Ambiance carnavalesque hier, à Aboisso. Tout le Sanwi est sorti comme un seul homme pour venir témoigner son soutien au président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, lors de sa visite, les mercredi 19 et jeudi 20 décembre dernier, dans le Sanwi. Dans une place Elleingand Etché devenue trop exigüe pour la circonstance, le président a situé le contexte de cette rencontre avec les populations d’Aboisso : « Dans ma démarche et en parfaite harmonie avec mon cabinet, nous avons invité certains rois et chefs traditionnels à la session parlementaire du 03 octobre dernier à Yamoussoukro. Et cela parce qu’ils sont aussi des vecteurs de paix et relais auprès de la population. C’est dans ce cadre que j’ai invité le roi Nanan N’Douffou IV, roi du Sanwi. J’ai tenu à venir ici pour répondre à son invitation », a expliqué M. Soro Guillaume. Continuant son propos, il a exprimé sa reconnaissance et celle de toute la Nation aux doyens et bâtisseurs de la Côte d’Ivoire moderne : « Nos anciens ont travaillé, on leur doit respect et considération pour leur contribution à l’éclat et au développement de la Côte d’Ivoire ». Pour Soro, l’œuvre de ces pionniers doit être préservée et, mieux, les populations doivent s’inspirer de leur sagesse, leur intégrité, leur loyauté et leur esprit démocratique pour se propulser au nombre des pays émergents et de grande démocratie. Et cela ne sera possible que dans une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même où tous ses fils et filles pourront exprimer leur diversité : « Mon rôle est au-delà de notre mission régalienne de venir sur le terrain pour vivre avec les populations. Parler avec elles, recueillir leurs préoccupations et essayer, au niveau de l’Assemblée nationale, de les traduire en des lois. Au-delà de cette mission, l’Assemblée nationale s’est donné comme tâche de contribuer à la réconciliation des Ivoiriens. La contradiction est perçue comme un progrès. L’Assemblée nationale est le lieu par excellence de la démocratie et celui des débats contradictoires. Les députés sont différents par les opinions, mais nous sommes unis par une seule chose : l’amour de notre patrie, l’amour de la Côte d’Ivoire », a commenté le premier député ivoirien. Et de mettre donc en mission, toutes les autorités du Sanwi afin de ramener au pays tous ceux qui sont encore dans les pays voisins pour qu’ils puissent participer à la reconstruction du pays, en travaillant à la reconquête du pouvoir par les élections. « Je voudrais demander spécialement aux préfets, aux rois et chefs traditionnels de former des comités, de se mettre ensemble pour relayer le message partout et même au Ghana. On ne meurt pas pour une élection présidentielle. Il y a beaucoup d’élections présidentielles à venir. Ceux qui sont encore en exil qu’ils reviennent. Je veux vous dire de ne pas vous diviser », a-t-il demandé. Guillaume Soro a terminé en exprimant son espérance d’un pays réconcilié, un pays qui aura retrouvé ses couleurs de l’unité, de l’union et de la fraternité.
Wamis Bakéré, correspondant
Wamis Bakéré, correspondant