La journée d’hier, comme les autres d’ailleurs depuis qu’il a accédé aux fonctions du Président de la République de Côte d’Ivoire, n’a pas été de tout repos pour Alassane Ouattara. En attendant, le Conseil des ministres qui se tient aujourd’hui à Yamoussoukro, le chef de l’Etat a eu une séance de travail avec le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), avant d’accorder deux autres audiences. Une à Bert Koenders, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire et l’autre à Romano Prodi, représentant du secrétaire général de l’ONU pour le Sahel. Avec le Conseil supérieur de la magistrature, il s’est agi, selon Koné Mamadou, président de la Cour Suprême, d’une réunion normale. « La Constitution de la Côte d’Ivoire, stipule que le Président de la République est le chef suprême de la magistrature. A ce titre, il préside ses réunions, si son calendrier le lui permet. Dans le cas contraire, les séances du CSM sont présidées par le Vice- Président, qui est le Président de la Cour Suprême que je suis », a précisé Koné Mamadou. Deux points ont été abordés au cours de cette rencontre. Il s’agit du fonctionnement normal et général de la justice et également du bilan des réunions précédentes auxquelles le Chef de l’Etat n’a pu assister. « Nous avons discuté des maux qui minent notre justice et des mesures à mettre en œuvre afin qu’elle ait une meilleure image », a-t-il déclaré. Avec Bert Koenders, il a été question, en cette fin d’année, de faire le point des activités de la représentation onusienne dans notre pays, mais aussi de se projeter sur la prochaine réunion du Conseil de sécurité sur la Côte d’Ivoire, prévue pour ce mois de janvier. «Nous avons également parlé de la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire. Nous invitons les acteurs politiques et l’ensemble des Ivoiriens à aller dans le sens de la réconciliation en favorisant la décrispation», a-t-il souhaité. Selon lui, tous les sujets ont été abordés, le Chef de l’Etat ayant fait preuve d’ouverture. Les questions liées à la restructuration du système de sécurité, au désarmement, à la justice et au respect des droits de l’Homme, ont figuré également à l’ordre du jour. La dernière personnalité à être reçue est Romano Prodi. Avec lui, il a été question de la situation au Mali. L’émissaire de Ban Ki-Moon a dit avoir présenté au président en exercice de la CEDEAO la gravité de la situation au nord Mali. Pour lui, les menaces que font peser ceux qui occupent cette région sont grandes non seulement pour le Mali mais également pour toute l’Afrique de l’Ouest. C’est à juste tire que Président Alassane Ouattara a dit pouvoir compter sur l’influence et l’implication de l’ancien Premier Ministre italien afin qu’une résolution des Nations Unies sur le Mali soit votée cette semaine. «Le problème du Mali est grave, urgent, et par conséquent, il est nécessaire de préparer l’action militaire de façon efficace. Mais après avoir usé auparavant de tous les moyens pour rechercher la paix », a-t-il fait savoir.
Thiery Latt
Thiery Latt