Le Directeur général de la Société de gestion des gares routières en Côte d’Ivoire (SOGEGAR), Claude Adou a des solutions pour reconvertir les « Gnambros », ces jeunes chargeurs qui écument les gares routières. Entre autres.
A l’inauguration de la Sogegar, vous avez bénéficié du soutien du Premier ministre. Cela a-t-il boosté votre entreprise ? Peut-on dire que la Sogegar soit aujourd’hui une réalité ?
Aujourd’hui, la sogegar vient de prendre son envol comme un avion. Elle n’a pas atteint sa vitesse de croisière. Nous avons décollé. Nous sommes en phase d’augmentation de notre rythme pour atteindre l’altitude de croisière. La sogegar fonctionne parce qu’après l’inauguration qui a eu lieu le 10 août dernier en présence premier ministre Ahoussou Kouadio Jeannot, il était question que la mairie procède aux déguerpissements de l’ancienne gare. Malheureusement, il y a eu la résistance de certains acteurs qui étaient surtout des commerçants et non des transporteurs. Le maire a pris le temps de discuter avec eux parce qu’il ne voulait pas faire recours à la force. Quand le déguerpissement a eu lieu depuis le 24 octobre, les cars ont commencé à fréquenter la sogegar. Ce sont les cars d’une destination particulière, c’est-à-dire l’Est de la Côte d’Ivoire. Ce sont entre autres Alepé, Agboville, Acoupé, Abengourou, Bondoukou jusqu’à Bouna. Dans son fonctionnement, la sogegar est responsable de l’ensemble de la gare routière. Cette gare a été conçue pour être un pôle avec plusieurs services : transport, commerce (300 magasins et d’autres éléments commerciaux), restauration et un marché de vivrier. L’activité de transport a commencé avec les cars moyens en raison de 40 à 50 places.
Comment fonctionnez-vous ?
Dans le fonctionnement de la gare, nous avons une activité qu’on appelle 3 G.A dirigée par M Sanogo Souleymane plus connu sous le nom de Soloba. Le 3 G.A a été mis en place pour s’occuper du transport, c’est-à-dire la détermination des lignes, les tarifs pour les voyageurs, les bagagistes etc. Tout ce qui est du transport est du ressort de la 3 G.A qui est client de la Sogegar parce qu’elle ne peut avoir affaire à plus 60 transporteurs en même temps et s’occuper d’autres choses. Ainsi, nous avons regroupé les acteurs des syndicats d’Abobo, de chauffeurs, de transporteurs et de propriétaires dans une entité dont le nom est 3 G.A. C’est est une entité de gestion de l’activité transport. Ils sont une quarantaine. Ils s’occupent de tout ce qui est transport. La sogegar était mal placée pour dire Abidjan San-Pedro 6000frs. On a préféré laisser les transporteurs eux-mêmes sur recommandation de la mairie en gérant ce volet.
Parlez-nous de la 3GA
3 G.A est l’interlocuteur de sogegar. C’est lui qui paiera chaque mois les loyers des gares à la sogegar. Pour son fonctionnement, il va percevoir 5% après chaque chargement. Aujourd’hui, en comparaison avec Adjamé, si vous chargez un car pour San Pedro, cela fait 6000 frs de frais de transport. Celui qui vous envoie un client prend 1000 frs. Il reste à la compagnie 5000 frs. Et avec 5000 frs, elle doit payer les bagagistes, les secrétaires, l’électricité, l’eau et le loyer. A la Sogegar, à la différence, il ne paie que 5% après le chargement. Lorsque nous faisons le calcule dans les autres gares, cela revient à 20%. Alors, ce qui revient à dire que la Sogegar est moins cher par rapport aux autres gares sur la place, malgré les infrastructures modernes et sécurisées.
Après cinq mois, la machine tourne, donc ?
Il y a un retard qui est dû au fait que la mairie n’avait encore reçu à procéder aux déguerpissements de l’espace qui est situé en face d’elle qu’on appelait gare. Mais, en réalité, est un lieu de tous les trafics possibles et imaginables d’Abobo. Les commerçants n’étaient pas obligés de venir ici. Par contre, les transporteurs y voulaient venir. C’est certains commerçants qui ne voulaient pas venir parce qu’ils étaient manipulés par certains acteurs. Car, ceux-ci percevaient des taxes indues là-bas ; qui ont fait qu’ils se sont opposés à la volonté du gouvernement de procéder aux déguerpissements. En plus, ils menaçaient les nombreux transporteurs qui voulaient venir. De nombreux transporteurs sont venus s’inscrire ici. Ils étaient prêts à venir. Mais, il y a des gens de l’ancienne gare qui les menaçaient de casser leurs vitres, de percer leurs pneus et de s’en prendre à eux physiquement. Les transporteurs, bien qu’étant pour la Sogegar attendaient que l’Etat assainisse l’ancienne gare en mettant la force à la loi pour pouvoir travailler à la sogegar en tout sérénité et en toute sécurité. C’est parce qu’ils avaient peur de subir des agressions. Mais depuis le 24 octobre, ils sont venus. Maintenant, le 3 G.A et la sogegar sont en négociation avec les grandes compagnies de cars de 70 à 100 places. Ils sont tous pour la nouvelle gare. C’est mieux pour elles. Il y a certains petits aménagements qu’elles ont demandés par rapport aux locaux. Nous sommes entrain de voir avec 3 G.A comment satisfaire cela. Il y a certaines compagnies qui sont déjà là : Bouna, Bouaké, Daloa. Elles ont pris toutes les dispositions pour être avec 3 G.A et bien sûr, nous suivons cela de près.
