Huit partis politiques accusent Alassane Dramane Ouattara de violer la Constitution ivoirienne. Ils l’ont dit, hier, au cours d’une conférence de presse à la Riviera-Palmeraie (Abidjan). Ces formations, membres du cadre permanent de dialogue (CPD) ont dénoncé la manière cavalière avec laquelle le pouvoir actuel prépare les prochaines municipales couplées aux régionales. Gervais Coulibaly, Appia Kabran, Coulibaly Climanlo Jérôme, Mel Théodore et Karamoko Lancina, représentant Mamadou Koulibaly, ont fait une mise en garde au gouvernement Ouattara. Au nom des 8 partis politiques du CPD, ils ont exprimé leur désaccord avec le gouvernement. Ces partis disent ne pas comprendre les raisons qui ont conduit le gouvernement à procéder de façon unilatérale à la modification du code électoral à moins de 6 mois des élections. Le CPD juge inacceptable que le gouvernement prenne des dispositions qui violent la Constitution relativement aux prochaines élections. Pour lui, les changements opérés par le gouvernement excluent un pan important des populations du jeu électoral. Indiquant que l’acte du régime Ouattara qui a consisté à modifier seul le code électoral déteint sur la transparence des élections à venir. Ils ont dénoncé la Commission électorale indépendante (Cei) dans laquelle siègent toujours des structures qui n’existent plus sur l’échiquier politique national. En clair, Henriette Lagou, Gervais Coulibaly, Mamadou Koulibaly, Bamba Moriféré, Appia Kabran, Mel Théodore, Laurent Dona Fologo et Boni Claverie accusent Alassane Ouattara de ruser avec la transparence des élections. Ils l’ont invité à jouer la carte de la démocratie et de la concertation pour faire l’économie des crises inutiles. Les huit partis politiques n’ont pas évoqué, cependant, le boycott des élections à venir. « Nous prenons seulement l’opinion publique à témoin sur l’attitude du pouvoir », précise Gervais Coulibaly.
Benjamin Koré
Benjamin Koré