Les députés membres de la Commission de la recherche, de la science, de la technologie et de l’environnement ont conduit, hier, une mission d’inspection à la décharge d’Akouédo. Conduits par la présidente de ladite Commission, l’honorable Kayo Slaha Clarisse, ils ont indiqué sur-place l’objectif de cette «descente sur le terrain». «En tant qu’élus de la nation, nous sommes venus voir les conditions de vie des riverains, faire le constat, voir ce qui se passe concernant, surtout, l’impact des déchets déversés sur le site pour faire le point au gouvernement et l’inciter à changer la situation», a déclaré, au nom de la délégation des parlementaires, la présidente Kayo Slaha Clarisse. Mise en exploitation depuis 1965, la décharge d’Akouédo reçoit, selon l’Agence nationale de la Salubrité urbaine (Anasur), environ 800.000 tonnes d’ordures ménagères sur 1,2 million de tonnes de déchets produits par an et un peu plus du tiers des déchets industriels et certains déchets dangereux. A cela s’ajoute la non-conformité de la décharge avec, notamment, l’absence de clôture, de scanner, de dispositif de captage des gaz et de traitement des lixiviats, la construction illicite sur le site et la présence des «fouineurs» sur les zones d’enfouissement des déchets. Pour réduire les effets incontrôlés produits sur le site, des projets sont en cours. Pour le dégazage de la décharge (torchage des gaz), construction d’une unité de tri et de compostage industriel de 1000 tonnes (projet conduit par le Fonds mondial de l’environnement). En réponse à cette visite des parlementaires, la communauté villageoise d’Akouédo (conduite par leur chef, Djoro Danho Paul) a réclamé la prise en compte du cas du village dans le budget d’Etat 2013.
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE