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Politique Publié le vendredi 7 décembre 2012 | LG Infos

La foire aux contrevérités au sommet du pouvoir : Duncan sur les pas de Ouattara

Le nouveau premier ministre, Kablan Duncan, est bon élève qui applique à la lettre, les consignes de son maître Ouattara. Celles de la démagogie et du langage du brouillage des pistes. Une démonstration parfaite de cet art du dilatoire a été faite, le mardi 4 décembre 2012, par Ouattara lui-même, lors des assisses du Groupe consultatif sur la Côte d’Ivoire tenues en France du 4 au 5 décembre dernier. Duncan vient de lui emboîter le pas par des sorties tout aussi prétentieuses qu’évasives, au cours d’une interview accordée à la Bbc, hier jeudi 6 décembre 2012. Une cadence, trait pour trait, symétrique à la texture que le président ivoirien donne aux sujets brûlants de l’heure, pour travestir la réalité des faits. A la question de savoir ce qu’il pense de différents rapports des Ong sur les différentes violations des droits humains et l’éventualité d’une poursuite judicaire de personnes incriminées, le ministre a, comme pour respecter les règles de l’engagement, nié en bloc les allégations de ces rapports. Préférant plutôt se fier en la justice de son pays, de laquelle il dit attendre des réponses pertinentes sur ces questions. «Il faut retenir ce que le Président Alassane Ouattara a dit. Il a indiqué que chaque fois qu’il sera prouvé que des personnes aient commis des exactions, il n’hésitera pas à recourir à la loi pour punir les actes commis. Mais pas sur la base de simples allégations telles que nous les avons vues ces derniers temps», s’est aligné le premier des ministres. Rien d’étonnant pour celui qui reprend un refrain bien connu de son maître. Qui continue toujours de réclamer des preuves, quoique relayées par plusieurs conclusions d’organisations indépendantes et non des moindres. Qui ont formellement indexé des proches de Ouattara dans des cas de violations graves des droits humains. Mais la mauvaise foi et la cécité volontaire sur ces questions étant, il faut s’attendre toujours qu’on nous brandisse l’argument de la recherche des preuves. Cela encore pour combien de temps le gouvernement continuera de couvrir ces bourreaux sous le prétexte de la recherche des preuves ? Seul le temps nous le dira.
Marcel Dezogno
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