Monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire,
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs, les Ambassadeurs, Chefs de Missions
Diplomatiques et Représentants des Organisations internationales et interafricaines,
Mesdames et Messieurs, les Représentants de la Société civile et du secteur Privé,
Distingués invités, Mesdames et Messieurs,
Nos remerciements s’adressent en premier lieu au Président de la République Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara et au Gouvernement de Côte d’Ivoire pour nous avoir offert l’opportunité de cette tribune qui témoigne sans ambages de l’attention accordée par les plus hautes autorités du Pays à l’accélération rapide et équitable d’une offre de services sociaux de qualité aux populations en général et, aux femmes, enfants, jeunes et autres groupes vulnérables en particulier.
Il nous plait également – à ce moment de cette allocution – de remercier la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, l’Union Européenne et l’Agence Française de Développement pour leur soutien au Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, accompagnement qui se concrétise aujourd’hui par la tenue – dans un temps record - de cette rencontre de Paris placée sous le signe du volontarisme, de la responsabilité mutuelle et de la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes à l’action de développement.
Après plus d’une décennie de tensions socio-politiques qui s’est terminée par une crise humanitaire aigüe, à partir du mois de Mai 2011, le Gouvernement ivoirien a su à la fois, mobiliser une contribution étatique de l’Etat de près de 500 milliards de F.CFA dont 15% ont été exclusivement consacrés à la santé et réactiver dans des délais remarquables les grands programmes et projets durement affectés par la conjonction des crises sécuritaires et sociopolitiques. L’assistance humanitaire d’urgence a également apporté notamment à travers les appels consolidés des Nations Unies, une assistance de qualité, équivalente à 130 millions de dollars.
Les enseignements tirés de la mise en oeuvre du Programme Présidentiel d’Urgence et de l’aide humanitaire internationale ainsi que l’analyse des diagnostics établis avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers ont permis d’élaborer in fine une vision stratégique du développement capable de faire face à une croissance rapide de la demande sociale.
En choisissant comme un de ses axes prioritaires d’intervention, le redéploiement et l’extension d’une offre de services sociaux de qualité, l’Etat de Côte d’Ivoire s’engage résolument - et nous invite à
l’accompagner - dans la construction du socle social indispensable à une économie émergente qui s’appuie sur une nouvelle dynamique de reconstruction nationale, une cohésion sociale en voie de renforcement et une action volontariste de lutte contre la vulnérabilité et les inégalités. Notre présence dans la patrie de Rousseau, m’amène à revisiter cette pensée du philosophe sur l’économie sociale : « il est certain que les peuples sont, à la longue, ce que le gouvernement les fait être ». A l’évidence, la vision stratégique et opérationnelle de votre plan de développement pose les bases solides d’un nouveau contrat social appelé à résoudre, avec efficacité, l’équation difficile qui consiste à réconcilier les impératifs de croissance économique et l’aspiration profonde des populations de Côte d’Ivoire à renouer avec le bien-être.
Pour réussir cet objectif social pour l’ensemble de la Nation, il faudra sans nul doute élargir le chemin déjà parcouru dans la lutte contre la pauvreté et toutes les formes de vulnérabilité depuis la fin de la crise électorale. Pour se faire, une part encore plus importante du budget national doit être affectée à un train de mesures en faveur des ménages en difficulté afin d’amorcer dès que possible les effets multiplicateurs de politiques sociales qui ont montré leur efficacité.
Une amélioration de 20% des indicateurs sociaux ce qui constitue un défi, à court et moyen terme, tout à fait atteignable pour la Côte d’Ivoire peut conduire à une progression de 2 à 3% de la croissance économique, soit un taux de croissance à 2 chiffres susceptible de conduire à l’émergence et à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement à l’horizon 2025.
L’amélioration de la nutrition des enfants et leur vaccination ainsi que la réduction de la mortalité maternelle néonatale et infantile alliée à une politique de planification familiale ambitieuse, peuvent donner une impulsion majeure au développement humain durable du pays. La combinaison d’une politique de santé équitable et efficace et d’une politique d’éducation et de formation professionnelle de qualité fondée sur la rétention scolaire au primaire, la réduction des inégalités entre filles et garçons en particulier dans les 2 premiers cycles de scolarisation ainsi que la redynamisation des actions d’alphabétisation et de formation technique doivent constituer des priorités pour l’insertion sociale, la réduction des inégalités et la valorisation du capital humain. Nous savons le Président de la République particulièrement mobilisé sur ces questions et saluons cet engagement.
La lutte contre les vulnérabilités diverses, l’effort de solidarité entre toutes les couches de la population et l’attention portée à la protection sociale sont seules à même de soutenir économiquement les plus pauvres et les jeunes sans emploi, de protéger les plus faibles contre toutes les formes de violence et d’offrir un avenir aux victimes de la guerre, du VIH-SIDA et des autres endémies.
Promouvoir une sécurité alimentaire de qualité, une accessibilité et une disponibilité des services sociaux de base ainsi qu’une équité sociale et territoriale dans la répartition des ressources, c’est en résumé, investir dans le capital humain pour soutenir les efforts de sécurité humaine, de compétitivité économique et de développement durable. Nous le voyons bien, des avancées significatives sont possibles, même à court terme, si des politiques économiques et sociales affinées et inclusives, sensibles au
Genre et focalisées sur les groupes vulnérables sont mises en œuvre dans les meilleurs délais.
Au lendemain de la crise post-électorale, des mesures telles que le décret sur la gratuité universelle des soins de santé ou la campagne de soutien au retour à l’école ont prouvé l’ampleur de la demande sociale mais ont aussi permis de mettre en exergue la nécessité de conduire des réformes profondes et courageuses dans des domaines aussi variés que : l’arbitrage budgétaire entre besoins en protection sociale et impératifs d’une bonne gestion des ressources de l’Etat ; la gestion effective des services sociaux par l’Administration décentralisée et les communautés; la formation et le déploiement de personnel qualifié sur l’ensemble du territoire; une meilleure maîtrise et un engagement plus fort de l’Etat dans l’approvisionnement en intrants sanitaires, éducatifs et sociaux ; la rénovation et la construction d’infrastructures sociales correctement équipées ; l’accélération des investissements dans les secteurs de l’eau et de l’assainissement ; le respect du statut de la femme et la promotion de son rôle socio-économique; et, enfin la mobilisation de la responsabilité sociale des entreprises qui est indispensable pour mutualiser l’effort social qu’il faudra concéder.
A cet égard, le rôle de l’investissement privé domestique et étranger est crucial de même que celui des organisations communautaires et de la société civile y compris les medias pour assurer une mobilisation, une participation et un suivi-évaluation à la hauteur des ambitions et des défis.
Permettez-moi de conclure cette allocution en reprenant un élément du préambule du plan national de développement 2012-2015 qui souligne, je cite : « La nouvelle stratégie se veut socialement solidaire et inclusive pour adresser frontalement le combat contre la pauvreté et la vulnérabilité dans la dignité, en puisant dans les traditions et les valeurs de solidarité africaines.» Ces traditions et valeurs exemplaires devront constituer le ferment des initiatives visant à valorisation les actions à haut impact environnemental pour la gestion des cités, des terroirs et plus largement des écosystèmes car les dimensions de résilience et de développement durable doivent être également au coeur des stratégies de demain.
Notre présence à vos côtés, Excellence Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, témoigne de notre volonté à vous accompagner dans la mobilisation des 580 millions de dollars requis par votre pays dans ce domaine, tout en soulignant notre intime conviction que des efforts supplémentaires seront sans doutes indispensables pour garantir le triomphe de l’éléphant vers un accès universel aux services sociaux de base.
Relever ces défis n’est pas seulement une possibilité – c’est une nécessité, dont l’urgence n’a jamais été aussi grande.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs, les Ambassadeurs, Chefs de Missions
Diplomatiques et Représentants des Organisations internationales et interafricaines,
Mesdames et Messieurs, les Représentants de la Société civile et du secteur Privé,
Distingués invités, Mesdames et Messieurs,
Nos remerciements s’adressent en premier lieu au Président de la République Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara et au Gouvernement de Côte d’Ivoire pour nous avoir offert l’opportunité de cette tribune qui témoigne sans ambages de l’attention accordée par les plus hautes autorités du Pays à l’accélération rapide et équitable d’une offre de services sociaux de qualité aux populations en général et, aux femmes, enfants, jeunes et autres groupes vulnérables en particulier.
Il nous plait également – à ce moment de cette allocution – de remercier la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, l’Union Européenne et l’Agence Française de Développement pour leur soutien au Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, accompagnement qui se concrétise aujourd’hui par la tenue – dans un temps record - de cette rencontre de Paris placée sous le signe du volontarisme, de la responsabilité mutuelle et de la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes à l’action de développement.
Après plus d’une décennie de tensions socio-politiques qui s’est terminée par une crise humanitaire aigüe, à partir du mois de Mai 2011, le Gouvernement ivoirien a su à la fois, mobiliser une contribution étatique de l’Etat de près de 500 milliards de F.CFA dont 15% ont été exclusivement consacrés à la santé et réactiver dans des délais remarquables les grands programmes et projets durement affectés par la conjonction des crises sécuritaires et sociopolitiques. L’assistance humanitaire d’urgence a également apporté notamment à travers les appels consolidés des Nations Unies, une assistance de qualité, équivalente à 130 millions de dollars.
Les enseignements tirés de la mise en oeuvre du Programme Présidentiel d’Urgence et de l’aide humanitaire internationale ainsi que l’analyse des diagnostics établis avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers ont permis d’élaborer in fine une vision stratégique du développement capable de faire face à une croissance rapide de la demande sociale.
En choisissant comme un de ses axes prioritaires d’intervention, le redéploiement et l’extension d’une offre de services sociaux de qualité, l’Etat de Côte d’Ivoire s’engage résolument - et nous invite à
l’accompagner - dans la construction du socle social indispensable à une économie émergente qui s’appuie sur une nouvelle dynamique de reconstruction nationale, une cohésion sociale en voie de renforcement et une action volontariste de lutte contre la vulnérabilité et les inégalités. Notre présence dans la patrie de Rousseau, m’amène à revisiter cette pensée du philosophe sur l’économie sociale : « il est certain que les peuples sont, à la longue, ce que le gouvernement les fait être ». A l’évidence, la vision stratégique et opérationnelle de votre plan de développement pose les bases solides d’un nouveau contrat social appelé à résoudre, avec efficacité, l’équation difficile qui consiste à réconcilier les impératifs de croissance économique et l’aspiration profonde des populations de Côte d’Ivoire à renouer avec le bien-être.
Pour réussir cet objectif social pour l’ensemble de la Nation, il faudra sans nul doute élargir le chemin déjà parcouru dans la lutte contre la pauvreté et toutes les formes de vulnérabilité depuis la fin de la crise électorale. Pour se faire, une part encore plus importante du budget national doit être affectée à un train de mesures en faveur des ménages en difficulté afin d’amorcer dès que possible les effets multiplicateurs de politiques sociales qui ont montré leur efficacité.
Une amélioration de 20% des indicateurs sociaux ce qui constitue un défi, à court et moyen terme, tout à fait atteignable pour la Côte d’Ivoire peut conduire à une progression de 2 à 3% de la croissance économique, soit un taux de croissance à 2 chiffres susceptible de conduire à l’émergence et à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement à l’horizon 2025.
