Le président de la République du Sénégal, Macky Sall a reçu une délégation du Front Populaire Ivoirien (FPI), le mardi 11 décembre 2012. Trois jours durant, du 12 au 14 décembre, le Président sénégalais va échanger avec l’opposition ivoirienne, sur le développement de la vie politique en Côte d’Ivoire. Cette rencontre au sommet répond à une initiative de Stéphane Kipré, président de l’UNG (Union des Nouvelles Générations), qui serait en de bons termes avec le successeur d’Abdoulaye Wade. Comme à ses habitudes, votre quotidien préféré, avec toujours une longueur d’avance, avait eu la prééminence de l’information. Dans son édition N° 2616 en date du jeudi 16 août 2012, l’Intelligent d’Abidjan barrait à sa grande Une : «Macky Sall, Blé Goudé et Stéphane Kipré dans un deal». C’est chose faite aujourd’hui. La facilitation du Président Macky Sall avait été annoncée dans nos éditions précédentes. Du temps où Macky Sall était dans l’opposition,parmi ses soutiens et amis on comptait Laurent Gbagbo, Stéphane Kipré . A une époque où étant dans l’opposition, il avait des déboires avec Abdoulaye Wade. C'est d'une part, par amitié et respect pour Ouattara et la Cote d'Ivoire et d'autre part, par souci de reconnaissance aux pro-Gbagbo, que Macky Sall a accepté cette médiation. Même son voyage à La Haye lors du 10ème anniversaire de la CPI, n’était pas du tout anodin. D’autre part, Macky Sall étant président du Sénégal aujourd’hui, si le président Alassane Ouattara échange avec son homologue sénégalais sur le sujet c’est également à cause de la famille Wade qui a maille à partir avec la justice du Sénégal sur l’origine de certains biens ‘’mal acquis’’. Or, l’ancien Président sénégalais, Abdoulaye Wade, a été d’un soutien considérable au Président Ouattara, d’entre les deux tours de la présidentielle ivoirienne, d’octobre et novembre 2010. C’est en guise de ce soutien qu’Alassane Ouattara a effectué son tout premier voyage d’Etat, au Sénégal. De part et d’autre, chacun doit faire des concessions. Macky Sall tient Abdoulaye, Karim Wade; tandis que Ouattara les pro-Gbagbo. Au-delà de tous ces aspects, la solidarité sous-régionale prévaut pour aider à régler les différents problèmes qui minent leur pays respectif . Le President Ouattara en tant que président en exercice de la Cedeao a la lourde responsabilité d'aider à faire aboutir la facilitation engagée par le Président Macky Sall, pour fluidifier les relations entre le pouvoir et l'opposition.
Le FPI ne serait-il pas en passe d’obtenir ses préalables ?
Selon des sources introduites, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’offensive diplomatique engagée par l’opposition ivoirienne dont le leadership est incarné par le FPI. Et le professeur Gnaoulé Oupoh, membre de la délégation frontiste qui se trouvait récemment en France traduisait le fait en ces termes : «Ne soyez pas étonnés si nous sommes reçus par le président sénégalais», lançait-il à l’endroit des militants et sympathisants Fpi de la diaspora. Dans l’état actuel des choses, d’une manière ou d’une autre, le Front Populaire ivoirien ne serait-il pas en passe d’obtenir ses préalables tant souhaités et espérés ? C’est le moins que l’on puisse dire, d’autant plus que dans la logique des dirigeants actuels du parti à la rose, seul un dialogue direct entre le FPI et le Président Alassane Ouattara reste le dénouement au blocage constaté par le dialogue républicain. Que ce soit donc en terre ivoirienne ou à mille lieux de leur patrie, pour des partisans de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, cela présage des lendemains meilleurs pour leur formation politique qui ne demande qu’à aller au dialogue, mais pas à n’importe quel prix. Faut-il le rappeler, dès l’entame des pourparlers inter-ivoiriens entre l’opposition et le pouvoir en place, le parti créé par Laurent Gbagbo avait remis un mémorandum au Président Alassane Ouattara, où était consigné l’ensemble des revendications des refondateurs. Elles vont de la libération des prisonniers dont Laurent Gbagbo, au retour des exilés, la question des droits de l’Homme, la sécurité, le dégel des avoirs et enfin, la recomposition de la CEI (Commission Électorale Indépendante) et les questions électorales. Des préalables, qui pendant longtemps avaient plombé le processus de réconciliation amorcé par la Commission Dialogue,Vérité et Réconciliation, puis confortée par le Cadre Permanent de Dialogue initié par le Gouvernement. Au pays de la Téranga, Sylvain Miaka Oureto, président par intérim du Fpi et par ailleurs, chef de la délégation, Assoa Adou, Ahoua Don Mello, Odette Sauyet- pour les exilés FPI- Stéphane Kipré pour l’UNG et Richard Dakoury, pour la galaxie patriotique, voudront remettre le couvert. En rempilant ainsi, le FPI fait un appel de pied au Président de la République, SEM. Alassane Ouattara qui lors de sa conférence de presse clôturant sa visite d’Etat dans le Zanzan, les invitait à aller aux élections municipales et régionales. Pour sa part, s’il bénéficie de la confiance des deux camps antagonistes, Macky Sall réussira-t-il à faire bouger les lignes dans un contexte de crises endémiques entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara? C’est du moins le vœu du Président de la République, qui gêné aux entournures par la conduite de son opposition et par les dangers d'un pouvoir sans contrôle externe , souhaiterait que le jeu démocratique soit une réalité dans son pays. En tout cas, le FPI semble bien satisfait de discuter sans ses alliés du CNRD ni les petits partis pro-Gbagbo.
