L’annonce de la candidature de l’Ivoirien Jacques Anouma à la Présidence de la CAF et son parrainage par la Fédération Ivoirienne de Football a fait couler beaucoup d’encre et de salive. FIF-CI.COM a rencontré le Président de la FIF, Augustin Sidy Diallo, pour éclairer la lanterne des uns et des autres. Entretien.
Monsieur le Président, beaucoup de choses ont été dites sur le parrainage par la FIF de la candidature de M. Jacques Anouma à la Présidence de la CAF. Qu’en est-il exactement ?
Le parrainage par la FIF de la candidature du Président Jacques Anouma à la Présidence de la CAF est effectif depuis le 29 novembre 2012. La FIF a été saisie d’une lettre de confirmation de cette candidature, le 27 novembre. Elle a réagi favorablement, aussitôt. Ainsi, une lettre de parrainage accompagnée du curriculum vitae du candidat Anouma a été envoyée au Secrétariat Général de la CAF par les soins de la FIF.
En accordant le parrainage à quelques jours (3 décembre) de l’entrée en vigueur des nouveaux statuts modifiés aux Assemblées générales des Seychelles, n’est-ce pas un handicap pour le candidat Anouma ?
Si nous nous accordons sur le terme parrainage, en l’espèce, c’est une caution morale que la FIF apporte à la candidature de M. Jacques Anouma. Et cette caution n’a de valeur légale que dans une période précise. Notamment, celle de l’ouverture des candidatures, fixée du 8 novembre au 9 décembre 2012. Déjà, le 12 juillet 2012, M. Jacques Anouma nous a adressé une lettre de demande de parrainage. C’était à l’approche des Assemblées des Seychelles. Après nous avoir saisi et avant même d’aller aux Seychelles, le candidat Jacques Anouma a successivement rencontré la tutelle, les Présidents de Clubs, le Premier Ministre d’alors et plus tard, le Président de la République. C’est vrai, tous ont déclaré apporter leur soutien à sa candidature mais la FIF devait se conformer aux délais de la CAF précisés plus haut. Nous sommes donc dans les délais puisque le 29 novembre, nous avons répondu favorablement et avons envoyé la candidature de M. Jacques Anouma à la CAF par courrier express.
C’est connu, lorsqu’on parle d’élections, on voit les différents prétendants s’annoncer longtemps avant la date officielle d’ouverture des candidatures. On peut donc parler-là, d’intention de candidature. C’est donc une période au cours de laquelle il n’y avait vraiment pas d’urgence à précipiter notre parrainage. Ne perdons pas de vue que dans la même période nous avions beaucoup d’échéances à honorer, les éliminatoires et préparations des différentes CAN (féminine, cadet, senior), entre autres.
Pourtant, on reproche à la FIF d’avoir traîné le pas. D’aucuns vont même jusqu’à affirmer que la FIF a cédé sous la pression …
Je ne vois pas la pression dont vous parlez. Il n’y en a pas eu du tout. Et je ne comprends pas ce débat. Comment la FIF pouvait-elle s’autoriser à accorder un parrainage à une candidature, en dehors même de la période légale du dépôt des candidatures fixée du 8 novembre au 9 décembre par la CAF ? C’est une simple question de logique. C’est en toute responsabilité que le Comité Exécutif et moi avons décidé de donner le parrainage de la FIF à la candidature de M. Jacques ANOUMA. Une fois la décision prise, seules l’ouverture officielle des candidatures par la CAF et la confirmation de la candidature de M. Jacques ANOUMA, après le vote aux Seychelles, pouvaient nous permettre d’exprimer, dans les formes légales, le parrainage de la FIF. Et c’est ce qui vient d’être fait. Il n’y a donc eu aucune pression. Je tiens à préciser que la tutelle était informée de toutes les étapes des démarches qui ont entouré la candidature de M. Anouma. Avant son intervention sur les antennes de la RTI, le ministre avait déjà la confirmation du parrainage que la FIF a accordé au candidat Anouma. Nous sommes en permanence restés en contact avec la tutelle, aussi bien pour ce sujet que pour tous les autres qui concernent le football.
Certaines personnes fustigent la tiédeur de la FIF, en référence à l’amendement Raouraoua porté devant le TAS par une Fédération autre que la FIF, en l’occurrence la Fédération du Libéria…
L’amendement Raouraoua dont vous parlez est un amendement qui a été proposé à l’ensemble des Associations nationales membres de la CAF et dont elles devaient débattre au cours des Assemblées Générales des Seychelles. A cette occasion, la FIF a voté contre l’adoption de cet amendement. Nous l’avons fait en toute responsabilité. Et c’est l’essentiel.
Il n’y avait donc pas matière à polémique !
Vous le dites si bien. En ce qui concerne le Comité Exécutif de la FIF que j’ai l’honneur de présider, nous déplorons les amalgames et les attaques personnelles sans aucun fondement dont certains de mes plus proches collaborateurs et moi-même avons fait l’objet. Et cela, de façon gratuite. Pour notre part, au Comité Exécutif, nous ne perdons pas de vue les missions que les clubs nous ont assigné sur la durée de notre mandat. A savoir, le développement du football local et le maintien de la Côte d’Ivoire au plus haut niveau de l’élite africaine.
Monsieur le Président, la transition est toute trouvée pour que vous nous fassiez un bilan partiel, un an après votre prise de fonction.
Sans être exhaustif, nous voulons relever quelques actions que nous avons pu mener jusqu’à ce jour. En ce qui concerne les compétions nationales, nous avons créé FIF Production avec un partenaire pour la retransmission en direct d’une centaine de matchs de Ligue 1, en collaboration avec la RTI. Les championnats de Ligue 2, D3, DR et de Football féminin sont régulièrement organisés. Il en est de même pour le championnat Elite Jeunes qui nous a permis de constituer la sélection nationale des cadets. Par ailleurs, l’Assurance maladie pour les clubs de D1 , D2, D3 couvrant 25 joueurs, trois dirigeants, leurs conjoints et quatre enfants par famille est une réalité depuis six mois.
Au plan international, la sélection féminine a été qualifiée pour la première fois à une phase finale de la CAN. C’est historique. Chez les hommes, les seniors participeront pour la 20ème fois à une phase finale de CAN, « Afrique du Sud 2013 » et les cadets viennent d’obtenir leur qualification pour la CAN « Maroc 2013 ». Pour la Coupe du Monde « Brésil 2014 », la sélection nationale a bien entamé la phase des éliminatoires.
Dans le cadre du développement du football, les clubs de football féminin sont passés de six à dix clubs et leurs subventions ont été revues à la hausse. Des séminaires et des stages de formation pour entraîneurs, arbitres ont été régulièrement organisés.
Quant aux clubs, ils continuent de percevoir régulièrement les subventions promises. L’occasion m’est donnée de les féliciter pour les beaux spectacles qu’ils nous donnent de voir pendant les différents championnats qui se jouent tous les week-end.
Enfin, je voudrais lancer un appel à tous les membres de la famille du football dans notre pays. Les échéances à venir demandent de la sérénité et l’union de tous pour accompagner nos actions en faveur du développement du football ivoirien.
Source : fif-ci.com
Monsieur le Président, beaucoup de choses ont été dites sur le parrainage par la FIF de la candidature de M. Jacques Anouma à la Présidence de la CAF. Qu’en est-il exactement ?
Le parrainage par la FIF de la candidature du Président Jacques Anouma à la Présidence de la CAF est effectif depuis le 29 novembre 2012. La FIF a été saisie d’une lettre de confirmation de cette candidature, le 27 novembre. Elle a réagi favorablement, aussitôt. Ainsi, une lettre de parrainage accompagnée du curriculum vitae du candidat Anouma a été envoyée au Secrétariat Général de la CAF par les soins de la FIF.
En accordant le parrainage à quelques jours (3 décembre) de l’entrée en vigueur des nouveaux statuts modifiés aux Assemblées générales des Seychelles, n’est-ce pas un handicap pour le candidat Anouma ?
Si nous nous accordons sur le terme parrainage, en l’espèce, c’est une caution morale que la FIF apporte à la candidature de M. Jacques Anouma. Et cette caution n’a de valeur légale que dans une période précise. Notamment, celle de l’ouverture des candidatures, fixée du 8 novembre au 9 décembre 2012. Déjà, le 12 juillet 2012, M. Jacques Anouma nous a adressé une lettre de demande de parrainage. C’était à l’approche des Assemblées des Seychelles. Après nous avoir saisi et avant même d’aller aux Seychelles, le candidat Jacques Anouma a successivement rencontré la tutelle, les Présidents de Clubs, le Premier Ministre d’alors et plus tard, le Président de la République. C’est vrai, tous ont déclaré apporter leur soutien à sa candidature mais la FIF devait se conformer aux délais de la CAF précisés plus haut. Nous sommes donc dans les délais puisque le 29 novembre, nous avons répondu favorablement et avons envoyé la candidature de M. Jacques Anouma à la CAF par courrier express.
C’est connu, lorsqu’on parle d’élections, on voit les différents prétendants s’annoncer longtemps avant la date officielle d’ouverture des candidatures. On peut donc parler-là, d’intention de candidature. C’est donc une période au cours de laquelle il n’y avait vraiment pas d’urgence à précipiter notre parrainage. Ne perdons pas de vue que dans la même période nous avions beaucoup d’échéances à honorer, les éliminatoires et préparations des différentes CAN (féminine, cadet, senior), entre autres.
