Après l’élection présidentielle au Ghana, Koné Katinan est de retour devant les Juges ghanéens, aujourd’hui, pour la demande d’extradition formulée par la Côte d’Ivoire.
Ils pensaient avoir gagné la bataille judicaire. Avec l’élection du Président John Mahama Dramani à la tête du Ghana, beaucoup d’exilés ivoiriens, dans le viseur de la justice de ce pays, pensaient pouvoir échapper belle. Que nenni ! Malheureusement, le sieur Koné Katinan, porte-parole de l’ancien Président Laurent Gbagbo, poursuivi pour « crimes économiques » (avec la casse de la BCEAO pendant la crise post-électorale), par la justice ivoirienne, sera devant les Juges ghanéens, aujourd’hui jeudi 20 décembre 2012. Ceux-ci examineront la requête d’extradition formulée par les autorités ivoiriennes. L’homme avait été arrêté par les autorités ghanéennes, le 24 août dernier, au moment où il revenait d’un voyage en Afrique du sud. La justice ghanéenne s’était déclarée incompétente à poursuivre Koné Katinan pour des crimes qu’il aurait commis en territoire ivoirien. Il sera libéré sous caution avant d’être arrêté de nouveau le 28 septembre 2012 pour meurtres. Ainsi, après la comparution de l’ancien ministre du Budget de Gbagbo, le 07 novembre dernier, au Tribunal du District d’Osu-Accra, le juge ghanéen, avait repoussé l’affaire au jeudi 20 décembre prochain. Une situation qui avait piqué une colère bleue chez l’Avocat de Koné Katinan, qui s’insurgeait contre « ces délais continuels dans l'examen de la procédure d'extradition ». Chose qui, selon lui, constituaient une atteinte aux droits de son client. Le juge Aboagye Tandoh avait donc demandé plus de temps pour l’analyse du dossier, et souhaité que les autorités ivoiriennes déposent tous les documents avant ce jeudi 20 décembre 2012. Alors que la date arrive à échéance ce jour, il sera question pour la justice ghanéenne de dire, si elle acquiesce ou pas à la demande d’extradition de Koné Katinan vers la Côte d’Ivoire. Mais, au vu de l’évolution des choses, il apparait évident que l’homme sera « coûte que coûte » extradé. Car, si le tout nouveau Président du Ghana, un pays cité en exemple par Transparency international, a été le choix du peuple, c’est pour le triomphe de la démocratie et non celui de la corruption. Puisque, personne n’est sans ignorer que Koné Katinan et ses alliés sont dans une logique de vouloir corrompre l’administration ghanéenne. Or, l’affaire qui le concerne est plus régionale que nationale. Aussi, certains observateurs de la scène politique estiment-ils que « si ce dossier ivoirien a pris plus de temps que prévu, entre les mains de cette justice, c’est parce que John Dramani craignait pour sa carrière politique avec l’influence de Jerry Rawlings ». Maintenant que le successeur de John Atta Mills n’a plus les mains liées, le processus d’extradition va, sans doute, s’accélérer. Surtout, avec l’influence du Président Ouattara en Afrique de l’ouest, le « nouveau jeune Président ghanéen » a besoin de quelqu’un comme lui pour se positionner et pouvoir s’insérer dans le cercle des grands. Pour ce faire, il ne peut que se plier aux exigences du N°1 ivoirien. On peut donc dire, sans risque de se tromper, que Koné Katinan finira, sûrement, l’année 2012 en catastrophe.
FOFANA BABA IDRISS
Ils pensaient avoir gagné la bataille judicaire. Avec l’élection du Président John Mahama Dramani à la tête du Ghana, beaucoup d’exilés ivoiriens, dans le viseur de la justice de ce pays, pensaient pouvoir échapper belle. Que nenni ! Malheureusement, le sieur Koné Katinan, porte-parole de l’ancien Président Laurent Gbagbo, poursuivi pour « crimes économiques » (avec la casse de la BCEAO pendant la crise post-électorale), par la justice ivoirienne, sera devant les Juges ghanéens, aujourd’hui jeudi 20 décembre 2012. Ceux-ci examineront la requête d’extradition formulée par les autorités ivoiriennes. L’homme avait été arrêté par les autorités ghanéennes, le 24 août dernier, au moment où il revenait d’un voyage en Afrique du sud. La justice ghanéenne s’était déclarée incompétente à poursuivre Koné Katinan pour des crimes qu’il aurait commis en territoire ivoirien. Il sera libéré sous caution avant d’être arrêté de nouveau le 28 septembre 2012 pour meurtres. Ainsi, après la comparution de l’ancien ministre du Budget de Gbagbo, le 07 novembre dernier, au Tribunal du District d’Osu-Accra, le juge ghanéen, avait repoussé l’affaire au jeudi 20 décembre prochain. Une situation qui avait piqué une colère bleue chez l’Avocat de Koné Katinan, qui s’insurgeait contre « ces délais continuels dans l'examen de la procédure d'extradition ». Chose qui, selon lui, constituaient une atteinte aux droits de son client. Le juge Aboagye Tandoh avait donc demandé plus de temps pour l’analyse du dossier, et souhaité que les autorités ivoiriennes déposent tous les documents avant ce jeudi 20 décembre 2012. Alors que la date arrive à échéance ce jour, il sera question pour la justice ghanéenne de dire, si elle acquiesce ou pas à la demande d’extradition de Koné Katinan vers la Côte d’Ivoire. Mais, au vu de l’évolution des choses, il apparait évident que l’homme sera « coûte que coûte » extradé. Car, si le tout nouveau Président du Ghana, un pays cité en exemple par Transparency international, a été le choix du peuple, c’est pour le triomphe de la démocratie et non celui de la corruption. Puisque, personne n’est sans ignorer que Koné Katinan et ses alliés sont dans une logique de vouloir corrompre l’administration ghanéenne. Or, l’affaire qui le concerne est plus régionale que nationale. Aussi, certains observateurs de la scène politique estiment-ils que « si ce dossier ivoirien a pris plus de temps que prévu, entre les mains de cette justice, c’est parce que John Dramani craignait pour sa carrière politique avec l’influence de Jerry Rawlings ». Maintenant que le successeur de John Atta Mills n’a plus les mains liées, le processus d’extradition va, sans doute, s’accélérer. Surtout, avec l’influence du Président Ouattara en Afrique de l’ouest, le « nouveau jeune Président ghanéen » a besoin de quelqu’un comme lui pour se positionner et pouvoir s’insérer dans le cercle des grands. Pour ce faire, il ne peut que se plier aux exigences du N°1 ivoirien. On peut donc dire, sans risque de se tromper, que Koné Katinan finira, sûrement, l’année 2012 en catastrophe.
FOFANA BABA IDRISS