A.Dedi
Le FPI ne serait-il pas en passe d’obtenir ses préalables ?
Selon des sources introduites, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’offensive diplomatique engagée par l’opposition ivoirienne dont le leadership est incarné par le FPI. Et le professeur Gnaoulé Oupoh, membre de la délégation frontiste qui se trouvait récemment en France traduisait le fait en ces termes : «Ne soyez pas étonnés si nous sommes reçus par le président sénégalais», lançait-il à l’endroit des militants et sympathisants Fpi de la diaspora. Dans l’état actuel des choses, d’une manière ou d’une autre, le Front Populaire ivoirien ne serait-il pas en passe d’obtenir ses préalables tant souhaités et espérés ? C’est le moins que l’on puisse dire, d’autant plus que dans la logique des dirigeants actuels du parti à la rose, seul un dialogue direct entre le FPI et le Président Alassane Ouattara reste le dénouement au blocage constaté par le dialogue républicain. Que ce soit donc en terre ivoirienne ou à mille lieux de leur patrie, pour des partisans de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, cela présage des lendemains meilleurs pour leur formation politique qui ne demande qu’à aller au dialogue, mais pas à n’importe quel prix. Faut-il le rappeler, dès l’entame des pourparlers inter-ivoiriens entre l’opposition et le pouvoir en place, le parti créé par Laurent Gbagbo avait remis un mémorandum au Président Alassane Ouattara, où était consigné l’ensemble des revendications des refondateurs. Elles vont de la libération des prisonniers dont Laurent Gbagbo, au retour des exilés, la question des droits de l’Homme, la sécurité, le dégel des avoirs et enfin, la recomposition de la CEI (Commission Électorale Indépendante) et les questions électorales. Des préalables, qui pendant longtemps avaient plombé le processus de réconciliation amorcé par la Commission Dialogue,Vérité et Réconciliation, puis confortée par le Cadre Permanent de Dialogue initié par le Gouvernement. Au pays de la Téranga, Sylvain Miaka Oureto, président par intérim du Fpi et par ailleurs, chef de la délégation, Assoa Adou, Ahoua Don Mello, Odette Sauyet- pour les exilés FPI- Stéphane Kipré pour l’UNG et Richard Dakoury, pour la galaxie patriotique, voudront remettre le couvert. En rempilant ainsi, le FPI fait un appel de pied au Président de la République, SEM. Alassane Ouattara qui lors de sa conférence de presse clôturant sa visite d’Etat dans le Zanzan, les invitait à aller aux élections municipales et régionales. Pour sa part, s’il bénéficie de la confiance des deux camps antagonistes, Macky Sall réussira-t-il à faire bouger les lignes dans un contexte de crises endémiques entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara? C’est du moins le vœu du Président de la République, qui gêné aux entournures par la conduite de son opposition et par les dangers d'un pouvoir sans contrôle externe , souhaiterait que le jeu démocratique soit une réalité dans son pays. En tout cas, le FPI semble bien satisfait de discuter sans ses alliés du CNRD ni les petits partis pro-Gbagbo.
A.Dedi