A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la corruption (9 décembre), l’Ong Sos Transparence a interpellé l’Etat de Côte d’Ivoire sur le rang qu’occupe mondialement le pays. En s’appuyant, notamment, sur le classement donné par la Fondation Mo Ibrahim et de l’Ong Transparency international. Le sénateur Issa Ouattara, président de cette structure locale, s’est exprimé sur le sujet au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, le 7 décembre dernier, au siège de l’Ong, à la Riviera Golf, sur le thème : «La Côte d’Ivoire peut-elle sortir du rouge ?» «L’année dernière, nous indiquions que la Côte d’Ivoire était toujours dans le rouge en matière de lutte contre la corruption. La situation a-t-elle évolué dans le sens de l’amélioration ou de la dégradation ?», s’est interrogé le leader de la société civile. Avant de répondre : «Aux premières lectures, le sentiment d’amélioration semble se dégager parce que d’une position de 154 sur 183 avec un indice de 2.2 en 2011, on passe à un classement de 130 sur 174 avec un indice de 2.9, soit un gain en score de 0.7 sur l’Indice de perception de la corruption (Ipc) et de 2.8 de gain sur l’indice Ibrahim Africaine de la gouvernance (Iiag) de la Fondation Mo Ibrahim», a indiqué le président Issa Ouattara. Qui précise encore : «Au niveau du classement sur L’Iiag, notre position reste la même (46ème), par contre, sur l’Ipc, on fait un grand bond (21ème à 45ème). Mais en ramenant ce classement dans les proportions, nous gagnons à peine 1 point». A ce niveau, le conférencier s’est voulu formel : «Nous sommes loin d’un climat sain en matière de corruption en Côte d’Ivoire. Nous constatons les mêmes lenteurs administratives pour soutirer de l’argent aux citoyens et les rackets continuent», a-t-il reconnu. Avant de proposer quelques solutions : «Engagés dans la lutte contre la corruption et la pauvreté, nous sommes convaincus qu’on peut réussir cette lutte en Côte d’Ivoire si 3 paramètres sont réunis : la manifestation d’une forte volonté politique, la mise en place de mécanismes de gouvernance transparente et l’expression d’une forte conscience nationale de chaque citoyen quels que soient ses niveaux de responsabilité».
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE