La précision s’impose. Le mercredi dernier, à Yamoussoukro, il a été décidé de proposer une nouvelle grille salariale de la Fonction publique, plus équilibrée, tenant compte des contraintes financières de l’Etat, des astreintes réelles de chaque emploi, du mérite des fonctionnaires et agents, et du coût de la vie. Et l’on a tôt fait d’assimiler cela à une augmentation des salaires des fonctionnaires. Que nenni ! Il s’agit plutôt pour le président Alassane Ouattara, de mettre fin à la discrimination salariale qui prévaut au niveau de la Fonction publique. En effet, l’on constate que pour un même poste, il existe une disparité dans la grille des salaires des fonctionnaires. « Pour un même grade, des fonctionnaires touchent au moins sept fois que certains. C’était une situation ingérable, une injustice », a indiqué hier, sur les antennes de la radio onusienne, Gnamien Konan, ministre de la Fonction publique et de la Reforme administrative. Fort d’un ‘‘statut dit particulier’’, certains fonctionnaires étaient au-dessus d’autres agents. Avec cette décision, le président Alassane Ouattara entend harmoniser les salaires et remettre les choses à leur place. Cependant comme l’a fait savoir le ministre Gnamien Konan, des fonctionnaires, surtout ceux qui ont subi cette injustice verraient la réparation du tort, donc pourraient bénéficier d’une augmentation de leurs avantages. Ce n’est donc pas une somme qui viendrait s’ajouter aux salaires de tous les fonctionnaires de Côte d’Ivoire comme tendent à le faire croire certains commentaires.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA
