Maitre Ahoussou Koaudio Jeannot a brutalement été démis de son état de Premier Ministre par la proclamation de la dissolution du gouvernement par le président Alassane Ouattara lui-même, en direct devant le Conseil des Ministres. Un dossier déjà enregistré par l’histoire parce qu’il compte tant de facettes. Hommage à la victime qui sait rester grand devant l’épreuve.
«Il faut que nous comprenions que nous pouvons faire la politique, partir des postes et garder sa dignité. Garder son calme et ne pas chercher à avoir des sentiments négatifs e soi ». Et l’ancien premier Ministre de citer le cas de l’ancien président de la République en ces termes : « le Président Konan Bédié nous a donné l’exemple et je pense que c’est un exemple à suivre pour tous ceux qui veulent faire de la politique. Il y a eu le coup d’Etat, on a pillé ses biens ; il a subi l’humiliation extrême lui et son épouse, leurs enfants, mais il est revenu tendre la main » (in Frat-Mat du 4 décembre 2012). Ne disions-nous pas exactement la même chose dans nos colonnes de notre numéro précédent, sous la plume de Georges Amani qui disait que le Président Bédié pouvait légitimement conduire à la réconciliation ?
Bref, aujourd’hui, c’est le calme, la sérénité et la sagesse avec lesquels l’ex-premier ministre digère sa chute qui nous invite à lui ouvrir nos colonnes. On sait combien de personnes logées à la « Maison Blanche » au plateau (désignation du siège de la Primature) se laissent griser pour n’envisager que le grand Palais présidentiel n’est que la possible suite à donner à leur vie. Lui pourtant, dispose d’une base organisationnelle qu’il suffisait d’activer pour constituer un front. N’est-il pas député à l’Assemblée Nationale et par ailleurs président de l’Association des élus et cadres de sa vaste région du centre de la Côte d’ivoire ? Il n’a pas besoin de faire du tribalisme. Tous ces élus l’ont pris en leader et il pouvait facilement organiser un courant au sein de son parti le PDCI-RDA qui compte aujourd’hui des militants prêts à en découdre avec leur allié, le RDR dont le président Alassane en est le président. On sait que des voix ont suggéré la convocation, en urgence, d’une réunion du bureau politique du PDCI, avant de donner suite à la reprise des activités de Ministre du parti au sein du gouvernement RHDP. D’autres encore, on le sait tous, réclament purement et simplement le clash pour permettre à leur parti de prendre la vraie mesure « des compromettantes initiatives du RDR, dont les conséquentes futures et autres exploitations que l’on fera de la loi sur le mariage ».
Mais, Ahoussou Jeannot est resté imperturbable et pour mieux se concentrer et gérer cette période somme toute difficile pour un homme politique, il a préféré se retirer dans son village. Pour plus de tranquillité dans le spirituel, il a envoyé sa famille en pèlerinage en Israël tandis qu’il prie chaque jour devant sa grotte mariale de Raviart, son village. Ses journées, il les passe à parcourir les villages où il rencontre les chefs de village, la meilleure source d’éducation à la paix et à la tolérance.
A Fraternité Matin, il a livré sa recette et son support en action politique en s’exprimant comme pour paraphraser le vieux Sage de Yamoussoukro, son grand père, il dit : « Je demande à Dieu de me remplir de son amour. Qu’en toute circonstance, que je sois celui qui est offensé, plutôt que celui qui offense ». Le vieux sage, Houphouët-Boigny lui, disait : « Si je dois me présenter devant Dieu, je préfère être assassiné qu’assassin ». Et d’ajouter, « mon cœur est si petit qu’il n’y a pas de place pour la haine. »
Maitre Ahoussou Jeannot Kouadio, l’avocat sait tirer le bénéfice de la grande expérience à lui conférée par son métier et l’a mis au service de la manière dont il a été remercié à la tête du gouvernement.
Elvis Parfait
«Il faut que nous comprenions que nous pouvons faire la politique, partir des postes et garder sa dignité. Garder son calme et ne pas chercher à avoir des sentiments négatifs e soi ». Et l’ancien premier Ministre de citer le cas de l’ancien président de la République en ces termes : « le Président Konan Bédié nous a donné l’exemple et je pense que c’est un exemple à suivre pour tous ceux qui veulent faire de la politique. Il y a eu le coup d’Etat, on a pillé ses biens ; il a subi l’humiliation extrême lui et son épouse, leurs enfants, mais il est revenu tendre la main » (in Frat-Mat du 4 décembre 2012). Ne disions-nous pas exactement la même chose dans nos colonnes de notre numéro précédent, sous la plume de Georges Amani qui disait que le Président Bédié pouvait légitimement conduire à la réconciliation ?
Bref, aujourd’hui, c’est le calme, la sérénité et la sagesse avec lesquels l’ex-premier ministre digère sa chute qui nous invite à lui ouvrir nos colonnes. On sait combien de personnes logées à la « Maison Blanche » au plateau (désignation du siège de la Primature) se laissent griser pour n’envisager que le grand Palais présidentiel n’est que la possible suite à donner à leur vie. Lui pourtant, dispose d’une base organisationnelle qu’il suffisait d’activer pour constituer un front. N’est-il pas député à l’Assemblée Nationale et par ailleurs président de l’Association des élus et cadres de sa vaste région du centre de la Côte d’ivoire ? Il n’a pas besoin de faire du tribalisme. Tous ces élus l’ont pris en leader et il pouvait facilement organiser un courant au sein de son parti le PDCI-RDA qui compte aujourd’hui des militants prêts à en découdre avec leur allié, le RDR dont le président Alassane en est le président. On sait que des voix ont suggéré la convocation, en urgence, d’une réunion du bureau politique du PDCI, avant de donner suite à la reprise des activités de Ministre du parti au sein du gouvernement RHDP. D’autres encore, on le sait tous, réclament purement et simplement le clash pour permettre à leur parti de prendre la vraie mesure « des compromettantes initiatives du RDR, dont les conséquentes futures et autres exploitations que l’on fera de la loi sur le mariage ».
Mais, Ahoussou Jeannot est resté imperturbable et pour mieux se concentrer et gérer cette période somme toute difficile pour un homme politique, il a préféré se retirer dans son village. Pour plus de tranquillité dans le spirituel, il a envoyé sa famille en pèlerinage en Israël tandis qu’il prie chaque jour devant sa grotte mariale de Raviart, son village. Ses journées, il les passe à parcourir les villages où il rencontre les chefs de village, la meilleure source d’éducation à la paix et à la tolérance.
A Fraternité Matin, il a livré sa recette et son support en action politique en s’exprimant comme pour paraphraser le vieux Sage de Yamoussoukro, son grand père, il dit : « Je demande à Dieu de me remplir de son amour. Qu’en toute circonstance, que je sois celui qui est offensé, plutôt que celui qui offense ». Le vieux sage, Houphouët-Boigny lui, disait : « Si je dois me présenter devant Dieu, je préfère être assassiné qu’assassin ». Et d’ajouter, « mon cœur est si petit qu’il n’y a pas de place pour la haine. »
Maitre Ahoussou Jeannot Kouadio, l’avocat sait tirer le bénéfice de la grande expérience à lui conférée par son métier et l’a mis au service de la manière dont il a été remercié à la tête du gouvernement.
Elvis Parfait