Le bras de fer entre la mairie et les transporteurs n’a-t-il pas eu d’incidences sur le fonctionnement de la Sogegar ?
Le bras de fer a eu une incidence indirecte dans le fait qu’il a retardé le fonctionnement des activités à la sogegar après l’inauguration. Sinon, directement les protagonistes du bras de fer n’avaient rien à voir avec la sogegar. Ils ne sont pas venus vers nous. Ils ne nous ont pas menacés. Au contraire, c’est un groupe de transporteurs qui sont venus s’enquérir des conditions et de la durée de la concession que la sogegar a avec la mairie. Leur souci était de savoir si la sogegar rétrocède les installations à la mairie, est-ce que celle-ci leur rétrocédera. C’est une concession. La mairie, l’autorité compétente verra dans 15 ans à qui elle donnera. Ce n’était pas ceux qui s’opposaient à la mairie. Après certains actes répréhensibles par gens, ils sont plutôt dans une phase de demander pardon au maire. En ce moment, ils essaient de le rencontrer. Le maire est premier responsable de la commune. Il a la responsabilité de tous les administrés. Il est entrain de voir cela. Donc, tout est pratiquement rentré à l’ordre. Avec les transporteurs, il n’y a pas de problèmes spéciaux.
Que fait la sogegar fait pour attirer les transporteurs et tous ces gens qui vivent du transport ?
Pour amener tous ces gens qui vivent du transport. Le fonctionnement de la sogegar va créer de nombreux emplois. Au sein du milieu des transports près de 1000 emplois seront créés. 3 G.A qui travaille avec la mairie et la sogegar sait très bien que dès que la totalité des hangars de stationnements seront occupés. Elle va procéder à l’embauche de bagagistes, de caissières, d’intermédiaires en tout genre qui existe dans le métier des transports. Les seuls intermédiaires qui seront ici, sont ce qu’on appelle les ‘’Gnambolo’’ et les syndicalistes en tant que tel. 3 G.A est constitué de syndicats. Mais, ils laissent leurs habits de syndicats à l’entrée de la sogegar. Arrivée ici, ils sont transporteurs gestionnaires. Quand ils ressortent, ils sont syndicalistes. Les syndicats ne viendront pas encaisser 200 frs ou 300 frs comme les autres qui le font hors de la sogegar. En plus, les gnambolos ne seront pas ici pour amener des clients. Encore moins pour dire si le car est chargé, ils prennent 1000 frs. Cela n’existera pas à la Sogegar. Maintenant, les gnambolo peuvent devenir des bagagistes ou tout ce que 3 G.A leur confiera à faire. Ces jeunes gens peuvent se recycler dans autres corps de métier à la sogegar.
La Sogegar offre du travail aux « Gnambros »?
Tout à fait avec 3 G A, une partie de gnambolos vont se reconvertir et faire un travail un plus régulier et moins opaque. Ils vont travailler normalement et percevoir ceux auxquels ils ont droit sans avoir à menacer les chauffeurs ou à sortir des machettes. Je ne dis pas tous les gnambolo d’Abobo. Mais, une partie va s’insérer dans le circuit de 2 G A.
Il faut dire que ces jeunes font peur?
La sogegar va aider à améliorer l’image des gnambolos, qui de temps en temps sont de bonne foi. Mais, par les types de travail ont une image complètement négative et liée à la violence ou au banditisme. Arrivée ici, ils vont se reconvertir. Nous avons déjà certains qui travaillent avec 3 G.A. Ils s’occupent de certaine partie et vont continuer à le faire. Et d’autres seront dans des activités un peu à côté du transport dans le domaine commercial parce que la sogegar offre beaucoup d’opportunités en plus du transport.
La Sogegar va-t-elle susciter la création de gares similaires ailleurs ?
Justement, l’exemple d’Abobo qui est une commune assez peuplée. C’est la commune la plus peuplée de Côte d’Ivoire avec plus de 2 millions d’habitants. Avec la mairie, le comité de gestion du transporteur 3 G.A avec les efforts combinés de nos trois entités et avec la bonne foi démontrée par le comité de gestion qui entrain de faire venir des transporteurs. Dès que les grands transporteurs seront là et que la sogegar aura pris complètement son envol, et aura fait renter toutes les commerçantes. Parce qu’il y a beaucoup de commerçantes qui ont été déguerpis du rond pont. Il y a certaines qui ne t’étaient prévues. Mais, nous avons adapté la sogegar au contexte d’Abobo. Nous les avons placées sur des tables dans des périmètres précis pour exercer leurs activités de vente de leurs différents articles de commerce. Une partie de ces commerçantes sont déjà venues, c’est-t-dire celles qui ne rentrent pas en concurrence avec ceux que les magasins vendent. On ne veut pas que deux entités qui opèrent au sein de la sogegare se fassent concurrence. Avec tout ceci, apparemment, elles sont contentes de travailler dans un peu plus d’ordre. Au lieu d’être assises par terre, dans la boue. Et même au niveau des parasols, on va uniformiser pour mettre des bâches qui nous seront offertes. Pour que les parasols soient les mêmes à la sogegar. Les transporteurs sont en phase de vouloir bien démarrer. Dès que le transport va commencer dans quelques jours, les femmes du vivrier vont également commencer leurs activités. On les reçoit tous les jours. Les magasins, il y en a quelques uns qui sont ouverts. Si vous faites un tour à l’allocodrom. Vous verrez qu’il y a du monde qui vient se restaurer. Quand on arrivera au 1er trimestre de l’année 2013 à bien canaliser tout cela. On pourra se rapprocher du gouvernement. Malgré, la grande population d’Abobo qui était le terrain peut être le plus difficile à opérer. Voici ce qu’on a réussi à faire. Le ministère des transports surtout verra qu’il faut construire d’autres gares identiques à l’intérieur du pays. Et puis, en tant que responsable de la sogegar, une des missions confiée par le conseil d’administration est de faire connaitre la sogegar dans la sous région. Donc, il s’agit pour moi d’aller, à vendre l’idée au Burkina, au Mali, au Togo, au Ghana etc. une gare pareille est un plus pour l’activité transport.
Les places de moins d’un mètre carré seraient vendues à 1.500.000 frs voire 2.000.000 frs. Qu’en est-il exactement ? Et quel est le prix réel ?
Les magasins font 3 sur 4 mètre carré. Autrement dit 12 m2. C’est la même dimension qu’au forum d’Adjamé ou à Treichville. Les places du marché font à peu près 1, 15m2. Leur coût est de 400.000 frs. Les frais d’entretien sont de 500 frs par semaine. La commerçante qui paie 400.000 frs à la place. Ce n’est pas pour une période donnée. Le maire nous demandé de faire un effort en faisant du social. En plus, nous avons contacté deux établissements bancaires qui sont prêts à faire des efforts pour les dames qui peuvent se rapprocher de nous. On les inscrit sur une liste. Elles apportent 70.000 frs. Et la banque leur prête la différence 330.000 frs à rembourser selon leur possibilité, un an ou deux pour pouvoir acquérir les places du marché. Même celles qui n’ont pas le cash de 400.000 frs. En se rapprochant du service commercial de sogegar, on voit la banque. L’objectif est d’installer les femmes dans de bonne condition.
Des commerçants font croire que ces même places sont vendues à un million voire deux ?
Où.
Ici
Non.
Des intermédiaires arnaqueraient alors, les pauvres commerçants ?
Peut être qu’il y en a. Mais, les gens doivent venir au service commercial de sogegar. C’est pour cela que nous avons mis des panneaux partout afin qu’elles ne traitent avec des intermédiaires dehors. La gare est ouverte. La place du marché est 400.000 frs et le magasin est de 2.800.000 frs. Un étale du marché ne peut pas coûter plus de 400.000 frs. Celui qui donne au de là de ce prix à l’extérieur est un escroc.
Les magasins sont-ils vendus ?
Non ! Les magasins ne sont pas vendus parce que la sogegar a une concession de 15 ans. Elle ne peut pas donner quelques choses ou elle ne sera plus propriétaire dans 15 ans. Pour le marché, nous avons fait ce sacrifice parce que la sogegar a été construite sur des fonds empruntés. Alors, il faut qu’on rembourse à la banque. Et aussi, faire quelques choses pour nos actionnaires. Donc, les magasins sont en location.
Quels projets pour 2013 ?
Le projet d’Abobo ville lumière initiée par le maire Adama Toungara. Vous l’avez vu à se mettre en place avec les infrastructures afin que les populations d’Abobo n’aient plus à marcher jusqu’au Plateau. Abobo sera lumineux dans quelques jours. Au niveau de la sogeagr nous prévoyons aussi certaines animations à partir de Noël jusqu’à la fin de l’année, pour faire connaitre le milieu des transports et ouvrir des opportunités pour la jeunesse. Les conditions que nous donnons à ceux qui viennent travailler sur le site de la sogegar. C’est que l’embauche doit être faite principalement vis-à-vis de la jeunesse d’Abobo. Je vous donne un exemple, il y a une société de portage ici qui porter les bagages (ivoire porteur). Ils ont recruté 125 personnes tous des jeunes d’Abobo. A terme, Ils doivent recruter 280 personnes. Mais, dans ces 280 jeunes, il n’y aura pas un jeune d’une autre commune. Car, c’est la condition exigée. Ce sera la même chose pour toutes les sociétés opérant à la sogegar. Il faut que 90% ou 95% du personnel soit des jeunes d’Abobo. L’année 1013 est l’envol de la sogeagr et son atteinte à la vitesse de croisière. On pense qu’il y a beaucoup de jeunes d’Abobo qui retrouveront ici une activité. Même la mairie en sein a créé un organisme qui s’appelle plate forme du service d’Abobo, qui, prend les demandes d’emploi des jeunes en tout genre. Cette structure est en contact avec nous. Tous les emplois qui seront créés ici. Il y aura à peu près 1000 au niveau du transport. Les 300 magasins embaucheront du personnel de même que toutes les autres structures. La sogegar va contribuer à résoudre d’une certaine manière une partie du chômage qui est cruciale en Côte d’Ivoire et à Abobo surtout au niveau de la jeunesse.
2013 marquera donc la révolution du transport en Côte d’Ivoire par la sogegar ?
Bon, l’année 2013 est une année du démarrage d’une nouvelle manière de faire du transport à Abobo. Pour la Côte d’Ivoire, nous ne serons pas aussi ambitieux pour dire pour toute la Côte d’Ivoire. Mais, nous espérons que l’exemple d’Abobo fasse tâche d’huile, et serve d’exemple pour que les autres communes s’en inscrivent. Il y a une ou deux communes qui ont approché le maire en ces termes : ‘’quand ça va bien démarrer à Abobo. Venez faire un tour chez nous pour voir comment on peut mettre la même chose en place’’. Et même un pays est venu visiter la sogegar. Il souhaite faire à peu près la même chose.
Que deviendrez-vous après les 15 ans, et n’avez-vous pas peur que votre projet soit piraté?
(Sourire) nonnnnnnnnnnn ! Si on doit le faire peut être. On y ira en mission là-bas pour huit mois avec des va et vient. On y amènera des techniciens ivoiriens et la technologie ivoirienne. S’il y a des gens qui doivent construire, ce sont des gens qui ont construire la sogegar. Maintenant, s’il y a des gens de mauvaise foi qui viennent photographier pour aller et essayer de faire la même chose chez eux. Nous avons fait protéger le plan de la sogagar par l’OAPI. Donc, ils vont s’expliquer devant les tribunaux.
C’est un bien qui est protégé ?
Oui, voilà.
Par l’Etat de Côte d’Ivoire ?
Exact, Voilà.
ISO Abobo ?
Alors, on peut, peut-être essayer de faire une certification de notre gare pour que la sécurité, propreté puissent être dans toutes les gares. Pour qu’on soit un peu comme en Europe. Afin que les gens prennent leurs véhicules de temps en temps. Par exemple, quand ils veulent aller à l’intérieur. Ils viennent garer et prennent les cars jus qu’à leur retour à Abidjan. Au lieu de prendre leurs voitures et de payer le carburant cher. Si les cars sont dans un bon en état, impeccables, climatisés, les routes sont bonnes. En plus, l’infrastructure avant de partir est moderne et offre la sécurité. Vous ne risquez pas de vous faire agresser. Il n’y a pas de problème que les gens ne prennent les cars. C’est ça notre ambition et notre objectif.
Vous êtes la réussite du partenariat public-privé, en un mot ?
Comme le ministre Patrick Achi l’a dit le jour de l’inauguration. C’est un vrai exemple de partenariat public-privé. Nous exhortons les opérateurs économiques, les hommes d’affaire à se rapprocher de l’Etat dans certains secteurs pour ce partenariat ou le public fait sa part. Dans notre cas, un démembrement du public, la mairie nous a concédée le terrain. Nous avons construire. Nous le gérons. Et puis nous le rétrocédons à la mairie au bout d’une certaine période, qui, je sais, va le confier à quelqu’un d’autre pour gérer. Mais au moins, ici la mairie va percevoir ses taxes dans de bonne condition sans qu’il ait des taxes parallèles. Les commerçants et les transporteurs vont travailler dans de bonne condition. Un des griefs de ceux qui ne voulaient pas quitter l’ancienne gare disait : ‘’ah, c’est loin’’. Si vous prenez toutes les gares routières dans les grandes villes du monde. Les gares sont toujours vers le bout de la ville pour permettre aux cars de prendre directement la route pour partir en n’encombrant pas la circulation en plein milieu de ville. C’est une tendance mondiale. Il faut qu’en Côte d’Ivoire, on aille vers cette tendance. On espère qu’avec la sogegar, notre exemple, d’autres opérateurs qui hésitent encore avant de se lancer verront qu’avec ce partenariat public-privé chacun se retrouve un peu. Disons c’est fifty-fifty. C’est un partenariat gagnant-gagnant.
Quelle politique de communication mettra en place la sogegar pour mieux se connaitre et comprendre ?
Nous allons communiquer beaucoup en 2013 pour mieux se faire connaitre et mieux se faire comprendre pour éviter les procès d’intentions et les informations non justes ça et là. Parce que la semaine passée, on disait qu’il fallait payer avant de rentrer à la sogegar. Ce qui est complètement aberrant. Même les transporteurs ne paient pas tant qu’ils n’ont pas encaissé après le chargement. Un car qui vient garer. S’il ne charge pas, ne paie rien. Il n’existe pas une seule gare en Côte d’Ivoire où le car vient sans payer un seul droit à quelqu’un. Ici, c’est après. C’est pour cela que nous allons donner beaucoup d’informations. Comme notre député l’honorable Affoussy Bamba Lamine est ministre de la communication, on espère qu’en symbiose avec l’Etat, nous arriverons à communiquer beaucoup. Et aussi avec les organismes comme www.eburnews.net et www.abidjan.net qu’on remercie au passage pour l’opportunité qui est offerte à la sogegar, au monde des transports, du vivrier, des commerçants d’Abobo. On vous sollicitera beaucoup en 2013 pour communiquer ce qu’on fait à Abobo. Pour que vos lecteurs sachent qu’Abobo est sur la voie du développement.
Le service communication
A l’inauguration de la Sogegar, vous avez bénéficié du soutien du Premier ministre. Cela a-t-il boosté votre entreprise ? Peut-on dire que la Sogegar soit aujourd’hui une réalité ?
Aujourd’hui, la sogegar vient de prendre son envol comme un avion. Elle n’a pas atteint sa vitesse de croisière. Nous avons décollé. Nous sommes en phase d’augmentation de notre rythme pour atteindre l’altitude de croisière. La sogegar fonctionne parce qu’après l’inauguration qui a eu lieu le 10 août dernier en présence premier ministre Ahoussou Kouadio Jeannot, il était question que la mairie procède aux déguerpissements de l’ancienne gare. Malheureusement, il y a eu la résistance de certains acteurs qui étaient surtout des commerçants et non des transporteurs. Le maire a pris le temps de discuter avec eux parce qu’il ne voulait pas faire recours à la force. Quand le déguerpissement a eu lieu depuis le 24 octobre, les cars ont commencé à fréquenter la sogegar. Ce sont les cars d’une destination particulière, c’est-à-dire l’Est de la Côte d’Ivoire. Ce sont entre autres Alepé, Agboville, Acoupé, Abengourou, Bondoukou jusqu’à Bouna. Dans son fonctionnement, la sogegar est responsable de l’ensemble de la gare routière. Cette gare a été conçue pour être un pôle avec plusieurs services : transport, commerce (300 magasins et d’autres éléments commerciaux), restauration et un marché de vivrier. L’activité de transport a commencé avec les cars moyens en raison de 40 à 50 places.
Comment fonctionnez-vous ?
Dans le fonctionnement de la gare, nous avons une activité qu’on appelle 3 G.A dirigée par M Sanogo Souleymane plus connu sous le nom de Soloba. Le 3 G.A a été mis en place pour s’occuper du transport, c’est-à-dire la détermination des lignes, les tarifs pour les voyageurs, les bagagistes etc. Tout ce qui est du transport est du ressort de la 3 G.A qui est client de la Sogegar parce qu’elle ne peut avoir affaire à plus 60 transporteurs en même temps et s’occuper d’autres choses. Ainsi, nous avons regroupé les acteurs des syndicats d’Abobo, de chauffeurs, de transporteurs et de propriétaires dans une entité dont le nom est 3 G.A. C’est est une entité de gestion de l’activité transport. Ils sont une quarantaine. Ils s’occupent de tout ce qui est transport. La sogegar était mal placée pour dire Abidjan San-Pedro 6000frs. On a préféré laisser les transporteurs eux-mêmes sur recommandation de la mairie en gérant ce volet.
Parlez-nous de la 3GA
3 G.A est l’interlocuteur de sogegar. C’est lui qui paiera chaque mois les loyers des gares à la sogegar. Pour son fonctionnement, il va percevoir 5% après chaque chargement. Aujourd’hui, en comparaison avec Adjamé, si vous chargez un car pour San Pedro, cela fait 6000 frs de frais de transport. Celui qui vous envoie un client prend 1000 frs. Il reste à la compagnie 5000 frs. Et avec 5000 frs, elle doit payer les bagagistes, les secrétaires, l’électricité, l’eau et le loyer. A la Sogegar, à la différence, il ne paie que 5% après le chargement. Lorsque nous faisons le calcule dans les autres gares, cela revient à 20%. Alors, ce qui revient à dire que la Sogegar est moins cher par rapport aux autres gares sur la place, malgré les infrastructures modernes et sécurisées.
Après cinq mois, la machine tourne, donc ?
Il y a un retard qui est dû au fait que la mairie n’avait encore reçu à procéder aux déguerpissements de l’espace qui est situé en face d’elle qu’on appelait gare. Mais, en réalité, est un lieu de tous les trafics possibles et imaginables d’Abobo. Les commerçants n’étaient pas obligés de venir ici. Par contre, les transporteurs y voulaient venir. C’est certains commerçants qui ne voulaient pas venir parce qu’ils étaient manipulés par certains acteurs. Car, ceux-ci percevaient des taxes indues là-bas ; qui ont fait qu’ils se sont opposés à la volonté du gouvernement de procéder aux déguerpissements. En plus, ils menaçaient les nombreux transporteurs qui voulaient venir. De nombreux transporteurs sont venus s’inscrire ici. Ils étaient prêts à venir. Mais, il y a des gens de l’ancienne gare qui les menaçaient de casser leurs vitres, de percer leurs pneus et de s’en prendre à eux physiquement. Les transporteurs, bien qu’étant pour la Sogegar attendaient que l’Etat assainisse l’ancienne gare en mettant la force à la loi pour pouvoir travailler à la sogegar en tout sérénité et en toute sécurité. C’est parce qu’ils avaient peur de subir des agressions. Mais depuis le 24 octobre, ils sont venus. Maintenant, le 3 G.A et la sogegar sont en négociation avec les grandes compagnies de cars de 70 à 100 places. Ils sont tous pour la nouvelle gare. C’est mieux pour elles. Il y a certains petits aménagements qu’elles ont demandés par rapport aux locaux. Nous sommes entrain de voir avec 3 G.A comment satisfaire cela. Il y a certaines compagnies qui sont déjà là : Bouna, Bouaké, Daloa. Elles ont pris toutes les dispositions pour être avec 3 G.A et bien sûr, nous suivons cela de près.
