− Madame Hélène CONWAY-MOURET Ministre déléguée chargée des Français de l’Etranger ;
− Madame et Messieurs les Ministres ;
− Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, membres du corps diplomatique, et représentants des pays amis ;
− Excellence Monsieur le représentant de la Commission Européenne ;
− Monsieur le représentant du Fonds Monétaire International ;
− Monsieur le Vice-Président de la Banque Mondiale ;
− Monsieur le Vice-Président de la Banque Islamique de Développement ;
− Monsieur le représentant de la Banque Africaine de Développement ;
− Monsieur le représentant du système des Nations-Unies en Côte d’Ivoire;
− Mesdames et Messieurs les Présidents d’institutions de financement et de développement ;
− Honorables invités, Mesdames et Messieurs.
C’est à la fois un grand honneur pour moi et un agréable devoir de prendre la parole ce matin, à l’occasion de cette cérémonie officielle d’ouverture du Groupe Consultatif, pour la mobilisation des financements nécessaires à la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND) 2012-2015 de la Côte d’Ivoire.
Je voudrais donc, avant tout, exprimer, mes vifs et sincères remerciements à tous les participants à ce Groupe Consultatif, notamment à l’ensemble de la communauté internationale. Votre forte mobilisation traduit encore une fois, la constance de votre engagement à accompagner la Côte d’Ivoire, dans ses efforts de relance économique après plus d’une décennie de crise.
Je voudrais particulièrement rendre hommage à la Banque Mondiale, qui nous a appuyés dans l’organisation de ce Groupe Consultatif.
Enfin, je voudrais réitérer mes remerciements à la France pour son soutien et son engagement constant à nos côtés. Ce soutien s’est manifesté singulièrement lors de la dernière crise post-électorale par des missions d’assistance technique, des appuis financiers et par des financements de programmes de développement à impact direct sur nos populations, comme les Contrats de Désendettement et de Développement (C2D).
Excellences, Mesdames et Messieurs,
La présente session du Groupe Consultatif m’offre l’occasion de revenir sur les efforts accomplis par le Gouvernement pour apporter des réponses aux importants défis consécutifs à la crise post-électorale qui ont affaibli l’Etat, secoué les bases de l’équilibre social, suscité de nombreux conflits récurrents.
Ils ont aussi accentué l’insécurité générale, détérioré la machine et le potentiel économique, entrainé de graves violations des droits de l’homme, provoqué le pillage des biens et institué la mauvaise gouvernance comme règle de gestion des affaires de l’Etat.
Ces défis peuvent être regroupés en trois axes principaux :
- La paix et la sécurité ;
- La réconciliation nationale ;
- La reconstruction et la relance économique.
Nous sommes conscients que ces défis demandent encore des efforts importants de la part du gouvernement ivoirien, mais les actions vigoureuses déjà engagées dans ce sens ont permis des avancées notables sur le chemin de la normalisation de la vie nationale. De manière non exhaustive, il convient de noter :
- au titre de la paix et de la sécurité,
➢ la réunification et l’équipement des forces de sécurité et leur redéploiement sur toute l’étendue du territoire,
➢ la réforme du secteur de la sécurité avec la réactivation du Conseil National de Sécurité, la création d’une unité opérationnelle de lutte contre le racket pour assurer la libre circulation des personnes et des biens, et la restructuration des structures chargées du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) en une entité unique dans un souci de redynamisation ;
➢ - la signature d’accords bilatéraux et multilatéraux dans le cadre de la sécurisation des frontières et le retour des réfugiés ivoiriens des pays frontaliers.
Toutes ces actions, combinées à bien d’autres, ont permis de faire baisser le niveau de l’insécurité. Selon la Banque Africaine de Développement, l’indice de sécurité est tombé de 4 à 1 .
- au titre de la réconciliation nationale, le Gouvernement a mis en place la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) pour promouvoir et réaliser la cohésion sociale.
Le Gouvernement appuie également ce processus par des actions complémentaires, en privilégiant le dialogue: dialogue entre les acteurs politiques d’une part, et dialogue entre acteurs du monde du travail d’autre part.
En outre, pour ce qui concerne le foncier urbain et rural, qui suscite beaucoup de tensions, le Gouvernement a associé toutes les couches sociales à l’élaboration d’un cadre réglementaire consensuel.
