérèse N’Dri-Yoman, a voulu que l’hôpital général d’Angré, lui soit livré dans les plus brefs délais. C’était pour la deuxième fois qu’elle croyait si bien le dire. «Les travaux ont repris le 19 janvier 2012. Les promesses de réaménagement qui ont été faites lors de notre premier passage ont été tenues. Ce sont des sentiments de joie qui m’animent. Avec cette dynamique que l’on vient de constater, nous espérons que l’hôpital nous sera livré très rapidement», s’est-elle félicitée, sans autre forme d’expression de joie. Cet hôpital conçu au départ pour être doté d’un plateau sanitaire et technique ultramoderne tel que voulu par Laurent Gbagbo, comprend, dans sa nouvelle configuration 21 bâtiments dont 5 locaux techniques. Neuf blocs opératoires, 4 blocs de radiologie et une salle de scanner et 180 lits repartis dans les différents services, constituent les caractéristiques de cet ouvrage. Il diffère des autres hôpitaux généraux par l’implantation d’un centre d’endoscopie et de téléenseignement. Cet hôpital a été financé à partir des fonds d’indemnisation des victimes des déchets toxiques. Une autre réalisation qui doit ramener les adeptes du régime Ouattara sur terre. En tous cas, ceux qui croient aux veines promesses du candidat du Rhdp. Et la manipulation qui n’a pas manqué de choquer les observateurs du régime Ouattara est celle de la construction du pont de Bouaflé. Que n’a-t-on pas dit de ce «pont qui doit tourner la page d’une histoire qui date de 1956 !» Des Ivoiriens et des opérateurs économiques notamment se remémorent le président de la République d’alors parlant de ce pont. Laurent Gbagbo, le père de ce projet, disait tout sur cette œuvre qui fait aujourd’hui la joie du camp Ouattara.
Des infrastructures économiques et sociales grâce à Gbagbo
En clair, pour peu d’efforts fournis, le régime actuel se targue d’être à l’origine des infrastructures économiques en vogue actuellement. Et pourtant, «les études techniques et le financement du pont de Bouaflé ont été bouclés sous Gbagbo. C`est devant toutes les populations de la ville représentées au Stade Municipal (plein à craquer) que le Président Gbagbo, alors en campagne a dit : "Votre fils Diby même est là, il peut vous rassurer. Le pont de Bouaflé sera livré bientôt. On a tout bouclé. La part de la Côte d`Ivoire a été déjà dégagée, il ne reste que celle de la Boad, qui sera libérée après les élections présidentielles". «Arrêtez d`attribuer à Ouattara les œuvres de Gbagbo. Un peu d`humilité et d`honnêteté, tout de même !». S’est emporté un pro-Gbagbo. A l’instar de cet Ivoirien, beaucoup ruminent leur colère face à la falsification de la vérité que le régime Ouattara cache aux Ivoiriens. Qu’a-t-il fait de plus concret depuis qu’il est aux affaires ? Ne cessent de s’interroger bien d’Ivoiriens qui se sont rendu compte beaucoup plus tard que la vérité finit toujours par rattraper le mensonge, les montages grotesques, la mauvaise interprétation de l’histoire. Car à l’évidence, du faux est servi aux Ivoiriens. En témoignent les pots de peinture déversés sur les façades des universités publiques de Côte d’Ivoire qui ont été inaugurées à coup de milliards de Fcfa. «Pareil pour tous les autres projets, sauf l`université qui n`était que de la réhabilitation à coup de peinture et de petit matériel surfacturée à 110 milliards (sans les 40 milliards de Fcfa qui aurait été détournés par Cissé Bacongo)! Même la Basilique, la bâtisse la plus coûteuse de Côte d`Ivoire, n`a pas coûté aussi chère !», a-t-il ironisé. En effet le coût total des travaux de cette Basilique, ouvrage dédié à «Notre Dame de la Paix», construit entre 1986 et 1989, donc avant la dévaluation, était estimé à 40 milliards de francs Cfa. Ce qui n`a pas manqué de susciter une grande polémique. D’autant plus que le livre Guinness des records l`a reconnu en 1989 comme le plus grand édifice religieux chrétien au monde. Feu le Président Houphouët-Boigny avait répondu que l`édifice a été financé sur sa «fortune personnelle». C`est la société Eiffel Constructions métalliques qui a réalisé le plus grand dôme jamais construit. 1500 ouvriers africains ont participé au chantier, placé sous le contrôle d`Antoine Cesareo, directeur des grands travaux de la République de Côte d`Ivoire. Confie un expert avisé. Qui a hâte d’intituler son livre : «Gbagbo parle du Pont de Bouaflé et bien d’autres projets».
Toussaint N’Gotta

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