Le bras de fer entre la mairie et les transporteurs n’a-t-il pas eu d’incidences sur le fonctionnement de la Sogegar ?
Le bras de fer a eu une incidence indirecte dans le fait qu’il a retardé le fonctionnement des activités à la sogegar après l’inauguration. Sinon, directement les protagonistes du bras de fer n’avaient rien à voir avec la sogegar. Ils ne sont pas venus vers nous. Ils ne nous ont pas menacés. Au contraire, c’est un groupe de transporteurs qui sont venus s’enquérir des conditions et de la durée de la concession que la sogegar a avec la mairie. Leur souci était de savoir si la sogegar rétrocède les installations à la mairie, est-ce que celle-ci leur rétrocédera. C’est une concession. La mairie, l’autorité compétente verra dans 15 ans à qui elle donnera. Ce n’était pas ceux qui s’opposaient à la mairie. Après certains actes répréhensibles par gens, ils sont plutôt dans une phase de demander pardon au maire. En ce moment, ils essaient de le rencontrer. Le maire est premier responsable de la commune. Il a la responsabilité de tous les administrés. Il est entrain de voir cela. Donc, tout est pratiquement rentré à l’ordre. Avec les transporteurs, il n’y a pas de problèmes spéciaux.
Que fait la sogegar fait pour attirer les transporteurs et tous ces gens qui vivent du transport ?
Pour amener tous ces gens qui vivent du transport. Le fonctionnement de la sogegar va créer de nombreux emplois. Au sein du milieu des transports près de 1000 emplois seront créés. 3 G.A qui travaille avec la mairie et la sogegar sait très bien que dès que la totalité des hangars de stationnements seront occupés. Elle va procéder à l’embauche de bagagistes, de caissières, d’intermédiaires en tout genre qui existe dans le métier des transports. Les seuls intermédiaires qui seront ici, sont ce qu’on appelle les ‘’Gnambolo’’ et les syndicalistes en tant que tel. 3 G.A est constitué de syndicats. Mais, ils laissent leurs habits de syndicats à l’entrée de la sogegar. Arrivée ici, ils sont transporteurs gestionnaires. Quand ils ressortent, ils sont syndicalistes. Les syndicats ne viendront pas encaisser 200 frs ou 300 frs comme les autres qui le font hors de la sogegar. En plus, les gnambolos ne seront pas ici pour amener des clients. Encore moins pour dire si le car est chargé, ils prennent 1000 frs. Cela n’existera pas à la Sogegar. Maintenant, les gnambolo peuvent devenir des bagagistes ou tout ce que 3 G.A leur confiera à faire. Ces jeunes gens peuvent se recycler dans autres corps de métier à la sogegar.
La Sogegar offre du travail aux « Gnambros »?
Tout à fait avec 3 G A, une partie de gnambolos vont se reconvertir et faire un travail un plus régulier et moins opaque. Ils vont travailler normalement et percevoir ceux auxquels ils ont droit sans avoir à menacer les chauffeurs ou à sortir des machettes. Je ne dis pas tous les gnambolo d’Abobo. Mais, une partie va s’insérer dans le circuit de 2 G A.
Il faut dire que ces jeunes font peur?
La sogegar va aider à améliorer l’image des gnambolos, qui de temps en temps sont de bonne foi. Mais, par les types de travail ont une image complètement négative et liée à la violence ou au banditisme. Arrivée ici, ils vont se reconvertir. Nous avons déjà certains qui travaillent avec 3 G.A. Ils s’occupent de certaine partie et vont continuer à le faire. Et d’autres seront dans des activités un peu à côté du transport dans le domaine commercial parce que la sogegar offre beaucoup d’opportunités en plus du transport.
La Sogegar va-t-elle susciter la création de gares similaires ailleurs ?
Justement, l’exemple d’Abobo qui est une commune assez peuplée. C’est la commune la plus peuplée de Côte d’Ivoire avec plus de 2 millions d’habitants. Avec la mairie, le comité de gestion du transporteur 3 G.A avec les efforts combinés de nos trois entités et avec la bonne foi démontrée par le comité de gestion qui entrain de faire venir des transporteurs. Dès que les grands transporteurs seront là et que la sogegar aura pris complètement son envol, et aura fait renter toutes les commerçantes. Parce qu’il y a beaucoup de commerçantes qui ont été déguerpis du rond pont. Il y a certaines qui ne t’étaient prévues. Mais, nous avons adapté la sogegar au contexte d’Abobo. Nous les avons placées sur des tables dans des périmètres précis pour exercer leurs activités de vente de leurs différents articles de commerce. Une partie de ces commerçantes sont déjà venues, c’est-t-dire celles qui ne rentrent pas en concurrence avec ceux que les magasins vendent. On ne veut pas que deux entités qui opèrent au sein de la sogegare se fassent concurrence. Avec tout ceci, apparemment, elles sont contentes de travailler dans un peu plus d’ordre. Au lieu d’être assises par terre, dans la boue. Et même au niveau des parasols, on va uniformiser pour mettre des bâches qui nous seront offertes. Pour que les parasols soient les mêmes à la sogegar. Les transporteurs sont en phase de vouloir bien démarrer. Dès que le transport va commencer dans quelques jours, les femmes du vivrier vont également commencer leurs activités. On les reçoit tous les jours. Les magasins, il y en a quelques uns qui sont ouverts. Si vous faites un tour à l’allocodrom. Vous verrez qu’il y a du monde qui vient se restaurer. Quand on arrivera au 1er trimestre de l’année 2013 à bien canaliser tout cela. On pourra se rapprocher du gouvernement. Malgré, la grande population d’Abobo qui était le terrain peut être le plus difficile à opérer. Voici ce qu’on a réussi à faire. Le ministère des transports surtout verra qu’il faut construire d’autres gares identiques à l’intérieur du pays. Et puis, en tant que responsable de la sogegar, une des missions confiée par le conseil d’administration est de faire connaitre la sogegar dans la sous région. Donc, il s’agit pour moi d’aller, à vendre l’idée au Burkina, au Mali, au Togo, au Ghana etc. une gare pareille est un plus pour l’activité transport.