- Au titre de la relance économique, le Gouvernement s’emploie au renforcement et à l’accélération de la mise en œuvre effective d’un ensemble de mesures relatives au développement de l’économie nationale et à la promotion du secteur privé. Ces mesures concernent principalement la gouvernance et l’amélioration du climat des affaires. Il s’agit notamment de :
➢ l’adoption d’un plan national de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption ;
➢ la création d’une brigade anti-corruption au sein du Ministère de l’Economie et des Finances ;
➢ l’adoption d’un code d’éthique et de déontologie pour les membres du Gouvernement, pour les agents de Police, pour les fonctionnaires et agents de l’Etat ;
➢ l’adoption d’une loi sur l’enrichissement illicite ;
Le Gouvernement fait ainsi de la lutte contre la corruption, qui est un processus de longue haleine, l’une de ses grandes priorités.
Il s’agit aussi de :
➢ l’adoption d’un nouveau Code des investissements très incitatif et qui respecte les normes internationales en la matière ;
➢ l’ouverture des tribunaux de commerce,
➢ la mise en place d’un guichet unique de facilitation pour la création des entreprises ;
➢ la lutte contre les surcoûts injustifiés et la mise en place d’un plan d’actions pour l’amélioration des indicateurs de « doing business »;
Au total, tous ces efforts du Gouvernement, sous la Haute Autorité de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République, ont permis de faire des progrès rapides dans la reprise des activités et la relance de l’économie ivoirienne, même si beaucoup reste encore à faire.
Nous avons donc perçu, avec satisfaction, vos soutiens comme une conviction profonde partagée, que la Côte d’Ivoire est désormais dans la normalité et qu’elle entend reprendre sa place dans la sous région et dans le monde, tant au plan économique que dans les autres domaines.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
La rencontre de ce jour intervient dans un contexte économique caractérisé par un regain de dynamisme de l’activité, après plus d’une décennie de contreperformances au plan macroéconomique.
En effet, selon les prévisions des institutions de BRETTON WOODS (FMI, BIRD), la croissance économique en Côte d’Ivoire atteindra le taux de 8,6 % en 2012 (contre 8,1 % prévu initialement) et 9% en 2013.
L’ambition du Gouvernement est d’atteindre une croissance à deux chiffres dès 2014.
Tous les secteurs d’activités contribuent à cette dynamique. Ainsi, le secteur primaire devrait renouer avec des performances plus fortes, avec une croissance moyenne de 5% entre 2013 et 2015, contre 1% en 2012.
Quant aux secteurs secondaire et tertiaire, ils devraient poursuivre l’élan enregistré depuis la reprise des activités en 2011, avec des taux de croissance se situant au dessus de 12% l’an sur cette même période.
Ces prévisions sont réalisables, au regard du potentiel de l’économie et surtout de l’existence d’importants gisements de croissance et des réformes structurelles et sectorielles engagées, comme l’a confirmée l’étude de la Banque Mondiale sur les sources de la croissance en Côte d’Ivoire en 2010.
Les sources de croissance concernent également les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, de l’industrie, des services, des bâtiments et des travaux publics.
S’agissant de la filière café-cacao, devenue pleinement opérationnelle et prospère suite à sa réforme, celle-ci garantit un revenu plus rémunérateur aux planteurs.
Par ailleurs, la maîtrise de l’inflation, la bonne tenue des comptes nationaux et la restauration de la soutenabilité de la dette publique, avec l’atteinte en juin 2012 du point d’achèvement de l’initiative des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), permettent d’affirmer que l’assainissement du cadre macroéconomique et des finances publiques engagé, produit des résultats probants.
En effet, avec l’allègement de la dette extérieure, les ratios d’endettement sont désormais en ligne avec les normes internationales.
A titre d’illustration, le rapport du stock de la dette extérieure sur le PIB, est passé de 67,8% en 2007 à 18,2% après le point d’achèvement pour une norme de 40%.
Comme vous pouvez le constater, il existe des marges de financement, que le Gouvernement entend exploiter, dans le strict respect du principe de viabilité et de soutenabilité de la dette.
Ce principe commande que nos ressources et nos capacités financières soient en priorité orientées vers les secteurs porteurs de croissance et à fort potentiel de création d’emplois.
Au total, toutes les dispositions prises par le Gouvernement au plan macroéconomique appuyé par de profondes réformes sectorielles et des finances publiques, permettent à notre pays, de disposer d’un environnement économique sain, favorable à la promotion du secteur privé et à une utilisation optimale des financements attendus à ce Groupe Consultatif.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
La mise en œuvre de notre Plan de développement nécessite la mobilisation d’importants financements, qui devront provenir de diverses sources, à savoir :
- les ressources issues des efforts propres de l’Etat ;
- l’appui des partenaires extérieurs ;
- le financement du secteur privé.