L’amélioration de la nutrition des enfants et leur vaccination ainsi que la réduction de la mortalité maternelle néonatale et infantile alliée à une politique de planification familiale ambitieuse, peuvent donner une impulsion majeure au développement humain durable du pays. La combinaison d’une politique de santé équitable et efficace et d’une politique d’éducation et de formation professionnelle de qualité fondée sur la rétention scolaire au primaire, la réduction des inégalités entre filles et garçons en particulier dans les 2 premiers cycles de scolarisation ainsi que la redynamisation des actions d’alphabétisation et de formation technique doivent constituer des priorités pour l’insertion sociale, la réduction des inégalités et la valorisation du capital humain. Nous savons le Président de la République particulièrement mobilisé sur ces questions et saluons cet engagement.
La lutte contre les vulnérabilités diverses, l’effort de solidarité entre toutes les couches de la population et l’attention portée à la protection sociale sont seules à même de soutenir économiquement les plus pauvres et les jeunes sans emploi, de protéger les plus faibles contre toutes les formes de violence et d’offrir un avenir aux victimes de la guerre, du VIH-SIDA et des autres endémies.
Promouvoir une sécurité alimentaire de qualité, une accessibilité et une disponibilité des services sociaux de base ainsi qu’une équité sociale et territoriale dans la répartition des ressources, c’est en résumé, investir dans le capital humain pour soutenir les efforts de sécurité humaine, de compétitivité économique et de développement durable. Nous le voyons bien, des avancées significatives sont possibles, même à court terme, si des politiques économiques et sociales affinées et inclusives, sensibles au
Genre et focalisées sur les groupes vulnérables sont mises en œuvre dans les meilleurs délais.
Au lendemain de la crise post-électorale, des mesures telles que le décret sur la gratuité universelle des soins de santé ou la campagne de soutien au retour à l’école ont prouvé l’ampleur de la demande sociale mais ont aussi permis de mettre en exergue la nécessité de conduire des réformes profondes et courageuses dans des domaines aussi variés que : l’arbitrage budgétaire entre besoins en protection sociale et impératifs d’une bonne gestion des ressources de l’Etat ; la gestion effective des services sociaux par l’Administration décentralisée et les communautés; la formation et le déploiement de personnel qualifié sur l’ensemble du territoire; une meilleure maîtrise et un engagement plus fort de l’Etat dans l’approvisionnement en intrants sanitaires, éducatifs et sociaux ; la rénovation et la construction d’infrastructures sociales correctement équipées ; l’accélération des investissements dans les secteurs de l’eau et de l’assainissement ; le respect du statut de la femme et la promotion de son rôle socio-économique; et, enfin la mobilisation de la responsabilité sociale des entreprises qui est indispensable pour mutualiser l’effort social qu’il faudra concéder.
A cet égard, le rôle de l’investissement privé domestique et étranger est crucial de même que celui des organisations communautaires et de la société civile y compris les medias pour assurer une mobilisation, une participation et un suivi-évaluation à la hauteur des ambitions et des défis.
Permettez-moi de conclure cette allocution en reprenant un élément du préambule du plan national de développement 2012-2015 qui souligne, je cite : « La nouvelle stratégie se veut socialement solidaire et inclusive pour adresser frontalement le combat contre la pauvreté et la vulnérabilité dans la dignité, en puisant dans les traditions et les valeurs de solidarité africaines.» Ces traditions et valeurs exemplaires devront constituer le ferment des initiatives visant à valorisation les actions à haut impact environnemental pour la gestion des cités, des terroirs et plus largement des écosystèmes car les dimensions de résilience et de développement durable doivent être également au coeur des stratégies de demain.
Notre présence à vos côtés, Excellence Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, témoigne de notre volonté à vous accompagner dans la mobilisation des 580 millions de dollars requis par votre pays dans ce domaine, tout en soulignant notre intime conviction que des efforts supplémentaires seront sans doutes indispensables pour garantir le triomphe de l’éléphant vers un accès universel aux services sociaux de base.
Relever ces défis n’est pas seulement une possibilité – c’est une nécessité, dont l’urgence n’a jamais été aussi grande.
Je vous remercie de votre aimable attention.