Le District d’Abidjan est devenu, sans exagérer, l’otage des hommes statuts. Peints aux couleurs nationales, ‘’Orange-blanc-vert’’, avec la plupart du temps des canaris sur la tête, ces mendiants en cagoule sont présents à tous les grands carrefours. Parfois, au risque de leur vie. Ignorant les dangers qu’ils en courent. Avec cette peinture sur leur corps.
Abidjan. Capitale économique de la Côte d'Ivoire est devenue l’une des capitales ouest-africaine de la mendicité. Avec cette fois, des mendiants des temps nouveaux. Les hommes statuts. Un phénomène avec de nombreuses conséquences. Dont les concernés eux-mêmes ignorent. Ou semblent ne pas en être conscients. Et pourtant...Tantôt les mains aux hanches ou sous le menton. Parfois debout. La jambe droite repliée contre le genou gauche. Immobiles. Pendant une, deux voire trois minutes. A l’image des statuts. Pour certainement, justifier le nom qu’ils portent. ‘’Hommes statuts’’. Le regard hagard. L’air amusé. Le canari ou tout autre récipient toujours sur la tête ou en main. Se déplaçant en fonction de l’affluence dans les rues.
La réalité, se faire du sou…
A la recherche, la plupart du temps, de la foule. Avec un seul objectif. Recueillir de ces passants des pièces de monnaies ou des billets de banque. Acte qu’exécutent certains compatissants. Permettant à ces « nouveaux mendiants » de rentrer chez eux avec une bonne fortune. Chose que reconnait d’ailleurs, Inza T, qui excelle dans « ce métier » au niveau d’Adjamé-Liberté. « Il arrive souvent que j’entre à la maison avec 6000 F CFA ou 10000 F CFA », a-t-il révélé. Tout heureux. Aussi, ce ne sera pas le couple Jean Yves et Désiré Yvan qui dira le contraire. Populaire au feu du rond point de la pharmacie Siporex, à Yopougon, cette paire brille de mille feux. Leur cible. Ces nombreuses vendeuses de poissons frais et d’attiéké exerçant dans les environs. Sans oublier, ces milliers de personnes qui se donnent rendez-vous à cette célèbre pharmacie. Ces derniers ne les échappent pas également. « Quand ça marche, nous pouvons nous taper 15000 F CFA à 20000 F CFA par jour », avouent-ils. Vrai ou faux ? Toute la question reste en suspens. Cependant, s’ils ont des admirateurs, il y a des personnes qui ne vouent aucune estime. Condamnant même leur comportement. Ces désintéressés, eux, s’en moquent au contraire. Tout simplement. Qualifiant leur pratique « d’humiliant ». La honte ! Vous avez dit. Cela, ces « hommes colorés » n’en connaissent nullement pas. « Ce mot n’existe même pas dans leur dictionnaire », fait remarquer une femme d’une quarantaine d’années. Toute préoccupée à gagner la gare UTB d’en face. Bravant le grand cafouillage provoqué par les conducteurs des mini-cars en partance pour la Gesco. Et, visiblement très remontée contre cette nouvelle forme de mendicité.
Le Cancer, la tumeur, les diverses infections… ces maux auxquels ils s’exposent…
Une chose est de chercher à se faire de l’argent, une autre est de tenir compte des risques auxquels on s’expose en se remplissant le corps de peinture. Cela, ‘’ces hommes, la plupart du temps aux couleurs ivoiriennes, en font fi. En effet, ils sont exposés à des maladies dues aux problèmes extérieurs en particulier les agressions : soleil, chaleur, froid, produits chimiques que contient la peinture, « tous responsables de réactions de la peau, selon Dr Gorges Yapo, dermatologue, telles les engelures, la radiodermite, l’allergie, etc ». A cela s’ajoutent les infections. « Cela fait partie des maladies les plus fréquentes. Les maladies éruptives comme la rougeole ou la varicelle, ou les infections comme les abcès ou les furoncles », a-t-il indiqué. Aussi, pour ce spécialiste de la peau, « les maladies génétiques dont la peau est-elle l’une des cibles et qui sont l’œuvre de cette situation est « le psoriasis en particulier ». Cependant, il a aussi fait cas des maladies immunologiques comme le lupus érythémateux disséminé, ou la sclérodermie, des tumeurs de la peau comme le mélanome ou les naevus, et des problèmes circulatoires qui peuvent retentir sur la peau dont les ulcères et les cancers par exemple. Comme on peut le constater, ces mendiants en cagoule ne savent pas à quoi ils s’exposent avec leur peinture sur le corps. Parfois, sous le soleil et la pluie.