En ce qui concerne les ressources propres, le Gouvernement s’est inscrit dans un processus de réformes, pour optimiser le potentiel national, en rationalisant la fiscalité et en la rendant moins vulnérable aux chocs extérieurs.
Au niveau des investissements publics, le taux passera de 2,8% du PIB en 2011 à 7,5% du PIB en 2013, soit environ 1027 Milliards de FCFA, équivalant à près de 2 milliards de dollars US, avec pour objectif d’atteindre 23,4 % du PIB en 2015, soit 4113 milliards de F CFA qui équivalent à 8,2 milliards de dollars US. La part des dépenses d’investissement dans le budget de l’Etat s’est aussi accrue : elle est passée de 9,7% en 2011 à 20% en 2012, et est projetée à 26% en 2013.
Des efforts continueront d’être faits pour accroître notre capacité d’absorption dans la mise en œuvre des projets d’investissement.
S’agissant de la mobilisation des investissements privés comme signalé plus haut, le Gouvernement s’est engagé à améliorer le climat des affaires et à promouvoir l’investissement direct étranger, notamment par la réactivation du Comité de liaison secteur public-secteur privé, et par la vulgarisation des Partenariats Public-Privé (PPP), des BOO et des BOT.
Aider à la mise en oeuvre du PND 2012-2015, c’est permettre la réalisation de la grande ambition de SEM le Président de la République, de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020.C’est-à-dire un pays économiquement solide, socialement stable grâce à la réduction subséquente du niveau de la pauvreté et du chômage.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je ne saurais terminer mon intervention sans vous assurer que le Gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour garantir une gestion efficiente des financements extérieurs attendus. Dans ce cadre, le Gouvernement mettra en place un Comité de Mobilisation des ressources extérieures pour permettre le suivi et le traitement des conditionnalités liées aux prêts et aux dons consentis, afin d’accélérer leurs décaissements.
Ce comité qui se réunira une fois par mois, sous la présidence du Premier Ministre, fera, chaque trimestre, l’état d’avancement de ses activités de mobilisation à nos partenaires techniques et financiers.
J’ai foi en votre engagement à soutenir la Côte d’Ivoire dans son élan de développement politique, économique et social. En retour, je voudrais vous rassurer de la ferme détermination du Gouvernement ivoirien à ne ménager aucun effort pour relever tous les défis auxquels il est et sera confronté.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
− Madame et Messieurs les Ministres ;
− Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, membres du corps diplomatique, et représentants des pays amis ;
− Excellence Monsieur le représentant de la Commission Européenne ;
− Monsieur le représentant du Fonds Monétaire International ;
− Monsieur le Vice-Président de la Banque Mondiale ;
− Monsieur le Vice-Président de la Banque Islamique de Développement ;
− Monsieur le représentant de la Banque Africaine de Développement ;
− Monsieur le représentant du système des Nations-Unies en Côte d’Ivoire;
− Mesdames et Messieurs les Présidents d’institutions de financement et de développement ;
− Honorables invités, Mesdames et Messieurs.
C’est à la fois un grand honneur pour moi et un agréable devoir de prendre la parole ce matin, à l’occasion de cette cérémonie officielle d’ouverture du Groupe Consultatif, pour la mobilisation des financements nécessaires à la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND) 2012-2015 de la Côte d’Ivoire.
Je voudrais donc, avant tout, exprimer, mes vifs et sincères remerciements à tous les participants à ce Groupe Consultatif, notamment à l’ensemble de la communauté internationale. Votre forte mobilisation traduit encore une fois, la constance de votre engagement à accompagner la Côte d’Ivoire, dans ses efforts de relance économique après plus d’une décennie de crise.
Je voudrais particulièrement rendre hommage à la Banque Mondiale, qui nous a appuyés dans l’organisation de ce Groupe Consultatif.
Enfin, je voudrais réitérer mes remerciements à la France pour son soutien et son engagement constant à nos côtés. Ce soutien s’est manifesté singulièrement lors de la dernière crise post-électorale par des missions d’assistance technique, des appuis financiers et par des financements de programmes de développement à impact direct sur nos populations, comme les Contrats de Désendettement et de Développement (C2D).
Excellences, Mesdames et Messieurs,
La présente session du Groupe Consultatif m’offre l’occasion de revenir sur les efforts accomplis par le Gouvernement pour apporter des réponses aux importants défis consécutifs à la crise post-électorale qui ont affaibli l’Etat, secoué les bases de l’équilibre social, suscité de nombreux conflits récurrents.
Ils ont aussi accentué l’insécurité générale, détérioré la machine et le potentiel économique, entrainé de graves violations des droits de l’homme, provoqué le pillage des biens et institué la mauvaise gouvernance comme règle de gestion des affaires de l’Etat.
Ces défis peuvent être regroupés en trois axes principaux :
- La paix et la sécurité ;
- La réconciliation nationale ;
- La reconstruction et la relance économique.
Nous sommes conscients que ces défis demandent encore des efforts importants de la part du gouvernement ivoirien, mais les actions vigoureuses déjà engagées dans ce sens ont permis des avancées notables sur le chemin de la normalisation de la vie nationale. De manière non exhaustive, il convient de noter :
- au titre de la paix et de la sécurité,
➢ la réunification et l’équipement des forces de sécurité et leur redéploiement sur toute l’étendue du territoire,
➢ la réforme du secteur de la sécurité avec la réactivation du Conseil National de Sécurité, la création d’une unité opérationnelle de lutte contre le racket pour assurer la libre circulation des personnes et des biens, et la restructuration des structures chargées du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) en une entité unique dans un souci de redynamisation ;
➢ - la signature d’accords bilatéraux et multilatéraux dans le cadre de la sécurisation des frontières et le retour des réfugiés ivoiriens des pays frontaliers.
Toutes ces actions, combinées à bien d’autres, ont permis de faire baisser le niveau de l’insécurité. Selon la Banque Africaine de Développement, l’indice de sécurité est tombé de 4 à 1 .
- au titre de la réconciliation nationale, le Gouvernement a mis en place la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) pour promouvoir et réaliser la cohésion sociale.
Le Gouvernement appuie également ce processus par des actions complémentaires, en privilégiant le dialogue: dialogue entre les acteurs politiques d’une part, et dialogue entre acteurs du monde du travail d’autre part.
En outre, pour ce qui concerne le foncier urbain et rural, qui suscite beaucoup de tensions, le Gouvernement a associé toutes les couches sociales à l’élaboration d’un cadre réglementaire consensuel.
- Au titre de la relance économique, le Gouvernement s’emploie au renforcement et à l’accélération de la mise en œuvre effective d’un ensemble de mesures relatives au développement de l’économie nationale et à la promotion du secteur privé. Ces mesures concernent principalement la gouvernance et l’amélioration du climat des affaires. Il s’agit notamment de :
➢ l’adoption d’un plan national de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption ;
➢ la création d’une brigade anti-corruption au sein du Ministère de l’Economie et des Finances ;
➢ l’adoption d’un code d’éthique et de déontologie pour les membres du Gouvernement, pour les agents de Police, pour les fonctionnaires et agents de l’Etat ;
➢ l’adoption d’une loi sur l’enrichissement illicite ;
Le Gouvernement fait ainsi de la lutte contre la corruption, qui est un processus de longue haleine, l’une de ses grandes priorités.
Il s’agit aussi de :
➢ l’adoption d’un nouveau Code des investissements très incitatif et qui respecte les normes internationales en la matière ;
➢ l’ouverture des tribunaux de commerce,
➢ la mise en place d’un guichet unique de facilitation pour la création des entreprises ;
➢ la lutte contre les surcoûts injustifiés et la mise en place d’un plan d’actions pour l’amélioration des indicateurs de « doing business »;
Au total, tous ces efforts du Gouvernement, sous la Haute Autorité de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République, ont permis de faire des progrès rapides dans la reprise des activités et la relance de l’économie ivoirienne, même si beaucoup reste encore à faire.
Nous avons donc perçu, avec satisfaction, vos soutiens comme une conviction profonde partagée, que la Côte d’Ivoire est désormais dans la normalité et qu’elle entend reprendre sa place dans la sous région et dans le monde, tant au plan économique que dans les autres domaines.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
La rencontre de ce jour intervient dans un contexte économique caractérisé par un regain de dynamisme de l’activité, après plus d’une décennie de contreperformances au plan macroéconomique.
En effet, selon les prévisions des institutions de BRETTON WOODS (FMI, BIRD), la croissance économique en Côte d’Ivoire atteindra le taux de 8,6 % en 2012 (contre 8,1 % prévu initialement) et 9% en 2013.
L’ambition du Gouvernement est d’atteindre une croissance à deux chiffres dès 2014.
Tous les secteurs d’activités contribuent à cette dynamique. Ainsi, le secteur primaire devrait renouer avec des performances plus fortes, avec une croissance moyenne de 5% entre 2013 et 2015, contre 1% en 2012.
Quant aux secteurs secondaire et tertiaire, ils devraient poursuivre l’élan enregistré depuis la reprise des activités en 2011, avec des taux de croissance se situant au dessus de 12% l’an sur cette même période.