Pourtant, on reproche à la FIF d’avoir traîné le pas. D’aucuns vont même jusqu’à affirmer que la FIF a cédé sous la pression …
Je ne vois pas la pression dont vous parlez. Il n’y en a pas eu du tout. Et je ne comprends pas ce débat. Comment la FIF pouvait-elle s’autoriser à accorder un parrainage à une candidature, en dehors même de la période légale du dépôt des candidatures fixée du 8 novembre au 9 décembre par la CAF ? C’est une simple question de logique. C’est en toute responsabilité que le Comité Exécutif et moi avons décidé de donner le parrainage de la FIF à la candidature de M. Jacques ANOUMA. Une fois la décision prise, seules l’ouverture officielle des candidatures par la CAF et la confirmation de la candidature de M. Jacques ANOUMA, après le vote aux Seychelles, pouvaient nous permettre d’exprimer, dans les formes légales, le parrainage de la FIF. Et c’est ce qui vient d’être fait. Il n’y a donc eu aucune pression. Je tiens à préciser que la tutelle était informée de toutes les étapes des démarches qui ont entouré la candidature de M. Anouma. Avant son intervention sur les antennes de la RTI, le ministre avait déjà la confirmation du parrainage que la FIF a accordé au candidat Anouma. Nous sommes en permanence restés en contact avec la tutelle, aussi bien pour ce sujet que pour tous les autres qui concernent le football.
Certaines personnes fustigent la tiédeur de la FIF, en référence à l’amendement Raouraoua porté devant le TAS par une Fédération autre que la FIF, en l’occurrence la Fédération du Libéria…
L’amendement Raouraoua dont vous parlez est un amendement qui a été proposé à l’ensemble des Associations nationales membres de la CAF et dont elles devaient débattre au cours des Assemblées Générales des Seychelles. A cette occasion, la FIF a voté contre l’adoption de cet amendement. Nous l’avons fait en toute responsabilité. Et c’est l’essentiel.
Il n’y avait donc pas matière à polémique !
Vous le dites si bien. En ce qui concerne le Comité Exécutif de la FIF que j’ai l’honneur de présider, nous déplorons les amalgames et les attaques personnelles sans aucun fondement dont certains de mes plus proches collaborateurs et moi-même avons fait l’objet. Et cela, de façon gratuite. Pour notre part, au Comité Exécutif, nous ne perdons pas de vue les missions que les clubs nous ont assigné sur la durée de notre mandat. A savoir, le développement du football local et le maintien de la Côte d’Ivoire au plus haut niveau de l’élite africaine.
Monsieur le Président, la transition est toute trouvée pour que vous nous fassiez un bilan partiel, un an après votre prise de fonction.
Sans être exhaustif, nous voulons relever quelques actions que nous avons pu mener jusqu’à ce jour. En ce qui concerne les compétions nationales, nous avons créé FIF Production avec un partenaire pour la retransmission en direct d’une centaine de matchs de Ligue 1, en collaboration avec la RTI. Les championnats de Ligue 2, D3, DR et de Football féminin sont régulièrement organisés. Il en est de même pour le championnat Elite Jeunes qui nous a permis de constituer la sélection nationale des cadets. Par ailleurs, l’Assurance maladie pour les clubs de D1 , D2, D3 couvrant 25 joueurs, trois dirigeants, leurs conjoints et quatre enfants par famille est une réalité depuis six mois.
Au plan international, la sélection féminine a été qualifiée pour la première fois à une phase finale de la CAN. C’est historique. Chez les hommes, les seniors participeront pour la 20ème fois à une phase finale de CAN, « Afrique du Sud 2013 » et les cadets viennent d’obtenir leur qualification pour la CAN « Maroc 2013 ». Pour la Coupe du Monde « Brésil 2014 », la sélection nationale a bien entamé la phase des éliminatoires.
Dans le cadre du développement du football, les clubs de football féminin sont passés de six à dix clubs et leurs subventions ont été revues à la hausse. Des séminaires et des stages de formation pour entraîneurs, arbitres ont été régulièrement organisés.
Quant aux clubs, ils continuent de percevoir régulièrement les subventions promises. L’occasion m’est donnée de les féliciter pour les beaux spectacles qu’ils nous donnent de voir pendant les différents championnats qui se jouent tous les week-end.
Enfin, je voudrais lancer un appel à tous les membres de la famille du football dans notre pays. Les échéances à venir demandent de la sérénité et l’union de tous pour accompagner nos actions en faveur du développement du football ivoirien.
Source : fif-ci.com