Les places de moins d’un mètre carré seraient vendues à 1.500.000 frs voire 2.000.000 frs. Qu’en est-il exactement ? Et quel est le prix réel ?
Les magasins font 3 sur 4 mètre carré. Autrement dit 12 m2. C’est la même dimension qu’au forum d’Adjamé ou à Treichville. Les places du marché font à peu près 1, 15m2. Leur coût est de 400.000 frs. Les frais d’entretien sont de 500 frs par semaine. La commerçante qui paie 400.000 frs à la place. Ce n’est pas pour une période donnée. Le maire nous demandé de faire un effort en faisant du social. En plus, nous avons contacté deux établissements bancaires qui sont prêts à faire des efforts pour les dames qui peuvent se rapprocher de nous. On les inscrit sur une liste. Elles apportent 70.000 frs. Et la banque leur prête la différence 330.000 frs à rembourser selon leur possibilité, un an ou deux pour pouvoir acquérir les places du marché. Même celles qui n’ont pas le cash de 400.000 frs. En se rapprochant du service commercial de sogegar, on voit la banque. L’objectif est d’installer les femmes dans de bonne condition.
Des commerçants font croire que ces même places sont vendues à un million voire deux ?
Où.
Ici
Non.
Des intermédiaires arnaqueraient alors, les pauvres commerçants ?
Peut être qu’il y en a. Mais, les gens doivent venir au service commercial de sogegar. C’est pour cela que nous avons mis des panneaux partout afin qu’elles ne traitent avec des intermédiaires dehors. La gare est ouverte. La place du marché est 400.000 frs et le magasin est de 2.800.000 frs. Un étale du marché ne peut pas coûter plus de 400.000 frs. Celui qui donne au de là de ce prix à l’extérieur est un escroc.
Les magasins sont-ils vendus ?
Non ! Les magasins ne sont pas vendus parce que la sogegar a une concession de 15 ans. Elle ne peut pas donner quelques choses ou elle ne sera plus propriétaire dans 15 ans. Pour le marché, nous avons fait ce sacrifice parce que la sogegar a été construite sur des fonds empruntés. Alors, il faut qu’on rembourse à la banque. Et aussi, faire quelques choses pour nos actionnaires. Donc, les magasins sont en location.
Quels projets pour 2013 ?
Le projet d’Abobo ville lumière initiée par le maire Adama Toungara. Vous l’avez vu à se mettre en place avec les infrastructures afin que les populations d’Abobo n’aient plus à marcher jusqu’au Plateau. Abobo sera lumineux dans quelques jours. Au niveau de la sogeagr nous prévoyons aussi certaines animations à partir de Noël jusqu’à la fin de l’année, pour faire connaitre le milieu des transports et ouvrir des opportunités pour la jeunesse. Les conditions que nous donnons à ceux qui viennent travailler sur le site de la sogegar. C’est que l’embauche doit être faite principalement vis-à-vis de la jeunesse d’Abobo. Je vous donne un exemple, il y a une société de portage ici qui porter les bagages (ivoire porteur). Ils ont recruté 125 personnes tous des jeunes d’Abobo. A terme, Ils doivent recruter 280 personnes. Mais, dans ces 280 jeunes, il n’y aura pas un jeune d’une autre commune. Car, c’est la condition exigée. Ce sera la même chose pour toutes les sociétés opérant à la sogegar. Il faut que 90% ou 95% du personnel soit des jeunes d’Abobo. L’année 1013 est l’envol de la sogeagr et son atteinte à la vitesse de croisière. On pense qu’il y a beaucoup de jeunes d’Abobo qui retrouveront ici une activité. Même la mairie en sein a créé un organisme qui s’appelle plate forme du service d’Abobo, qui, prend les demandes d’emploi des jeunes en tout genre. Cette structure est en contact avec nous. Tous les emplois qui seront créés ici. Il y aura à peu près 1000 au niveau du transport. Les 300 magasins embaucheront du personnel de même que toutes les autres structures. La sogegar va contribuer à résoudre d’une certaine manière une partie du chômage qui est cruciale en Côte d’Ivoire et à Abobo surtout au niveau de la jeunesse.
