Des mouvements estudiantins ont manifesté la semaine passée, à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Ce qui a perturbé les cours dans ce temple du savoir. La Coalition des mouvements universitaires de Côte d’Ivoire (COMUCI), indignée, après ces troubles, est montée au créneau, hier dimanche 16 décembre 2012 à Cocody, à travers un point de presse, pour décrier la façon de revendiquer de leurs camarades. Serges Nando, porte-parole de la COMUCI, s’offusque que des organisations estudiantines viennent protester sur le campus sans l’avis des étudiants. «Utilisez des sifflets pour faire du bruit sur le campus, recruter des non étudiants pour venir manifester, déloger les étudiants, en plein cours, sont des pratiques utilisées la dernière fois, et qui ont été, par le passé, très préjudiciables pour les apprenants. Nous condamnons avec force cette façon de manifester», a-t-il martelé. Pour lui, les plus grands perdants des troubles à l’université sont les étudiants. «Aujourd’hui, empêcher ses camarades d’aller à l’école, il ne reste qu’un seul jour, est très grave. Parce que, durant les deux ans de la fermeture des universités publiques, ce sont les étudiants qui ont payé le plus lourd tribut», a-t-il indiqué. Le porte-parole de la COMUCI estime qu’on peut protester sans faire recours à la violence. «On peut manifester en étant responsable et en utilisant la manière», a-t-il déclaré. Avant de citer l’exemple des étudiants canadiens qui se sont opposé, récemment, à l’augmentation des frais d’inscription. «Pendant plusieurs mois, ils ont manifesté sans arrêter d’aller à l’école. Pourtant, il y avait des rassemblements de masse», a-t-il soutenu. Puis d’affirmer qu’au niveau de la bourse des étudiants, il y a eu des avancées sans que son organisation n’emprunte la voie de la violence. «Les bourses seront incessamment payées. S’agissant des autres questions notamment les problèmes de toilettes, de transport, des actions sont en cours pour les résoudre», a-t-il rassuré. Serges Nando a, au final, appelé les autorités à œuvrer pour ne pas que des personnes se servent des temples du savoir pour mener un quelconque combat politique.
R.Dibi
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