Suite aux directives du président de la République, Alassane Ouattara, relatives à la sécurisation des forêts classées de Côte d’Ivoire, les ministres en charges de la Défense, Paul Koffi Koffi et des Eaux et forêts, Mathieu Badaud Darret, ont arrêté hier un plan pour la libération de ces espaces verts. En effet, les forêts classées par l’Etat ivoirien sont depuis de longues années occupées illégalement par les agriculteurs et autres exploitants forestiers. A ces occupants illégaux sont venus s’ajouter les bandes armées, notamment les miliciens qui de temps en temps sortent pour lancer des assauts meurtriers sur les positions des forces républicaines de Côte d’Ivoire. Face à la situation, l’Etat a décidé d’agir. Et les ministres ont peaufiné leurs stratégies. «La réunion que nous venons de faire est très importante. Vous avez dû constater que nos forêts classées sont menacées depuis plusieurs années et cette menace s’est accentuée ces derniers mois. Le président de la République nous a demandé de mettre en place un plan de sécurisation des forêts. Le travail a commencé il y a quelques semaines et nous comptons démarrer juste après les fêtes de fin d’année par la forêt de Nigré, dans la zone de Sassandra, car cette forêt est fortement agressée. Il y a eu récemment des conflits intercommunautaires et même des agressions sur nos hommes. Nous lançons un appel à tous ceux qui occupent illégalement ces forêts de les libérer avant que les opérations militaires ne les y trouvent. Car nous allons les déloger», a ordonné le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense. Avant que son homologue des Eaux et forêts n’ajoute qu’il urge d’évacuer les occupants des forêts classées pour sauver la flore ivoirienne. «Aujourd’hui, l’état de nos forêts est préoccupant. Et le président de la République l’a dit, il faut évacuer tous ceux qui occupent ces forêts. Ensuite, voir si on peut reconstituer les parties qui ont été détruites. Il s’agit de rétablir l’autorité de l’Etat sur ces forêts. Ce sont des forêts classées et personne ne peut y exercer une activité quelconque sans l’aval de l’Etat», s’est-il voulu sans ambages.
LO
LO