2013 marquera donc la révolution du transport en Côte d’Ivoire par la sogegar ?
Bon, l’année 2013 est une année du démarrage d’une nouvelle manière de faire du transport à Abobo. Pour la Côte d’Ivoire, nous ne serons pas aussi ambitieux pour dire pour toute la Côte d’Ivoire. Mais, nous espérons que l’exemple d’Abobo fasse tâche d’huile, et serve d’exemple pour que les autres communes s’en inscrivent. Il y a une ou deux communes qui ont approché le maire en ces termes : ‘’quand ça va bien démarrer à Abobo. Venez faire un tour chez nous pour voir comment on peut mettre la même chose en place’’. Et même un pays est venu visiter la sogegar. Il souhaite faire à peu près la même chose.
Que deviendrez-vous après les 15 ans, et n’avez-vous pas peur que votre projet soit piraté?
(Sourire) nonnnnnnnnnnn ! Si on doit le faire peut être. On y ira en mission là-bas pour huit mois avec des va et vient. On y amènera des techniciens ivoiriens et la technologie ivoirienne. S’il y a des gens qui doivent construire, ce sont des gens qui ont construire la sogegar. Maintenant, s’il y a des gens de mauvaise foi qui viennent photographier pour aller et essayer de faire la même chose chez eux. Nous avons fait protéger le plan de la sogagar par l’OAPI. Donc, ils vont s’expliquer devant les tribunaux.
C’est un bien qui est protégé ?
Oui, voilà.
Par l’Etat de Côte d’Ivoire ?
Exact, Voilà.
ISO Abobo ?
Alors, on peut, peut-être essayer de faire une certification de notre gare pour que la sécurité, propreté puissent être dans toutes les gares. Pour qu’on soit un peu comme en Europe. Afin que les gens prennent leurs véhicules de temps en temps. Par exemple, quand ils veulent aller à l’intérieur. Ils viennent garer et prennent les cars jus qu’à leur retour à Abidjan. Au lieu de prendre leurs voitures et de payer le carburant cher. Si les cars sont dans un bon en état, impeccables, climatisés, les routes sont bonnes. En plus, l’infrastructure avant de partir est moderne et offre la sécurité. Vous ne risquez pas de vous faire agresser. Il n’y a pas de problème que les gens ne prennent les cars. C’est ça notre ambition et notre objectif.
Vous êtes la réussite du partenariat public-privé, en un mot ?
Comme le ministre Patrick Achi l’a dit le jour de l’inauguration. C’est un vrai exemple de partenariat public-privé. Nous exhortons les opérateurs économiques, les hommes d’affaire à se rapprocher de l’Etat dans certains secteurs pour ce partenariat ou le public fait sa part. Dans notre cas, un démembrement du public, la mairie nous a concédée le terrain. Nous avons construire. Nous le gérons. Et puis nous le rétrocédons à la mairie au bout d’une certaine période, qui, je sais, va le confier à quelqu’un d’autre pour gérer. Mais au moins, ici la mairie va percevoir ses taxes dans de bonne condition sans qu’il ait des taxes parallèles. Les commerçants et les transporteurs vont travailler dans de bonne condition. Un des griefs de ceux qui ne voulaient pas quitter l’ancienne gare disait : ‘’ah, c’est loin’’. Si vous prenez toutes les gares routières dans les grandes villes du monde. Les gares sont toujours vers le bout de la ville pour permettre aux cars de prendre directement la route pour partir en n’encombrant pas la circulation en plein milieu de ville. C’est une tendance mondiale. Il faut qu’en Côte d’Ivoire, on aille vers cette tendance. On espère qu’avec la sogegar, notre exemple, d’autres opérateurs qui hésitent encore avant de se lancer verront qu’avec ce partenariat public-privé chacun se retrouve un peu. Disons c’est fifty-fifty. C’est un partenariat gagnant-gagnant.
Quelle politique de communication mettra en place la sogegar pour mieux se connaitre et comprendre ?
Nous allons communiquer beaucoup en 2013 pour mieux se faire connaitre et mieux se faire comprendre pour éviter les procès d’intentions et les informations non justes ça et là. Parce que la semaine passée, on disait qu’il fallait payer avant de rentrer à la sogegar. Ce qui est complètement aberrant. Même les transporteurs ne paient pas tant qu’ils n’ont pas encaissé après le chargement. Un car qui vient garer. S’il ne charge pas, ne paie rien. Il n’existe pas une seule gare en Côte d’Ivoire où le car vient sans payer un seul droit à quelqu’un. Ici, c’est après. C’est pour cela que nous allons donner beaucoup d’informations. Comme notre député l’honorable Affoussy Bamba Lamine est ministre de la communication, on espère qu’en symbiose avec l’Etat, nous arriverons à communiquer beaucoup. Et aussi avec les organismes comme www.eburnews.net et www.abidjan.net qu’on remercie au passage pour l’opportunité qui est offerte à la sogegar, au monde des transports, du vivrier, des commerçants d’Abobo. On vous sollicitera beaucoup en 2013 pour communiquer ce qu’on fait à Abobo. Pour que vos lecteurs sachent qu’Abobo est sur la voie du développement.
Le service communication