JULES CESAR
Abidjan. Capitale économique de la Côte d'Ivoire est devenue l’une des capitales ouest-africaine de la mendicité. Avec cette fois, des mendiants des temps nouveaux. Les hommes statuts. Un phénomène avec de nombreuses conséquences. Dont les concernés eux-mêmes ignorent. Ou semblent ne pas en être conscients. Et pourtant...Tantôt les mains aux hanches ou sous le menton. Parfois debout. La jambe droite repliée contre le genou gauche. Immobiles. Pendant une, deux voire trois minutes. A l’image des statuts. Pour certainement, justifier le nom qu’ils portent. ‘’Hommes statuts’’. Le regard hagard. L’air amusé. Le canari ou tout autre récipient toujours sur la tête ou en main. Se déplaçant en fonction de l’affluence dans les rues.
La réalité, se faire du sou…
A la recherche, la plupart du temps, de la foule. Avec un seul objectif. Recueillir de ces passants des pièces de monnaies ou des billets de banque. Acte qu’exécutent certains compatissants. Permettant à ces « nouveaux mendiants » de rentrer chez eux avec une bonne fortune. Chose que reconnait d’ailleurs, Inza T, qui excelle dans « ce métier » au niveau d’Adjamé-Liberté. « Il arrive souvent que j’entre à la maison avec 6000 F CFA ou 10000 F CFA », a-t-il révélé. Tout heureux. Aussi, ce ne sera pas le couple Jean Yves et Désiré Yvan qui dira le contraire. Populaire au feu du rond point de la pharmacie Siporex, à Yopougon, cette paire brille de mille feux. Leur cible. Ces nombreuses vendeuses de poissons frais et d’attiéké exerçant dans les environs. Sans oublier, ces milliers de personnes qui se donnent rendez-vous à cette célèbre pharmacie. Ces derniers ne les échappent pas également. « Quand ça marche, nous pouvons nous taper 15000 F CFA à 20000 F CFA par jour », avouent-ils. Vrai ou faux ? Toute la question reste en suspens. Cependant, s’ils ont des admirateurs, il y a des personnes qui ne vouent aucune estime. Condamnant même leur comportement. Ces désintéressés, eux, s’en moquent au contraire. Tout simplement. Qualifiant leur pratique « d’humiliant ». La honte ! Vous avez dit. Cela, ces « hommes colorés » n’en connaissent nullement pas. « Ce mot n’existe même pas dans leur dictionnaire », fait remarquer une femme d’une quarantaine d’années. Toute préoccupée à gagner la gare UTB d’en face. Bravant le grand cafouillage provoqué par les conducteurs des mini-cars en partance pour la Gesco. Et, visiblement très remontée contre cette nouvelle forme de mendicité.
Le Cancer, la tumeur, les diverses infections… ces maux auxquels ils s’exposent…
Une chose est de chercher à se faire de l’argent, une autre est de tenir compte des risques auxquels on s’expose en se remplissant le corps de peinture. Cela, ‘’ces hommes, la plupart du temps aux couleurs ivoiriennes, en font fi. En effet, ils sont exposés à des maladies dues aux problèmes extérieurs en particulier les agressions : soleil, chaleur, froid, produits chimiques que contient la peinture, « tous responsables de réactions de la peau, selon Dr Gorges Yapo, dermatologue, telles les engelures, la radiodermite, l’allergie, etc ». A cela s’ajoutent les infections. « Cela fait partie des maladies les plus fréquentes. Les maladies éruptives comme la rougeole ou la varicelle, ou les infections comme les abcès ou les furoncles », a-t-il indiqué. Aussi, pour ce spécialiste de la peau, « les maladies génétiques dont la peau est-elle l’une des cibles et qui sont l’œuvre de cette situation est « le psoriasis en particulier ». Cependant, il a aussi fait cas des maladies immunologiques comme le lupus érythémateux disséminé, ou la sclérodermie, des tumeurs de la peau comme le mélanome ou les naevus, et des problèmes circulatoires qui peuvent retentir sur la peau dont les ulcères et les cancers par exemple. Comme on peut le constater, ces mendiants en cagoule ne savent pas à quoi ils s’exposent avec leur peinture sur le corps. Parfois, sous le soleil et la pluie.
JULES CESAR
