La réouverture des universités publiques de Côte d’Ivoire le 03 septembre dernier a suscité beaucoup de joie et d’espoirs chez les étudiants et leurs parents. Eux, qui ont été presque contraint à ranger stylos et cahiers pour les premiers et qui ont été peinés par l’oisiveté de leur progéniture pour les seconds, depuis la décision du président Alassane Ouattara de fermer les universités pour cause de réhabilitation en Avril 2011. Cependant, la récente grève des enseignants du supérieur, les coups de sifflets stridents d’étudiants en colère et réunis sur l’esplanade de la présidence de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody la semaine dernière, sont venus semer le doute dans les esprits. Quoique les cours aient repris depuis, il est bon de souligner que cette situation a suscité quelques frayeurs. D’autant qu’elle a fait penser aux années sombres vécu par le système universitaire ivoirien depuis les années 90 jusqu’à la fermeture de l’an 2011. Des années au cours desquelles, l’université a été le théâtre de violences barbares et de grèves intempestives qui ont déstructuré le système. Ces grèves et manifestations qui interviennent dans un contexte de « départ nouveau » pourraient si l’on n’y prend garde replonger l’université dans ce qui a conduit à sa fermeture le 18 Avril 2011.
Francis Kouamé
Francis Kouamé