Ces prévisions sont réalisables, au regard du potentiel de l’économie et surtout de l’existence d’importants gisements de croissance et des réformes structurelles et sectorielles engagées, comme l’a confirmée l’étude de la Banque Mondiale sur les sources de la croissance en Côte d’Ivoire en 2010.
Les sources de croissance concernent également les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, de l’industrie, des services, des bâtiments et des travaux publics.
S’agissant de la filière café-cacao, devenue pleinement opérationnelle et prospère suite à sa réforme, celle-ci garantit un revenu plus rémunérateur aux planteurs.
Par ailleurs, la maîtrise de l’inflation, la bonne tenue des comptes nationaux et la restauration de la soutenabilité de la dette publique, avec l’atteinte en juin 2012 du point d’achèvement de l’initiative des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), permettent d’affirmer que l’assainissement du cadre macroéconomique et des finances publiques engagé, produit des résultats probants.
En effet, avec l’allègement de la dette extérieure, les ratios d’endettement sont désormais en ligne avec les normes internationales.
A titre d’illustration, le rapport du stock de la dette extérieure sur le PIB, est passé de 67,8% en 2007 à 18,2% après le point d’achèvement pour une norme de 40%.
Comme vous pouvez le constater, il existe des marges de financement, que le Gouvernement entend exploiter, dans le strict respect du principe de viabilité et de soutenabilité de la dette.
Ce principe commande que nos ressources et nos capacités financières soient en priorité orientées vers les secteurs porteurs de croissance et à fort potentiel de création d’emplois.
Au total, toutes les dispositions prises par le Gouvernement au plan macroéconomique appuyé par de profondes réformes sectorielles et des finances publiques, permettent à notre pays, de disposer d’un environnement économique sain, favorable à la promotion du secteur privé et à une utilisation optimale des financements attendus à ce Groupe Consultatif.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
La mise en œuvre de notre Plan de développement nécessite la mobilisation d’importants financements, qui devront provenir de diverses sources, à savoir :
- les ressources issues des efforts propres de l’Etat ;
- l’appui des partenaires extérieurs ;
- le financement du secteur privé.
En ce qui concerne les ressources propres, le Gouvernement s’est inscrit dans un processus de réformes, pour optimiser le potentiel national, en rationalisant la fiscalité et en la rendant moins vulnérable aux chocs extérieurs.
Au niveau des investissements publics, le taux passera de 2,8% du PIB en 2011 à 7,5% du PIB en 2013, soit environ 1027 Milliards de FCFA, équivalant à près de 2 milliards de dollars US, avec pour objectif d’atteindre 23,4 % du PIB en 2015, soit 4113 milliards de F CFA qui équivalent à 8,2 milliards de dollars US. La part des dépenses d’investissement dans le budget de l’Etat s’est aussi accrue : elle est passée de 9,7% en 2011 à 20% en 2012, et est projetée à 26% en 2013.
Des efforts continueront d’être faits pour accroître notre capacité d’absorption dans la mise en œuvre des projets d’investissement.
S’agissant de la mobilisation des investissements privés comme signalé plus haut, le Gouvernement s’est engagé à améliorer le climat des affaires et à promouvoir l’investissement direct étranger, notamment par la réactivation du Comité de liaison secteur public-secteur privé, et par la vulgarisation des Partenariats Public-Privé (PPP), des BOO et des BOT.
Aider à la mise en oeuvre du PND 2012-2015, c’est permettre la réalisation de la grande ambition de SEM le Président de la République, de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020.C’est-à-dire un pays économiquement solide, socialement stable grâce à la réduction subséquente du niveau de la pauvreté et du chômage.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je ne saurais terminer mon intervention sans vous assurer que le Gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour garantir une gestion efficiente des financements extérieurs attendus. Dans ce cadre, le Gouvernement mettra en place un Comité de Mobilisation des ressources extérieures pour permettre le suivi et le traitement des conditionnalités liées aux prêts et aux dons consentis, afin d’accélérer leurs décaissements.
Ce comité qui se réunira une fois par mois, sous la présidence du Premier Ministre, fera, chaque trimestre, l’état d’avancement de ses activités de mobilisation à nos partenaires techniques et financiers.
J’ai foi en votre engagement à soutenir la Côte d’Ivoire dans son élan de développement politique, économique et social. En retour, je voudrais vous rassurer de la ferme détermination du Gouvernement ivoirien à ne ménager aucun effort pour relever tous les défis auxquels il est et sera confronté.
Je vous remercie pour votre aimable attention.